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[CRITIQUE] : Nekrotronic


Réalisateur : Kiah Roache-Turner
Acteurs :  Monica Bellucci, Ben O'Toole, Tess Haubrich,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Science fiction, Epouvante-Horreur, Comédie.
Nationalité : Australien.
Durée : 1h39min.

Synopsis :
Attaqué par des démons qui envahissent le monde en se servant d’une application populaire pour smartphone, un jeune homme est sauvé par des chasseurs d’esprits maléfiques appelés les Nekromancers. Rapidement, il découvre qu’il est peut-être l’Élu capable de combattre et détruire les démons.



Critique :


Pour un vingt-cinquième anniversaire, gageons que l'Étrange Festival a sensiblement mis les petits plats dans les grands pour en mettre plein la poire à son fidèle auditoire, et les séances d'exception se sont alignés avec une frénésie sensiblement gourmande, à tel point que même les séances les plus mineurs, se sont avérés un poil relevé par une sélection qui a grandement suscité notre enthousiasme.
Ce qui est le cas du férocement foutraque Nekrotronic de Kiah Roache-Turner, déjà papa du fou furieux Wyrmwood: Road of the Dead, sorte de mélange malade et furieux entre Mad Max : Le Défi et The Walking Dead, au pitch a faire pâlir plus d'un geek accro à leurs smartphones et à Pokemon Go.
Dans une dystropie sous acide où le monde est étouffé par sa technologie supérieur, le combat entre le bien et le mal a prit des jouissives allures de guerre militarisée entre des démons qui ont pris d’assaut Internet et possèdent sans transpirer des millions d'êtres humains, et les Nekromancers, des descendants de familles ancestrales aux pouvoirs surnaturels, qui sont les seuls capables de les vaincre...

© D.R.


Gros, gros Z movie bien gras qui s'assume suffisamment pour être défendable, incarnant une sorte de rejeton illégitime et génial entre Hellraiser, SOS Fantômes et Matrix avec son élu totalement largué et appelé à sauver un monde qui ne mérite absolument pas de l'être (prise de conscience des pouvoirs et quête initiatique en prime), Nekrotronic et sa patine so 80's sous néons, pousse le curseur de l'OFNI généreux et décomplexé à son paroxysme, dans un sommet de destruction massive comico-burné où l'on déboite son prochain à coups de canon plasma avec une satisfaction toute particulière. 
C'est con et limité, ça suit tout du long sa structure calibrée dans jamais déborder vers quelque chose de plus pensé et profond (comme une métaphore pourtant pertinente, du pouvoir addictif et franchement effrayant de la technologie 2.0 sur la société contemporaine) et ça a sans doute une trop forte tendance à jouer des SFX (cheap au possible mais à l'ancienne, donc férocement défendable dans le fond) au lieu de pointer du bout de la caméra son vrai travail esthétiques (les décors et les costumes sont vraiment soignés) mais ça dépote grave (même Monica Bellucci en vilaine majeure, s'éclate comme une dingue), l'action semble tout droit sortie d'un comic-book énervé et c'est gore, foutrement gore.
Un vrai plaisir coupable, qui ne demande pas à être plus, et qui nous rappelle aux belles heures (ah les années 80...) d'un film de genre Australien qui pouvait s'avérer au moins aussi ambitieux que son cousin américain...


Jonathan Chevrier



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