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[FUCKING SERIES] : The Boys saison 2 : Qui a peur du protecteur?


(Critique - avec spoilers - de la saison 2)

La saison 1 de The Boys nous avait laissé sur un final pour le moins explosif et pessimiste. Quel bonheur de retrouver ainsi toute notre joyeuse bande de bras cassés pour combattre le capitalisme destructeur de l’entreprise Vought et son égérie meurtrière, le superman corrumpu Homelander (le Protecteur en français)! Tout le casting de la saison 1 est ainsi de retour, l’effrayant et génial Anthony Starr en tête, ainsi que Karl Urban (Butcher) toujours là pour assurer le show et balancer des one-liner géniaux.
Cette saison voit la bande anti-Vought en bien fâcheuse posture après leur coup raté contre l’entreprise et le Protecteur de la saison 1, ainsi que l’arrivée d’une nouvelle super-héroïne dans les Sept, Stormfront (glaçante Aya Cash). Cette dernière, sous son intention apparente de rendre Vought tendance entre deux Tik Toks, cache un sale secret qui pourrait bien - rien de moins - changer le monde.

Copyright Panagiotis Pantazidis

Ainsi, si les enjeux de la saison 2 sont globalement les mêmes que ceux de la saison 1, cette saison parvient à largement les étoffer et à donner encore plus d’épaisseurs aux personnages. On en apprend ainsi plus sur Kimiko, jeune femme muette mais terriblement dangereuse, sur Frenchie et son passé, sur le colonel Mallory et sa lutte contre Vought depuis plusieurs années. Des interactions explosives sont à prévoir entre tous les personnages, occasionnant de véritables moments de tension. En effet, quand des super-héros quasi invincibles peuvent à tout moment vous buter, les protagonistes tout comme les spectateurs doivent en permanence rester sur le qui-vive.

Le désespoir apparent de la situation ne suffit cependant à décourager les protagonistes, tous plus prêts que jamais à en découdre. La série tient ses promesses en termes de gore, de retournements de situation et d’invités surprises, avec des scènes très choquantes et marquantes (oui, je parle bien de la scène du procès, vous-même vous savez). Les tacles à des problématiques bien actuelles sont très bien amenés, comme la promotion d’un féminisme et d’une bien-pensance corporatiste de façade (incarnée par Stormfront de manière brillante) et la résurgence de l’extrême-droite jusque dans des memes Facebook. Une attention aux détails rafraîchissante, qui pose un regard toujours aussi réaliste et piquant sur les dérives de la concentration des pouvoirs.

Copyright Panagiotis Pantazidis

La saison se déroule ainsi sans temps morts, entre des moments plus intimistes et des scènes d’action musclées. Si la fin de la saison, et c’est là bien son seul point faible, manque d’impact émotionnel, le reste aura largement embarqué le spectateur dans son sillage. C’est bien là la force de The Boys : mêler un ton irrévérencieux, de francs moments de rigolade à une mort omniprésente et à un monde dystopique qui se rapproche parfois un peu trop du nôtre…


Léa



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