[TOUCHE PAS NON PLUS À MES 90ϟs] : #6. Last Action Hero
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Nous sommes tous un peu nostalgique de ce que l'on considère, parfois à raison, comme l'une des plus plaisantes époques de l'industrie cinématographique : le cinéma béni des 90's, avec ses petits bijoux, ses séries B burnées et ses savoureux (si...) nanars.
Une époque de tous les possibles où les héros étaient des humains qui ne se balladaient pas tous en collants, qui ne réalisaient pas leurs prouesses à coups d'effets spéciaux et de fonds verts, une époque où les petits studios venaient jouer dans la même cour que les grosses majors légendaires, où les enfants et l'imaginaire avaient leurs mots à dire,...
Bref, les 90's c'était bien, tout comme les 90's, voilà pourquoi on se fait le petit plaisir de créer une section où l'on ne parle QUE de ça et ce, sans la moindre modération.
Alors attachez bien vos ceintures, prenez votre ticket magique, votre spray anti-Dinos et la pillule rouge de Morpheus : on se replonge illico dans les années 90 !
#6. Last Action Hero de John McTiernan (1993)
Qui n’a jamais rêvé de pouvoir être projeté dans un film et de vivre les aventures au côté du héros? C’est ce qui arrive à Danny Madigan dans Last Action Hero. Petite piqûre de rappel sur l’histoire: Danny Madigan est fan d'une série de films d'action avec comme personnage principal un flic prénommé Jack Slater, interprété par l'acteur Arnold Schwarzenegger. Un soir, la veille de l'avant-première mondiale de Jack Slater IV, Nick, le gérant du cinéma, donne à Danny un ticket d'or magique que le grand magicien Harry Houdini lui avait offert. Le film commence mais quelques minutes plus tard, Danny se retrouve comme par magie dans le film, dans la voiture de Jack Slater. Puisqu'il a vu les premières minutes du film, il va pouvoir aider Jack Slater à résoudre le meurtre de son cousin.
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Réalisé par John McTiernan, qui est connu pour ses films d’action, Last Action Hero manie habilement la parodie, la comédie et l’action pour offrir une satire sur les blockbusters d’action. McTiernan délivre donc une satire sur un genre auquel il est vraiment familier. C’est d’autant plus brillant avec la présence d’Arnold Schwarzenegger, symbole du héros aux gros bras, qui fait preuve de beaucoup d’autodérision et qui fait indirectement des références aux héros de films d'actions qu'il a pu incarner. Il va même jusqu’à interpréter - et même moquer - sa propre personne puisque une version fictive de Schwarzy apparaît vers la fin du film alors que Jack Slater se retrouve dans le monde réel, à l’avant-première du film Jack Slater IV. On y voit donc un Arnold Schwarzenegger qui profite de l’avant-première pour faire de la promo pour la chaîne de restaurants Planet Hollywood (il était vraiment l’un des investisseurs), ce qui embarrasse sa femme de l’époque, Maria Shriver.
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Le film prend une dimension vraiment intéressante quand Jack Slater se rend avec Danny dans le vrai monde. Jack va être désorienté et va en quelque sorte perdre son identité: il sait désormais qu'il n'est qu'un personnage de fiction et en entrant dans le monde réel, il perd tous les avantages que les films d'action pouvaient lui procurer. En effet, il ressent maintenant la douleur, ce qui contraste avec le côté irréaliste des films d'action où le héros saute de cinq mètres et s'en sort miraculeusement indemne. Le personnage interprété par Austin O’Brien a aussi son importance, on peut vite s’identifier à lui, il incarne l’envie, je pense universelle, de pouvoir vivre une aventure incroyable dans notre film préféré. C'est aussi son personnage qui rend le personnage de Schwarzenegger plus humain alors qu'il n'était au début qu'un personnage de film qui suivait le script. Austin O'Brien et Arnold Schwarzenegger forme un duo atypique mais qui fonctionne et qui n'est pas sans rappeler le duo que Schwarzenegger formait avec Edward Furlong dans Terminator 2, sorti deux ans avant.
Last Action Hero, c’est aussi un film pour les amoureux du cinéma. En plus d’avoir un héros cinéphile, le long-métrage fait de nombreuses références et clins d’œil au cinéma et parmi les plus connus, il y a le caméo de Sharon Stone qui reprend pour un court instant son personnage dans Basic Instinct ou encore la présence d’un plan quasi-identique qu’on trouve dans le film Die Hard, long-métrage également réalisé par McTiernan.
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Difficile à croire pour ce film devenu culte avec les années qu’il ait été un échec au box-office. Ceci est surement dû au fait que le film fut vendu comme le prochain grand film d’action de l’été sauf que Last Action Hero n’avait rien du film d’action classique. On peut aussi supposer que la sortie de Jurassic Park la semaine précédente n’a pas aidé au succès du film. C’est vraiment dommage car Last Action Hero reste l’un des meilleurs divertissements qui a vu le jour pendant les années 90 et à chaque visionnage, impossible pour moi de ne pas me fendre la poire. Last Action Hero, c’est selon moi un un film qu’on ne peut qu’adorer, avec ses répliques cinglantes (ma préférée étant “T'aimes bien les omelettes ? Tiens je te casse les œufs !”) mais aussi pour ce mélange habile entre la comédie et l’action. Bref, Last Action Hero est un incontournable du cinéma des années 90 et je ne me lasserais jamais de le regarder.
Jules