[CRITIQUE] : Soul
Réalisateurs : Pete Docter et Kemp Powers
Avec : avec les voix d'Omar Sy, Camille Cottin,...
Distributeur : Disney Plus France
Budget : -
Genre : Animation, Aventure, Famille.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h40min.
Synopsis :
Passionné de jazz et professeur de musique dans un collège, Joe Gardner a enfin l’opportunité de réaliser son rêve : jouer dans le meilleur club de jazz de New York. Mais un malencontreux faux pas le précipite dans le « Grand Avant » – un endroit fantastique où les nouvelles âmes acquièrent leur personnalité, leur caractère et leur spécificité avant d’être envoyées sur Terre. Bien décidé à retrouver sa vie, Joe fait équipe avec 22, une âme espiègle et pleine d’esprit, qui n’a jamais saisi l’intérêt de vivre une vie humaine. En essayant désespérément de montrer à 22 à quel point l’existence est formidable, Joe pourrait bien découvrir les réponses aux questions les plus importantes sur le sens de la vie.
Critique :
Si l'année 2020 n'avait pas été frappée par ce put*** de Covid-19 et aurait tranquillement suivie son cour, Soul de Pete Docter aurait sans doute fait son petit boucan à Cannes, avant d'embellir un été ciné en salles, qui en aurait bien eu besoin.
Mais si les salles ont du capituler autant face à la pandémie que les politiques absurdes et aux justifications incompréhensibles du gouvernement (surtout dans l'hexagone), le dernier né Pixar lui continue sa route non pas dans les multiplexes mais directement dans les foyers, avec une sortie stratégique pile poil pour le jour de noël partout où la plateforme Disney Plus à imposée sa marque; un parallèle involontairement ironique qu'en ce parcours sinueux, pour une oeuvre dense et virtuose théorisant justement sur les virages imprévisibles de la vie.
Autant meilleur effort de Pixar depuis Inside Out (même devant le tout récent En Avant), que vrai événement pour la firme à la lampe (il est le premier film Pixar à centrer son intrigue sur un personnage afro-américain), le film est une symphonie qui opère une fusion des meilleurs accords et sonorités de la touche Pixar, pour croquer un regard existentiel profond sur le rêve, l'épanouissement et la connection/déconnexion émotionnelle.
Sorte de cousin pas si éloigné de Coco qui en transcende tous les partis pris (la puissance de la fibre musicale et la notion de vie après la mort en tête), le film suit le (très) sympathique Joe Gardner, un prof de musique à temps partiel au collègue essayant notamment d'enseigner à ses élèves comment jouer «Things Ain't What They Used To Be», le standard du jazz de Mercer Ellington - fils de l'immense pianiste Duke Ellington.
Comme Mercer, Joe n'a jamais pu se départir de l'ombre imposante de son père, bien qu'il ait été plus un artiste en difficulté qu'une vraie légende du jazz.
Joe n'avait jamais imaginé que lorsque l'âge mur frapperait à sa porté, il enseignerait dans une salle de classe remplie d'enfants ennuyés par la musique.
Un peu comme son père décédé, le pianiste compte sur sa mère, Libba, une couturière qui dirige un atelier de couture, pour l'aider à joindre les deux bouts, elle qui déplore qu'il soit devenu un homme d'âge moyen qui lui apporte encore sa lessive.
Tout bascule pourtant le jour ou on lui propose le poste d'enseignant à plein temps avec pension et avantages sociaux, le plaçant face au dilemme de devoir abandonner ses rêves pour une vie plus stable, ou continuer à espérer d'être un musicien vivant de sa passion.
Doit-il abandonnée ses rêves de stabilité?
Une tragédie un brin familière sur les notions d'artiste et de carrière, qui prend une tournure déchirante ici : au moment même où il s'est résigné à accepter le poste, il reçoit un appel de Curley, un ancien de ses élèves ayant percé, lui disant que lui et son groupe ont besoin d'un pianiste pour jouer ce soir-là avec la célèbre Dorothea Williams.
