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[CRITIQUE] : Inséparables


Réalisateur : Varante Soudjian
Acteurs : Ahmed Sylla, Alban Ivanov, Judith El Zein,...
Distributeur : SND
Budget : -
Genre : Comédie
Nationalité : Français
Durée : 1h34min

Synopsis :
Mika, un petit escroc, a fait un rapide tour en prison, où il a fait la connaissance de « Poutine », un détenu cinglé et imprévisible. Sitôt sa peine purgée, il décide de repartir à zéro et de refaire sa vie. Alors qu’il s’apprête à épouser la fille d’un riche homme d’affaires, son passé le rattrape : Poutine débarque sans prévenir ! Mika va vite réaliser qu’on ne se débarrasse pas aisément d’un tel boulet..



Critique :




De tous les comédiens ayant su faire leur trou après avoir explosé au Jamel Comedy Club - et ils sont nombreux -, Alban Ivanov est de loin l'un des plus hilarants du lot mais aussi et surtout sans l'ombre d'un doute, celui ayant le plus finement choisi ses péloches pour percer sur le grand écran et se faire une place, on l'espère, durable.
Patients, Le Sens de la Fête, Le Grand Bain, Les Bonnes Intentions, Walter, La Vie Scolaire hier, Hors Norme d'Olivier Nakache et Eric Toledano demain, le bonhomme se paye même le luxe d'avoir à nouveau, un premier rôle dans le second passage derrière la caméra de Varante Soudjian (réalisateur sur les séries Scènes de Ménage et Access) : Inséparables, alors qu'il jouait justement les vedettes de son tout premier long-métrage il y a à peine six mois maintenant, le (très) sympathique Walter.



Avec un autre humoriste de talent plutôt à l'aise face caméra, Ahmed Sylla, en vedette, la péloche partait gentiment mais sûrement en tête de liste des petites séances rafraîchissantes à voir au coeur d'un mois de septembre ciné qui réserve ses plus beaux pions pour plus tard.
Comédie volontairement simpliste mais prenante, croquée sur mesure pour son duo vedette et tournant autour d'une amitié improbable et plus où moins subit, entre deux personnalités contraires mais complémentaires, Inséparables ravive l'esprit buddy movie trop vite oublié par une comédie populaire hexagonale ne se remettant que trop fugacement en question, et ne donnant que trop peu de coups de rétroviseurs dans ce qui faisait son sel jadis.
Sorte de Marche à l'Ombre survitaminé, la bande mérite décemment son pesant de popcorn, et incarne un sincère et enthousiasmant moment de bouffonnerie totalement assumé (et maîtrisé), qui aurait clairement mérité à croire un peu plus en sa folie et en son pouvoir comique - tout comme Walter -, tant elle semble pleinement en avoir toujours un peu sous le pied aussi bien d'un point de vue humour, que dans une étude sociale certes limitée - comédie populaire oblige -, mais pointant joliment du bout de la pellicule, quelques questions sur les préjugés sociaux faciles (culturels, communautaires, professionnels,...) qui gangrènent notre quotidien.



Exploitant intelligement son postulat de départ plus que simpliste, déployant un panel assez sympathique de bras cassés dominé par un duo Ivanov/Sylla jamais dans le surjeu et à l'alchimie convaincante (les deux s'éclatent ensemble, et ça se sent), Inséparables, qui flirte tout du long avec la frontière du B movie nostalgique et furieusement régressif, roule pleinement sa bosse, réserve son petit lots de scènes/péripéties cocasses et épouse juste ce qu'il faut un second degré qui aurait pu s'avérer même plus piquant et totalement sous acide, vu la panoplie imposante de l'humour de ses deux interprètes vedettes.
Pas foufou donc, mais vraiment fun et sympa, un petit divertissement aussi vite vu qu'oublié tout simplement parfait en ces derniers jours d'été.


Jonathan Chevrier



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