[TOUCHE PAS NON PLUS À MES 90ϟs] : #22. Under Siege
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Nous sommes tous un peu nostalgique de ce que l'on considère, parfois à raison, comme l'une des plus plaisantes époques de l'industrie cinématographique : le cinéma béni des 90's, avec ses petits bijoux, ses séries B burnées et ses savoureux (si...) nanars.
Une époque de tous les possibles où les héros étaient des humains qui ne se balladaient pas tous en collants, qui ne réalisaient pas leurs prouesses à coups d'effets spéciaux et de fonds verts, une époque où les petits studios venaient jouer dans la même cour que les grosses majors légendaires, où les enfants et l'imaginaire avaient leurs mots à dire,...
Bref, les 90's c'était bien, tout comme les 90's, voilà pourquoi on se fait le petit plaisir de créer une section où l'on ne parle QUE de ça et ce, sans la moindre modération.
Alors attachez bien vos ceintures, prenez votre ticket magique, votre spray anti-Dinos et la pillule rouge de Morpheus : on se replonge illico dans les années 90 !
#22. Piège en Haute Mer d'Andrew Davis (1992)
Je vais vous parler d’une époque que les moins de 20 ans ne
connaissent pas. Cette époque où Jean-Claude Van Damme et Steven Seagal se
disputaient la tête du box-office, alors que désormais ils se disputent la
place de celui que l’on aura le moins oublié (Une longueur d’avance pour JCVD).
Une haine terrible se dégageait entre les deux comédiens, une guerre d’égo qui débouchera
sur un duel provoqué par Seagal à une soirée organisée par Sylvester Stallone
en 1996. Le Saumon agile se vantait de pouvoir battre n’importe qui et
critiquait ouvertement Van Damme (lui-même invité à cette soirée). Cependant, le
Belge karatéka voulait vérifier cela et lui demanda de se battre contre lui.
Seagal s’est fait prendre à son propre piège et partit de la soirée en s’excusant.
Mais revenons à l’année de 1992, une année cruciale où Steven Seagal
allait prendre une avance considérable sur Van Damme en franchissant la barre
des 100 millions $ au box-office mondial avec le film Piège en Haute Mer.
Ce dernier le propulsera au rang de méga star et rendra fou de jalousie son
principal adversaire.
Piège en Haute Mer a été un véritable succès à sa sortie et
se trouve être le seul film de Seagal à avoir reçu autant de critiques
positives par la presse. Et on peut dire que le meilleur ami de Poutine a grandement
participé à ce triomphe. En effet, la production lui a souvent demandé son
avis, concernant le titre du film, qui, de base devait être « Dreadnought »,
mais aussi par rapport au scénario et au personnage de Jordan Tate interprété Erika
Eleniak.
On ne va pas se le cacher, Piège en Haute Mer surfe sur le
succès de la saga Die Hard en mettant en scène le chef cuisinier de L’USS
MIssouri, ancien navy seal, expert en arts martiaux et en explosif, se
retrouvant face à un groupe terroriste, armé jusqu’aux dents ayant pris le
contrôle de ce cuirassé. Durant cette aventure, le cuisinier fera équipe avec Miss
Juillet 1989, invitée pour l’anniversaire du Commandant du navire. Un
anniversaire qui servira de prétexte pour faire entrer les ravisseurs.
Le long-métrage réalisé par Andrew Davis (Le Fugitif) est
différent des autres films de Seagal. Pour une fois, il ne joue pas un flic d’origine
Italienne voulant se venger de la mort de son coéquipier ou voulant faire
tomber la pègre de Brooklyn, non, cette fois-ci, il joue le rôle d’un cuisinier
qu’il ne fallait pas chercher. Cependant, on suit le film comme une aventure
Bondienne avec son lot de suspens et de cascades à gogo.
Puis dans ce film,
Seagal n’est pas la seule star au générique, il est rejoint par Tommy Lee Jones
et Gary Busey. Et c’est peut-être aussi ça la force du long-métrage car Seagal
est au second plan et se trouve face à des comédiens charismatiques.
Et que dire d’Erika Eleniak, plus connue sous le nom de Shauni
McClainen, ancienne sauveteuse de d’Alerte à Malibu pendant deux saisons. La
comédienne tient la route pour sa première grosse production et le succès du
film lui permet de se faire une place à Hollywood le temps de quelques films.
Steven Seagal, quant à lui, deviendra l’acteur n°1 des films
d’arts martiaux et prendra très vite le melon. Dès lors, sa carrière entamera
une belle chute libre. Il enchaînera avec les échecs commerciaux de Terrain
Miné (sa première réalisation) et de Piège à Grande Vitesse. Puis se fera
renvoyer de la Warner en 1997 après le bide de Menace Toxique. Le contrat entre
la firme et le comédien sera relancé le temps d’un film intitulé Hors Limites,
qui sera le dernier succès (surprise) du comédien au cinéma.
Pour tout cela, Piège en Haute Mer est pour moi un film
culte et je lui accorde une certaine place dans mon petit cœur de cinéphile.