Brillant lors de son audition (il jouera du free jazz, une forme que les légendaires musiciens noirs utilisaient pour défier les règles du jazz conventionnelles établies par les décideurs blancs), il semble enfin prêt pour changer de vie mais le destin persiste et signe dans son acharnement : il chute dans un trou comme les rues de New York en ont des tonnes, et la situation prend une tournure psychédélique, puisqu'il se transforme en un avatar apparemment soulevé de Casper le petit fantôme, dans ce qui peut s'apparenter au paradis/royaume des morts.
Mais Joe n'est pas encore tout à fait prêt à laisser le destin avoir le dernier mot et d'une manière ou d'une autre, il parviendra à devenir la première âme à échapper à l'au-delà, en rejoignant un protocole de " formation d'âmes " dont la finalité est un retour sur Terre.
Devenu mentor d'une âme fougueuse nommée 22, qui a passé des éternités à refuser de voir l'attrait de rejoindre la planète Terre (ême des mentors tels que Muhammad Ali, Mère Thérèse, Marie Antoinette ou même Carl Jung, n'ont pas réussi à la persuader du contraire)
Dans une dynamique so buddy moviesque - Joe est désespéré par l'idée de retourner sur Terre, 22 est déterminé à ne jamais y partir -, le duo parvient un temps à revenir sur Terre suite à une visite à Moonwind, qui trouve les âmes dans des rêves perdus en les aidant à se reconnecter avec leur corps.
Mais tout le va pas vraiment se passer comme prévu...
Fable déroutante et charmante autant sur la vie après la mort que la vie avant la vie (oui), dessinant exactement toutes les leçons attendues d'une histoire sur les secondes chances (nécessité de jouir des petites joies de la vie, de ne jamais avoir peur d'affronter les vérités, même extrêmement dures,...), sans pour autant renier la noirceur de son personnage vedette - ce qui ne fait qu'en accentuer son humanité -; Soul est une fantaisie free-jazz sur un musicien triste et solitaire, qui épouse merveilleusement le sentimentalisme du cinéma béni de Capra (et même sa certaine prévisibilité dans son dernier tiers résolument moins original, mais pas moins magnifique), le tout parsemé de touches 60's (comédie psychédélique, la touche de paradis) et 90's (le body swap).
Socialement conscient (plus que n'importe quel autre Pixar à ce jour), renouant avec la tendresse de l'humour surréaliste de Vice-Versa, le tout enrobé dans une bande originale démente (logique quand le projet est autant imbibée par un mood jazzy, surtout que le tandel Trent Reznor/Atticus Ross est au diapason avec son score synthétisé) faisant totalement corps avec ce qui est croqué à l'écran, le film est un pur ravivement des sens coloré et enfantin (et même visuellement incroyable, avec un photoréalisme new yorkais littéralement à tomber), qui touche à l'existentialisme dans ce qu'il a de plus universel, tout en ayant un rapport profond à l'intimité (cette partie de soi que personne ne connaît, et que l'on peine parfois nous-même a connaître pleinement) et en n'ayant jamais peur de sa propre étrangeté/singularité (quitte à bousculer son revient la cohérence de ses personnages).
Voyage captivant, burlesque et souvent inattendu à l'urgence et à l'idéalisme innocents (même si sa manière expeditive d'aborder certains points, le dessert un brin au final), touchant du bout de la pellicule un mystère métaphysico-spirituel supposément insondable, l'âme, tiraillée entre ses espérances/désirs et ses névroses; Soul, en bon sommet Pixarien, suggère autant qu'il en montre et nous rappelle que pour jouir de la vie et de profiter pleinement de ce qui est essentiel, il ne faut jamais avoir peur d'en vivre sa complexité et sa dureté.
