[CRITIQUE] : Villa Caprice
Réalisateur : Bernard Stora
Acteurs : Niels Arestrup, Patrick Bruel, Irène Jacob, Paul Hamy,...
Distributeur : BAC Films
Budget : -
Genre : Thriller.
Nationalité : Français, Belge.
Durée : 1h43min
Synopsis :
Avocat célèbre, Luc Germon pense atteindre la consécration lorsque Gilles Fontaine, l'un des patrons les plus puissants de France, lui demande de prendre sa défense. L’homme d’affaires est soupçonné d'avoir acquis dans des conditions douteuses une magnifique propriété sur la Côte d'Azur, la Villa Caprice. Humilié et furieux de s'être laissé piéger, Fontaine compte sur l'habileté de Germon pour le tirer de ce mauvais pas. Mais une étrange relation de pouvoir s'installe bientôt entre les deux hommes, en principe alliés. Qui prendra l'avantage ?
Critique :
#VillaCaprice est un thriller honnête, captant l’attention du spectateur jusqu’à la toute fin. Mettant en avant les dictions des acteurs, habitués au théâtre, avec des dialogues verbeux, il offre un beau duel, qui contentera les fans du genre. (@CookieTime_LE) pic.twitter.com/BSubIKiU33
— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) September 5, 2020
Bernard Stora a réuni Niels Arestrup et Patrick Bruel pour son nouveau long métrage, qu’il a eu le plaisir de présenter en avant-première au Festival du Film Francophone d’Angoulême.
Il n’avait pas réalisé de film au cinéma depuis Un dérangement considérable en 2000. Bernard Stora s’est tourné depuis vers la télévision, réalisateur et scénariste de téléfilms notamment. Villa Caprice met en parallèle deux hommes respectés (sur l’écran et dans la réalité), un duel de nerf et de pouvoir, dans le milieu miné de la politique et de l'entrepreneuriat.
Gilles Fontaine (Patrick Bruel) est un des hommes les plus puissants et riches de France. Il a acquis depuis quelques temps une magnifique demeure répondant au doux nom de Villa Caprice, que l’on découvre dès les premiers instants du film. Surplombant la mer, cette maison est prise d'assaut par des policiers venus faire une perquisition en l’absence du maître des lieux, qui se trouve à des kilomètres au dessus dans un avion. Sa femme accueille cette intrusion avec calme et sérénité. Interprétée par Irène Jacob, ce rôle de la femme riche mariée à l’homme puissant ne sortira malheureusement pas des sentiers battus. Capricieuse, évanescente et sarcastique, elle combat son dégoût de son mari en prenant légèrement la gravité des situations. Fontaine s’est fait avoir à cause du couple politique Jacquin, dont la femme vient d’apprendre que son mari la trompe.
Par vengeance, elle envoie des informations à la police sur des comptes offshore et des magouilles liées à l’acquisition de la Villa Caprice, où Fontaine se trouve. Il n’a pas le choix, il a besoin du meilleur avocat pour le tirer de ce pétrin. Luc Germon (Niels Arestrup) est tout indiqué. Commence alors une danse de séduction, où les deux hommes s’apprivoisent et se cherchent. Fontaine, qui n’a pas l’habitude de quémander, doit faire profil bas. Germon, qui connait le bonhomme, montre les crocs pour asseoir son pouvoir. Invitation dans l’immense demeure, balade en voilier pour faire plaisir à l’un, défense maîtrisée et dossier en béton pour l’autre, chacun y met du sien et tout le monde est heureux. Enfin, en apparence.
Villa Caprice retrouve ce genre de film, où deux hommes s’affrontent non par l’action mais par les mots, où le sous-texte est bien plus important que le sens littéral de la phrase. Niels Arestrup et Patrick Bruel ont tout d’abord l’air d’être à égalité. Chacun à besoin de l’autre : Germon défend un client prestigieux, dans une affaire médiatisée, Fontaine veut absolument être reconnu innocent pour garder sa maison dûment acquise. Mais Bernard Stora a l’intelligence de poser des failles derrière la carapace de ses personnages, dans un scénario habile, qu’il a écrit à l’aide de Pascale Robert-Diard et Sonia Moyersoen. Ils ne sont pas tout blanc ou noir, possèdent une profondeur bienvenue qui alimente leurs actions en parfaite cohérence avec ce qu’on nous montre. Le film tient la tension, avec un final assez déstabilisant et sombre à souhait.
Gilles Fontaine (Patrick Bruel) est un des hommes les plus puissants et riches de France. Il a acquis depuis quelques temps une magnifique demeure répondant au doux nom de Villa Caprice, que l’on découvre dès les premiers instants du film. Surplombant la mer, cette maison est prise d'assaut par des policiers venus faire une perquisition en l’absence du maître des lieux, qui se trouve à des kilomètres au dessus dans un avion. Sa femme accueille cette intrusion avec calme et sérénité. Interprétée par Irène Jacob, ce rôle de la femme riche mariée à l’homme puissant ne sortira malheureusement pas des sentiers battus. Capricieuse, évanescente et sarcastique, elle combat son dégoût de son mari en prenant légèrement la gravité des situations. Fontaine s’est fait avoir à cause du couple politique Jacquin, dont la femme vient d’apprendre que son mari la trompe.
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Par vengeance, elle envoie des informations à la police sur des comptes offshore et des magouilles liées à l’acquisition de la Villa Caprice, où Fontaine se trouve. Il n’a pas le choix, il a besoin du meilleur avocat pour le tirer de ce pétrin. Luc Germon (Niels Arestrup) est tout indiqué. Commence alors une danse de séduction, où les deux hommes s’apprivoisent et se cherchent. Fontaine, qui n’a pas l’habitude de quémander, doit faire profil bas. Germon, qui connait le bonhomme, montre les crocs pour asseoir son pouvoir. Invitation dans l’immense demeure, balade en voilier pour faire plaisir à l’un, défense maîtrisée et dossier en béton pour l’autre, chacun y met du sien et tout le monde est heureux. Enfin, en apparence.
Villa Caprice retrouve ce genre de film, où deux hommes s’affrontent non par l’action mais par les mots, où le sous-texte est bien plus important que le sens littéral de la phrase. Niels Arestrup et Patrick Bruel ont tout d’abord l’air d’être à égalité. Chacun à besoin de l’autre : Germon défend un client prestigieux, dans une affaire médiatisée, Fontaine veut absolument être reconnu innocent pour garder sa maison dûment acquise. Mais Bernard Stora a l’intelligence de poser des failles derrière la carapace de ses personnages, dans un scénario habile, qu’il a écrit à l’aide de Pascale Robert-Diard et Sonia Moyersoen. Ils ne sont pas tout blanc ou noir, possèdent une profondeur bienvenue qui alimente leurs actions en parfaite cohérence avec ce qu’on nous montre. Le film tient la tension, avec un final assez déstabilisant et sombre à souhait.