[Y-A-QUOI A LA TELE CETTE SEMAINE ?] : #102. Semaine du 5 au 11 juillet 2020
Chaque semaine je continue à faire — pour vous — le tour des programmes TV en extirpant de tout cela une offre cinématographique autour de trois œuvres. Mais, je vais aussi vous proposer des contre-programmations ainsi que des secondes parties de soirée pour les cinéphiles insomniaques.
Semaine du 5 Juillet au 11 Juillet
Lundi 6 Juillet.
La Maison du Docteur Edwardes de Alfred Hitchcock sur Arte.
Constance Petersen est médecin dans un hôpital psychiatrique dont le directeur vient d’être mis à la retraite. Toute l’équipe attend l’arrivée de son successeur : le docteur Edwardes. Ce dernier arrive enfin, dés le premier regard Constance tombe amoureuse de lui. Mais rapidement elle réalise que cet homme a usurpé l’identité d’Edwardes…
Si l’on peut reprocher au film son manque d’envergure quant à son approche de la psychanalyse, c’est oublié que Hitchcock a toujours tenté de lier ses obsessions d’auteur avec la captation du public. Et indéniablement La Maison du Docteur Edwardes chope son spectateur et l’entraine dans un nouveau jeu hitchcockien où les questions se multiplient. Mais, c’est surtout la mise en scène très freudienne du métrage qui lui donne toute sa singularité, en effet, le cinéaste ne cesse de truffer ses séquences de symboles souvent sexuels comme lorsqu’un rasoir devient une métaphore de l’érection. Le point d’orgue de tout cela vient dans une scène de rêve pour laquelle Hitchcock fait appel à Dali qui lui confère une ambiance forcément surréaliste.
Mais aussi... 6Ter propose La Cité de la Peur de Alain Berbérian. Un film qui doit sa notoriété à ses scénaristes, Les Nuls (Alain Chabbat, Chantal Lauby et Dominique Farrugia). Sous ses faux airs de comédie familiale, La Cité de la Peur est tout un OVNI dans le paysage du cinéma français de par la force ses dialogues cultes, mais surtout dans le vaste spectre de ses gags. Qu’ils soient parodiques, visuels, scatophiles ou tiennent du running gags, rien n’est interdit pour provoquer chez le spectateur une avalanche de rires.
Dans un autre registre... Cherie25 programme Pas si Simple de Nancy Meyers. Mine de rien, le cinéma de Nancy Meyers répond a des impondérables, on y retrouve majoritairement des femmes, de plus de 50 ans habitant dans une maison digne d’une couv de ELLE déco et on y évoque l’amour. Ici on retrouve Meryl Streep plus malicieuse que jamais dans un récit fait de quiproquos, coucheries et autres petits mensonges, le tout dans une ambiance cotonneuse digne des films de la réalisatrice. Un petit plaisir.
Mardi 7 Juillet.
Constance Petersen est médecin dans un hôpital psychiatrique dont le directeur vient d’être mis à la retraite. Toute l’équipe attend l’arrivée de son successeur : le docteur Edwardes. Ce dernier arrive enfin, dés le premier regard Constance tombe amoureuse de lui. Mais rapidement elle réalise que cet homme a usurpé l’identité d’Edwardes…
Si l’on peut reprocher au film son manque d’envergure quant à son approche de la psychanalyse, c’est oublié que Hitchcock a toujours tenté de lier ses obsessions d’auteur avec la captation du public. Et indéniablement La Maison du Docteur Edwardes chope son spectateur et l’entraine dans un nouveau jeu hitchcockien où les questions se multiplient. Mais, c’est surtout la mise en scène très freudienne du métrage qui lui donne toute sa singularité, en effet, le cinéaste ne cesse de truffer ses séquences de symboles souvent sexuels comme lorsqu’un rasoir devient une métaphore de l’érection. Le point d’orgue de tout cela vient dans une scène de rêve pour laquelle Hitchcock fait appel à Dali qui lui confère une ambiance forcément surréaliste.
Mais aussi... 6Ter propose La Cité de la Peur de Alain Berbérian. Un film qui doit sa notoriété à ses scénaristes, Les Nuls (Alain Chabbat, Chantal Lauby et Dominique Farrugia). Sous ses faux airs de comédie familiale, La Cité de la Peur est tout un OVNI dans le paysage du cinéma français de par la force ses dialogues cultes, mais surtout dans le vaste spectre de ses gags. Qu’ils soient parodiques, visuels, scatophiles ou tiennent du running gags, rien n’est interdit pour provoquer chez le spectateur une avalanche de rires.
Dans un autre registre... Cherie25 programme Pas si Simple de Nancy Meyers. Mine de rien, le cinéma de Nancy Meyers répond a des impondérables, on y retrouve majoritairement des femmes, de plus de 50 ans habitant dans une maison digne d’une couv de ELLE déco et on y évoque l’amour. Ici on retrouve Meryl Streep plus malicieuse que jamais dans un récit fait de quiproquos, coucheries et autres petits mensonges, le tout dans une ambiance cotonneuse digne des films de la réalisatrice. Un petit plaisir.
Mardi 7 Juillet.
Le Monde Perdu : Jurassic Park de Steven Spielberg sur TF1.