Jonathan Chevrier
Parce que le Coronavirus ne fait que des dégâts, le dernier né des studios Pixar ne sortira pas au cinéma. Si quelques chanceux ont pu le voir au dernier Festival Lumières à Lyon, nous autres doivent se contenter des écrans de télévision ou d’ordinateur. C’est la toute première fois que Pixar sort un de ses long métrages directement en SVOD. À la vue de Soul, on comprend notre malheur tant son animation spectaculaire et sa BO religieusement écrite par le duo de choc Trent Reznor et Atticus Ross étaient faits pour la salle. Mais il faut prendre le film comme il est, un cadeau de Noël parfait pour ces temps moroses.
Avec : avec les voix d'Omar Sy, Camille Cottin,...
Distributeur : Disney Plus France
Budget : -
Genre : Animation, Aventure, Famille.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h40min.
Synopsis :
Passionné de jazz et professeur de musique dans un collège, Joe Gardner a enfin l’opportunité de réaliser son rêve : jouer dans le meilleur club de jazz de New York. Mais un malencontreux faux pas le précipite dans le « Grand Avant » – un endroit fantastique où les nouvelles âmes acquièrent leur personnalité, leur caractère et leur spécificité avant d’être envoyées sur Terre. Bien décidé à retrouver sa vie, Joe fait équipe avec 22, une âme espiègle et pleine d’esprit, qui n’a jamais saisi l’intérêt de vivre une vie humaine. En essayant désespérément de montrer à 22 à quel point l’existence est formidable, Joe pourrait bien découvrir les réponses aux questions les plus importantes sur le sens de la vie.
Critique :
Voyage métaphysique le plus pointu et conscient de Pixar,#Soul s’aide des traits de l’animation pour nous livrer un récit puissant sur la fragilité de l'existence, sur une recherche sensorielle de l’existence, la complexité de se trouver et de profiter de la vie. (@CookieTime_LE) pic.twitter.com/hVTXTp4BQj
— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) December 26, 2020
Si l'année 2020 n'avait pas été frappée par ce put*** de Covid-19 et aurait tranquillement suivie son cour, Soul de Pete Docter aurait sans doute fait son petit boucan à Cannes, avant d'embellir un été ciné en salles, qui en aurait bien eu besoin.
Mais si les salles ont du capituler autant face à la pandémie que les politiques absurdes et aux justifications incompréhensibles du gouvernement (surtout dans l'hexagone), le dernier né Pixar lui continue sa route non pas dans les multiplexes mais directement dans les foyers, avec une sortie stratégique pile poil pour le jour de noël partout où la plateforme Disney Plus à imposée sa marque; un parallèle involontairement ironique qu'en ce parcours sinueux, pour une oeuvre dense et virtuose théorisant justement sur les virages imprévisibles de la vie.
Copyright The Walt Disney Company France |
Autant meilleur effort de Pixar depuis Inside Out (même devant le tout récent En Avant), que vrai événement pour la firme à la lampe (il est le premier film Pixar à centrer son intrigue sur un personnage afro-américain), le film est une symphonie qui opère une fusion des meilleurs accords et sonorités de la touche Pixar, pour croquer un regard existentiel profond sur le rêve, l'épanouissement et la connection/déconnexion émotionnelle.
Sorte de cousin pas si éloigné de Coco qui en transcende tous les partis pris (la puissance de la fibre musicale et la notion de vie après la mort en tête), le film suit le (très) sympathique Joe Gardner, un prof de musique à temps partiel au collègue essayant notamment d'enseigner à ses élèves comment jouer «Things Ain't What They Used To Be», le standard du jazz de Mercer Ellington - fils de l'immense pianiste Duke Ellington.
Comme Mercer, Joe n'a jamais pu se départir de l'ombre imposante de son père, bien qu'il ait été plus un artiste en difficulté qu'une vraie légende du jazz.
Joe n'avait jamais imaginé que lorsque l'âge mur frapperait à sa porté, il enseignerait dans une salle de classe remplie d'enfants ennuyés par la musique.
Un peu comme son père décédé, le pianiste compte sur sa mère, Libba, une couturière qui dirige un atelier de couture, pour l'aider à joindre les deux bouts, elle qui déplore qu'il soit devenu un homme d'âge moyen qui lui apporte encore sa lessive.
