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[TOUCHE PAS À MES 80ϟs] : #67. Best Of The Best

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Nous sommes tous un peu nostalgique de ce que l'on considère, parfois à raison, comme l'une des plus plaisantes époques de l'industrie cinématographique : le cinéma béni des 80's, avec ses petits bijoux, ses séries B burnées et ses savoureux (si...) nanars.
Une époque de tous les possibles où les héros étaient des humains qui ne se balladaient pas tous en collants, qui ne réalisaient pas leurs prouesses à coups d'effets spéciaux et de fonds verts, une époque où les petits studios (Cannon ❤) venaient jouer dans la même cour que les grosses majors légendaires, où les enfants et l'imaginaire avaient leurs mots à dire,...
Bref, les 80's c'était bien, voilà pourquoi on se fait le petit plaisir de créer une section où l'on ne parle QUE de ça et ce, sans la moindre modération.
Alors attachez bien vos ceintures, mettez votre overboard dans le coffre, votre fouet d'Indiana Jones et la carte au trésor de Willy Le Borgne sur le siège arrière : on se replonge illico dans les années 80 !

 



#67. Best of The Best de Robert Radler (1989)

Les pieds, ils les mettent où ils veulent…

Vous commencez peut-être à le savoir mais je suis un véritable fan des films d’action des années 80, et je vais vous parler d’un film qui a bercé ma plus tendre jeunesse. Le long-métrage s’intitule Best Of The Best et pour ma part ça reste l’un de mes films, traitant des arts martiaux, préférés.
Tout a commencé un mercredi après-midi, je devais avoir cinq ans et l’un de mes frères avait enregistré Best Of The Best en début de semaine. Il décida de mettre la VHS dans le magnétoscope et me voilà embarqué dans le visionnage de ce film. Alors bien évidemment, je n’ai pas tout compris, mais j’avais retenu certains passages ainsi que le combat final. Et du coup ce film est devenu une certaine référence pour moi.
Que je vous explique le pitch de l’histoire, l’équipe américaine de Karaté va affronter, lors d’une compétition officielle, l’équipe Sud-Coréenne spécialisée dans le Taekwondo.
Une histoire, certes, très basique, mais toutefois le film n’est pas qu’un simple film d’action. Il impose quelques thèmes comme la vengeance, la remise en question, les conflits moraux et le rejet. On y retrouve d’ailleurs, un ancien champion de Karaté blessé plusieurs fois à l’épaule, qui est rejeté de la fédération américaine car elle ne veut pas prendre le risque qu’il prenne un autre mauvais coup et qu’il finisse tétraplégique. Nous avons aussi un autre combattant qui se retrouve face à ses démons en affrontant l’assassin de son grand frère. Ce sont des thèmes faciles d'un point de vue scénaristique mais qui sont très bien amenés.

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L’entrainement est aussi culte puisque les Sud-Coréens s’entraînent durement sous la neige, en tapant sur des troncs d’arbres, en faisant des pompes sur les poings et en cassant des planches, alors que les Américains ont des sparrings partners et des machines pour se muscler.
De plus, le combat final est juste un pur bonheur car les chorégraphies sont très bien réalisées, les punchlines fusent et pour une fois ce ne sont pas les Américains qui gagnent.



Eric Roberts, l’homme aux 550 films

Pour porter le projet, la production choisie un comédien bankable des années 80, le frangin de Julia Roberts, Eric Roberts. Une légende à Hollywood qui a joué dans 550 films, alternant les Blockbusters (The Dark Knight) et les bons gros nanars des familles (The Human Centipede 3). Il aurait pu avoir une toute autre carrière si la drogue et l’alcool n’avaient pas eu raison de lui. D’ailleurs, il a cumulé des nominations aux Golden Globes et aux Oscars grâce à Star 80 (pas celui avec Timsit) et Runaway Train, puis au début des années 90 sa carrière a commencé à péricliter. Il a enchaîné les échecs commerciaux (Best Of The Best 2, The Ambulance, By The Sword), s’est fait une place dans les vidéos clubs (Public Enemies, The Immortals, FreeFall) et a joué les seconds couteaux dans des films aux succès relatifs (L’Expert, Vengeance Froide, Sang Chaud pour Meurtre de Sang Froid). Durant cette décennie il fera la une des tabloïds à cause de ses consommations excessives de drogues, et sera accusé de violences conjugales.


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Les deux décennies suivantes lui seront plus ou moins bénéfiques, il alternera des nanars tels que Sharktopus ou Dead Or Alive, des caméos dans des séries à succès comme Chuck et rejoindra Stallone dans l’aventure des Expendables.
Petite anecdote, pour son rôle d’Alexandre Grady dans Best Of The Best, il ne savait pas se battre et eût une formation intensive en Taekwondo. Il atteint le grade de ceinture noire 1ère Dan. Toutefois, il fût doublé pour certaines scènes (et ça se voit).



Dark Vador, Footloose et les autres

Outre le fait qu’Eric Roberts obtienne le rôle principal de ce film, le casting est brillant. On y retrouve, James Earl Jones, la voix de Dark Vador mais aussi Thulsa Doom dans Conan Le Barbare qui interprète le coach de l’équipe. Chris Penn, qui après avoir échangé quelques pas de danse avec Kevin Bacon dans Footloose, s’essaye cette fois-ci aux sports de combat. Phillip Rhee, qui est le seul véritable artiste martial et scénariste du film, déploie ses impressionnants talents. Sans oublier Sally Kirkland, qui joue une enseignante qui alterne philosophie et taekwondo.
David Agresta ainsi que John Dye (Les Anges du Bonheur) complètent le casting mais ils ne servent à rien. En effet, leurs entraînements sont ignorés, et leurs combats respectifs sont raccourcis (De toute façon, ils se font ramasser). Et dans Best Of The Best 2, leurs personnages seront effacés des flashbacks… Comme si Thanos était passé par là.

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Des suites et un reboot ?

Le long-métrage connaîtra un succès modeste mais bénéficiera de trois suites, dont deux direct-to-vidéo avec Phillip Rhee. En revanche, elles ne valent en aucun cas le premier opus. Phillip Rhee a annoncé qu’un reboot verrait le jour… Pourquoi pas ? J’ai déjà le casting en tête : Ryan Garcia, Connor McGregor, Ronda Rousey et Scott Adkins.


Jason