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[CRITIQUE] : Victor et Célia


Réalisateurs : Pierre Jolivet
Acteurs : Alice Belaïdi, Arthur Dupont, Bénabar, Pasquale d’Inca,...
Distributeur : Apollo Films
Budget : -
Genre : Comédie, Romance.
Nationalité : Français.
Durée : 1h35min.

Synopsis : 
Victor et Ben sont deux trentenaires qui rêvent d'ouvrir un salon de coiffure. Lorsque ce rêve tourne dramatiquement court, Victor convainc Célia, qu’il a connue lorsqu’ils étaient encore à l’école de coiffure, de le suivre dans l’aventure. Ensemble, ils vont se battre pour surmonter les obstacles...


Critique :

Coincé entre un été des blockbusters qui pointent tranquillement le bout de son nez, un hit majeur attendu par tous - Avengers : Endgame d'Anthony et Joe Russo- et un festival de Cannes de plus en plus en approche, le tout quelques semaines après une comédie romantique gentiment référence, qui a su conquérir aussi bien que les critiques que le public par sa justesse et sa tendresse - le merveilleux Mon Inconnue d'Hugo Gélin -; on ne peut pas dire que la romcom Victor et Célia, nouveau long-métrage de Pierre Jolivet, a judicieusement choisi sa date pour débarquer dans les salles obscures.
Un brin dommage puisque le retour vers un cinéma plus joyeux du réalisateur, après trois drames plus ou moins convaincants (l'excellent Les Hommes du Feu, Les Mains Armés et Jamais de la Vie), vaut décemment son pesant de popcorn, vraie petite bulle de légèreté et de bons sentiments, porté par le séduisant couple Alice Belaïdi et Arthur Dupont.


Articulé autour d'un pitch simpliste mais à l'ancrage social avisé (les trentenaires insatisfaits professionnellement) ne tombant jamais dans le misérabilisme facile où les clichés de bas étages - mieux, il en désamorce plus d'un -, le film suit l'histoire de deux coiffeurs trentenaires jadis amants, Victor et Célia, qui se lancent dans la grande aventure de l'ouverture d'un salon de coiffure perso, un projet un temps porté par le premier avec son meilleur ami, douloureusement disparu.
Mais évidemment, et heureusement pour l'intrigue, ce qui ne devait être qu'une aventure professionnelle jonchée d'embuches, sera aussi et surtout une épopée où la spirale infernale des tourments amoureux n'aura de cesse que de les mettre à l'épreuve autant que de les faire succomber... pour le meilleur et pour le rire.
Même si elle ne pète décemment pas dans la soie de l'originalité - et elle n'a aucune intention de le faire non plus -, autant dans son histoire cousue de fil blanc que dans sa romance convenue comme ce n'est pas permit (et que dire de la mise en scène de Jolivet, absolument sans relief), Victor et Célia, qui explore plutôt bien l'univers de la coiffure que celui périlleux de l'entreprenariat (mais pas que, puisqu'il traite aussi du harcèlement professionnel), et s'attache joliment aux prismes d'une génération désirant réaliser ses rêves sans pour autant être naïve - puisqu'elle a parfaitement conscience du dur labeur qu'il en coûte -, est une petite bande dynamique et touchante, aux dialogues savoureux.


Une fable sociale enjouée et rythmée, pleine d'espoir à la lisière du feel good movie et au capital sympathie énorme, notamment grâce à son craquant et lumineux duo vedette (Alice Belaïdi est littéralement à tomber), à l'alchimie parfaite.
Pas la séance la plus indispensable ni marquante du moment donc, mais décemment une vraie bouffée d'air frais sur pellicule, dont il serait bien bête de se priver.


Jonathan Chevrier



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