Tout bascule pourtant le jour ou on lui propose le poste d'enseignant à plein temps avec pension et avantages sociaux, le plaçant face au dilemme de devoir abandonner ses rêves pour une vie plus stable, ou continuer à espérer d'être un musicien vivant de sa passion.
Doit-il abandonnée ses rêves de stabilité?
Une tragédie un brin familière sur les notions d'artiste et de carrière, qui prend une tournure déchirante ici : au moment même où il s'est résigné à accepter le poste, il reçoit un appel de Curley, un ancien de ses élèves ayant percé, lui disant que lui et son groupe ont besoin d'un pianiste pour jouer ce soir-là avec la célèbre Dorothea Williams.
Copyright The Walt Disney Company France |
Brillant lors de son audition (il jouera du free jazz, une forme que les légendaires musiciens noirs utilisaient pour défier les règles du jazz conventionnelles établies par les décideurs blancs), il semble enfin prêt pour changer de vie mais le destin persiste et signe dans son acharnement : il chute dans un trou comme les rues de New York en ont des tonnes, et la situation prend une tournure psychédélique, puisqu'il se transforme en un avatar apparemment soulevé de Casper le petit fantôme, dans ce qui peut s'apparenter au paradis/royaume des morts.
Mais Joe n'est pas encore tout à fait prêt à laisser le destin avoir le dernier mot et d'une manière ou d'une autre, il parviendra à devenir la première âme à échapper à l'au-delà, en rejoignant un protocole de " formation d'âmes " dont la finalité est un retour sur Terre.
Devenu mentor d'une âme fougueuse nommée 22, qui a passé des éternités à refuser de voir l'attrait de rejoindre la planète Terre (ême des mentors tels que Muhammad Ali, Mère Thérèse, Marie Antoinette ou même Carl Jung, n'ont pas réussi à la persuader du contraire)
Dans une dynamique so buddy moviesque - Joe est désespéré par l'idée de retourner sur Terre, 22 est déterminé à ne jamais y partir -, le duo parvient un temps à revenir sur Terre suite à une visite à Moonwind, qui trouve les âmes dans des rêves perdus en les aidant à se reconnecter avec leur corps.
Mais tout le va pas vraiment se passer comme prévu...
Fable déroutante et charmante autant sur la vie après la mort que la vie avant la vie (oui), dessinant exactement toutes les leçons attendues d'une histoire sur les secondes chances (nécessité de jouir des petites joies de la vie, de ne jamais avoir peur d'affronter les vérités, même extrêmement dures,...), sans pour autant renier la noirceur de son personnage vedette - ce qui ne fait qu'en accentuer son humanité -; Soul est une fantaisie free-jazz sur un musicien triste et solitaire, qui épouse merveilleusement le sentimentalisme du cinéma béni de Capra (et même sa certaine prévisibilité dans son dernier tiers résolument moins original, mais pas moins magnifique), le tout parsemé de touches 60's (comédie psychédélique, la touche de paradis) et 90's (le body swap).
Copyright The Walt Disney Company France |
Socialement conscient (plus que n'importe quel autre Pixar à ce jour), renouant avec la tendresse de l'humour surréaliste de Vice-Versa, le tout enrobé dans une bande originale démente (logique quand le projet est autant imbibée par un mood jazzy, surtout que le tandel Trent Reznor/Atticus Ross est au diapason avec son score synthétisé) faisant totalement corps avec ce qui est croqué à l'écran, le film est un pur ravivement des sens coloré et enfantin (et même visuellement incroyable, avec un photoréalisme new yorkais littéralement à tomber), qui touche à l'existentialisme dans ce qu'il a de plus universel, tout en ayant un rapport profond à l'intimité (cette partie de soi que personne ne connaît, et que l'on peine parfois nous-même a connaître pleinement) et en n'ayant jamais peur de sa propre étrangeté/singularité (quitte à bousculer son revient la cohérence de ses personnages).