Quatre ans après le terrible fiasco de son Jurassic Park, le milliardaire John Hammond rappelle le Dr Ian Malcolm pour l’informer de son nouveau projet. Sur une ile déserte, voisine du parc, vivent en liberté des centaines de dinosaures de toutes tailles et de toutes espèces. Ce sont des descendants des animaux clones en laboratoire. D’abord réticent, Ian se décide à rejoindre le docteur quand il apprend que sa fiancée fait partie de l’expédition scientifique. Il ignore qu’une autre expédition qui n’a pas les mêmes buts est également en route.
Spielberg n’est pas un homme à suite, on compte dans sa filmographie qu’une seule réelle saga, Indiana Jones, plus du fait de George Lucas que de sa propre envie. Le Monde Perdu fait dès lors exception, et deviendra par la suite une réelle pour le cinéaste : pas de suite. Alors, évacuons la question, est-ce que ce sequel est à la hauteur de son prédécesseur ? Non. Est-il pour autant un raté ? Pas vraiment. Le Monde Perdu est un prototype du second opus dans le milieu hollywoodien en ce sens qu’il cultive une science du plus. Il y a donc plus de dinosaures pour plus d’action, mais ici et là Spielberg parvient à se frayer un chemin. Le film est étonnamment sombre, l’émerveillement de Jurassic Park s’efface au profit d’un déchiquetage des corps et d’une nuit quasi omniprésente. Alors, si il est imparfait, Le Monde Perdu reste aujourd’hui encore la meilleure suite de la saga des dinosaures.
Jeudi 9 Juillet.
Quatre ans après le terrible fiasco de son Jurassic Park, le milliardaire John Hammond rappelle le Dr Ian Malcolm pour l’informer de son nouveau projet. Sur une ile déserte, voisine du parc, vivent en liberté des centaines de dinosaures de toutes tailles et de toutes espèces. Ce sont des descendants des animaux clones en laboratoire. D’abord réticent, Ian se décide à rejoindre le docteur quand il apprend que sa fiancée fait partie de l’expédition scientifique. Il ignore qu’une autre expédition qui n’a pas les mêmes buts est également en route.
Spielberg n’est pas un homme à suite, on compte dans sa filmographie qu’une seule réelle saga, Indiana Jones, plus du fait de George Lucas que de sa propre envie. Le Monde Perdu fait dès lors exception, et deviendra par la suite une réelle pour le cinéaste : pas de suite. Alors, évacuons la question, est-ce que ce sequel est à la hauteur de son prédécesseur ? Non. Est-il pour autant un raté ? Pas vraiment. Le Monde Perdu est un prototype du second opus dans le milieu hollywoodien en ce sens qu’il cultive une science du plus. Il y a donc plus de dinosaures pour plus d’action, mais ici et là Spielberg parvient à se frayer un chemin. Le film est étonnamment sombre, l’émerveillement de Jurassic Park s’efface au profit d’un déchiquetage des corps et d’une nuit quasi omniprésente. Alors, si il est imparfait, Le Monde Perdu reste aujourd’hui encore la meilleure suite de la saga des dinosaures.
Jeudi 9 Juillet.
Le Monde Fantastique d’Oz de Sam Raimi sur W9.
Au Kansas, en 1905, Oscar Diggs, illusionniste imbu de lui-même, apprend qu’Annie, un amour d’enfance va prochainement se marier. Peu après cette révélation, il est poursuivi par un forain, dont il a séduit l’épouse. Alors qu’il s’enfuit en montgolfière, un violent ouragan le projette dans un univers très étrange.
Au début des années 2010, Disney va multiplier les projets cinématographiques. De John Carter à Tomorrowland en passant par Lone Ranger, la firme aux grandes oreilles va offrir à son spectateur des propositions de cinéma de divertissement vivifiant, ludique et souvent jouissif qui malheureusement ne trouvera pas son public. Le Monde fantastique d’Oz s’inscrit dans cette même mouvance, Sam Raimi s’empare de cet univers, mais au lieu de refaçonner ce monde par le prisme de notre époque, il en extrait toute sa force initiale : son artisanat. Le film prend dès lors des allures d’ode à ce cinéma fait de brique et broc et parvenant à insuffler de la magie dans ses images. On plonge avec délice dans les innombrables recoins de ce microcosme aussi factice que tangible.
Au Kansas, en 1905, Oscar Diggs, illusionniste imbu de lui-même, apprend qu’Annie, un amour d’enfance va prochainement se marier. Peu après cette révélation, il est poursuivi par un forain, dont il a séduit l’épouse. Alors qu’il s’enfuit en montgolfière, un violent ouragan le projette dans un univers très étrange.
Au début des années 2010, Disney va multiplier les projets cinématographiques. De John Carter à Tomorrowland en passant par Lone Ranger, la firme aux grandes oreilles va offrir à son spectateur des propositions de cinéma de divertissement vivifiant, ludique et souvent jouissif qui malheureusement ne trouvera pas son public. Le Monde fantastique d’Oz s’inscrit dans cette même mouvance, Sam Raimi s’empare de cet univers, mais au lieu de refaçonner ce monde par le prisme de notre époque, il en extrait toute sa force initiale : son artisanat. Le film prend dès lors des allures d’ode à ce cinéma fait de brique et broc et parvenant à insuffler de la magie dans ses images. On plonge avec délice dans les innombrables recoins de ce microcosme aussi factice que tangible.
Thibaut Ciavarella