[C’ÉTAIT DANS TA TV] : #20. Sailor Moon
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Avant de devenir des cinéphiles plus ou moins en puissance, nous avons tous été biberonnés par nos chères télévisions, de loin les baby-sitter les plus fidèles que nous ayons connus (merci maman, merci papa).
Des dessins animés gentiment débiles aux mangas violents (... dixit Ségolène Royal), des teens shows cucul la praline aux dramas passionnants, en passant par les sitcoms hilarants ou encore les mini-séries occasionnelles, la Fucking Team reviendra sur tout ce qui a fait la télé pour elle, puisera dans sa nostalgie et ses souvenirs, et dégainera sa plume aussi vite que sa télécommande.
Prêts ? Zappez !!!
Des dessins animés gentiment débiles aux mangas violents (... dixit Ségolène Royal), des teens shows cucul la praline aux dramas passionnants, en passant par les sitcoms hilarants ou encore les mini-séries occasionnelles, la Fucking Team reviendra sur tout ce qui a fait la télé pour elle, puisera dans sa nostalgie et ses souvenirs, et dégainera sa plume aussi vite que sa télécommande.
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Arrivée
comme un cadeau de noël en décembre 1993 dans le club Dorothée, la
série animée Sailor Moon, adaptée du manga de Naoko Takeuchi du
même nom est ce qu'on peut appeler une série culte.
Nous suivons les aventures d’une jeune collégienne de 14 ans Usagi Tsukino, mauvaise élève, maladroite et toujours en retard, qui se découvre être Sailor Moon, guerrière de la lune qui combat au nom de la justice et de l'amour. Au fil des épisodes elle est rejointe par d'autres guerrières de son âge -associées à des planètes- qui combattent à ses côtés.La série Sailor Moon est principalement composée de femmes à l'exception de deux personnages récurrents: Artemis, le chat de Sailor Vénus, et l’Homme Masqué qui vient jeter une rose de temps en temps en rappelant à Sailor Moon qu'elle a des pouvoirs et qu'elle devrait les utiliser. Mise à part les apparitions de ce dernier, la série nous montre des femmes (et des jeunes filles) combattre le mal et ne jamais abandonner les valeurs qu'elles défendent. La notion d'amitié est plus forte que tout et est le lien qui permet à nos héroïnes de toujours remporter la bataille, comme nous le montre le final de la saison 1 où les partenaires de Sailor moon n'hésitent pas à se sacrifier pour permettre à cette dernière d'aller au bout de sa mission.
Au fil des saisons les guerrières évoluent et si chacune a sa propre personnalité elles sont toutes mise en valeur dans des épisodes qui leur sont spécialement consacrés. Cette variété de caractères permet à toutes les spectatrices d'avoir une guerrière favorite: la jolie Sailor Vénus, l'intellectuelle Sailor Mercure, la sportive Sailor Jupiter ou encore la spirituelle Sailor Mars.
L'animation quant à elle , Toei Animation oblige, est propre. Même si on sent que le budget n'est pas illimité et que l'utilisation des transformations des guerrières à chaque épisode permet de sauver beaucoup de temps d'animation, la palette de couleur est très reconnaissable et le visuel général de la série a beaucoup de personnalité.
La
série a le mérite de proposer une vraie modernité dans son
écriture. Au delà des bonnes blagues, des ennemis bien écrits ou
encore des combats dans l'espace ou dans le futur, Sailor Moon
propose de la vraie violence et des protagonistes ouvertement
homosexuels: des hommes dans la saison 1 , devenus cousins en
français (très câlins du coup) ou encore Sailor Neptune et Sailor
Uranus . Cette dernière est considérée comme étant un homme lors
des scènes de vie mais devient une femme lorsqu'elle se transforme.
Cette censure dans le doublage français (mais également dans
d'autres pays) crée un scénario bancal et franchement bizarre alors
que la romance entre Mamoru et Usagi est conservée: pour rappel, il
est majeur, a un emploi et son propre appartement alors qu'Usagi est
une collégienne de 14 ans.
En
ce qui concerne les scènes de violence, la série est parfois assez
hard; avec des électrocutions, des personnages transpercés,
étranglés, brulés vifs ou encore désintégrés. Mais toutes ces
difficultés ont un vrai but scénaristique et la violence n'est pas
gratuite.
Le
doublage français, malgré la censure, est agréable et en plus de
Claude Chantal qui double Sailor Mars (mais aussi Krilin dans la
saga Dragon Ball, aussi proposé chez Dorothée) nous entendons un
Philippe Ogouz (Capitaine Flam, Ken le survivant...) en totale roue
libre dans son interprétation de l'Homme Masqué avec des "Sailor
Moon ma petite pupuce!" lâchés tout en jetant une rose alors
que le doublage d'origine est très sérieux. Notons également,
Bernard Minet qui nous a offert un générique assez culte aussi, car
oui Sailor Moon est "une fille pas comme les autres".
Sailor
Moon et ses plus de 200 épisodes, dramas, nouvelles séries, goodies
etc est une héroïne culte, attachante et courageuse. Elle a marqué
des millions de jeunes filles avec son prisme lunaire, son chat Luna,
ses amies venues du futur, son histoire d'amour et de réincarnation,
sa folie et son innocence. Si vous revoyez cette série (version non
censurée) avec un regard d'adulte vous verrez qu'elle est, comme
beaucoup d’œuvres venues du Japon, beaucoup plus profonde et
sombre qu'elle ne semble être. Cette série a encore de belles
années devant elle et de nombreux cœurs à conquérir, au Nom de la
lune.
Laure
Laure