Voyage captivant, burlesque et souvent inattendu à l'urgence et à l'idéalisme innocents (même si sa manière expeditive d'aborder certains points, le dessert un brin au final), touchant du bout de la pellicule un mystère métaphysico-spirituel supposément insondable, l'âme, tiraillée entre ses espérances/désirs et ses névroses; Soul, en bon sommet Pixarien, suggère autant qu'il en montre et nous rappelle que pour jouir de la vie et de profiter pleinement de ce qui est essentiel, il ne faut jamais avoir peur d'en vivre sa complexité et sa dureté.
Jonathan Chevrier
Copyright The Walt Disney Company France |
Parce que le Coronavirus ne fait que des dégâts, le dernier né des studios Pixar ne sortira pas au cinéma. Si quelques chanceux ont pu le voir au dernier Festival Lumières à Lyon, nous autres doivent se contenter des écrans de télévision ou d’ordinateur. C’est la toute première fois que Pixar sort un de ses long métrages directement en SVOD. À la vue de Soul, on comprend notre malheur tant son animation spectaculaire et sa BO religieusement écrite par le duo de choc Trent Reznor et Atticus Ross étaient faits pour la salle. Mais il faut prendre le film comme il est, un cadeau de Noël parfait pour ces temps moroses.
Nous découvrons Joe Garner, un professeur de musique afro-américain, dont le rêve est de devenir un jazzman professionnel. Comme tout métier artistique, Joe doit jongler entre son rêve et la réalité, un métier stable qui paie les factures. Quand la grande Dorothea Williams lui donne sa chance de jouer à son concert le soir-même, Joe est aux anges. Mais le malheur le guette. En tombant dans un trou au milieu de la rue, son âme se détache de son corps pour atteindre l’au-delà. Mais Joe refuse de mourir le jour où on lui donne sa chance. Il ruse et se retrouve dans le lieu où les âmes naissantes se construisent avant d’être envoyées sur Terre. Il est nommé mentor de 22, une âme récalcitrante qui ne veut pas aller sur Terre. Pour être complète avant de naître, elle doit trouver sa flamme.
Par le synopsis, nous pouvions avoir peur des redites. Il est vrai que la mort avait été brillamment abordée dans Coco. Pete Docter avait déjà personnifié les émotions dans Vice-Versa, avec un monde imaginaire et introspectif. Même si Soul nous propose un monde fantaisiste comme les deux films mentionnés, il déroule vite son propre récit et trouve son équilibre, en passant entre moment abstrait et le monde réaliste d’un New York mouvementé. Comme souvent chez Pete Docter, le high-concept de son film repose sur une histoire toute en émotion. On nous propose une quête plus dense qu’à l'accoutumé, avec une réflexion spirituelle sur une reconnexion de notre existence. Le film ne cherche pas à avoir une résolution marquée par des beaux moments d'héroïsme comme nous avons l’habitude, il se concentre sur la poésie qu’offre la musique pour un climax impactant, plus sur le fond que sur la forme. La relation qu’entretient Joe, obsédé par sa carrière et 22, désabusée avant même d’avoir commencé à vivre, donne naissance à un regard existentiel sur la vie dans toute sa complexité. Il est rare d’avoir un récit parlant de carrière et de déterminisme autant dénué de jugement. Les enfants seront peut-être un peu perdus face à cette poésie métaphorique, et se feront leur propre interprétation. De leur côté, les adultes seront touchés en plein cœur par ce besoin de se reconnecter émotionnellement aux autres, et surtout à notre être le plus profond.
Voyage métaphysique le plus pointu du studio Pixar, Soul s’aide des traits de l’animation pour nous livrer un récit puissant sur la fragilité de la vie. Avec une animation à tomber par terre, c’est peut-être également le film le plus conscient de son média et de sa portée visuelle du studio, une recherche sensorielle de l’existence, la complexité de se trouver et de profiter de la vie. Quelle merveilleuse façon de terminer l’année !
Laura Enjolvy