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[CRITIQUE/RESSORTIE] : Harry Potter à l'école des sorciers


Réalisateur : Chris Colombus
Acteurs : Daniel Radcliffe, Rupert Grint, Emma Watson, Robbie Coltrane, Richard Harris, Maggie
Smith, Alan Rickman, Ian Hart, ...Distributeur : Warner Bros. France
Budget : 125 000 000 $
Genre : Fantastique, Aventure, Famille
Nationalité : Américain, Britannique
Durée : 2h32min

Date de sortie : 5 décembre 2001
Date de reprise : 12 septembre 2018

Synopsis :
Orphelin, Harry Potter a été recueilli à contrecœur par son oncle Vernon et sa tante Pétunia, aussi cruels que mesquins, qui n'hésitent pas à le faire dormir dans le placard sous l'escalier. Constamment maltraité, il doit en outre supporter les jérémiades de son cousin Dudley, garçon cupide et archi-gâté par ses parents. De leur côté, Vernon et Pétunia détestent leur neveu dont la présence leur rappelle sans cesse le tempérament "imprévisible" des parents du garçon et leur mort mystérieuse.
À l'approche de ses 11 ans, Harry ne s'attend à rien de particulier – ni carte, ni cadeau, ni même un goûter d'anniversaire. Et pourtant, c'est à cette occasion qu'il découvre qu'il est le fils de deux puissants magiciens et qu'il possède lui aussi d'extraordinaires pouvoirs. Quand on lui propose d'intégrer Poudlard, la prestigieuse école de sorcellerie, il trouve enfin le foyer et la famille qui lui ont toujours manqué… et s'engage dans l'aventure de sa vie.



Critique :


Harry Potter, la saga qui ne s’arrête jamais. Avec les prequels (Les Animaux Fantastiques), les nouvelles éditions de livre, les marathons, les ressorties, les studios à Londres, … On peut dire que les fans sont chanceux et prompts à sortir des sous (moi la première). Dix-sept ans après le tout premier film, celui qui lança la machine de guerre, ressort au cinéma, dans une version restaurée et en 4K s’il vous plaît. Et quand on voit les salles remplies, on aperçoit l’envie profonde de se replonger dans l’univers magique du début, quand tout allait à peu près bien et que Voldemort n’était pas revenu.



C’était le mercredi 5 décembre 2001. Entre Atlantide, l’empire perdu un Disney maintenant presque oublié et une autre saga pour les un peu plus grand, La communauté de l’anneau, sort un film de magicien. Harry Potter n’est pas un inconnu si on était des assidus de la Fnac, avec les livres qui font un carton. Son univers naïf qui apparaît dans les bande annonce en font le parfait film de Noel pour enfant et il n’était pas rare de voir les salles complètes les samedi et dimanche. Des familles entières se plongèrent dans les baguettes magiques, les potions au nom bizarre, les hiboux en facteurs et tout le tralala du sorcier. Sans le savoir, le film aura un impact conséquent sur les fans et sur la pop culture : le thème de John Williams, la (superbe) maquette de Poudlard, le “wingardium leviosa” de Hermione, … De nombreux enfants et adolescents (et adultes) vont rêver secrètement de recevoir une lettre, les bonbons de Bertie Crochue font l’apparition dans les supermarché. Tous les deux ans (à peu près), on attendra les suites avec une impatience accrue (et les célèbres disputes “moi je sais ce qu’il va se passer j’ai lu les livres”). On pleurera, quand dix ans après, les portes de Poudlard se fermeront à jamais avec le dernier film.



Loin d’être parfait, Harry Potter à l’école des sorciers est difficile à critiquer quand on a grandi avec la saga. Étant le premier, il a droit à une dérogation spéciale. Il avait la difficile tâche d’introduire un univers riche, où il fallait expliquer tous les tenants et aboutissants. Chris Colombus étant à la barre, le film est aussi empreint d’une naïveté enfantine, sa marque de fabrique. Dix-sept ans plus tard, certaines choses passent moins bien : la mise en scène vraiment trop statique, la direction d’acteur assez déplorable, la longueur du film, la non prise de risque. Le film est très linéaire par rapport à La chambre des secrets, toujours réalisé par Colombus, où des efforts seront fait pour avoir plus de dynamisme. Pourtant, derrière les défauts se cache un savoir faire stupéfiant. L’ambiance du film, même si naïve au possible, est aussi merveilleuse, avec des trouvailles visuelles magnifiques. On oublie facilement la difficulté de montrer à l’écran les choses étranges que J.K Rowling décrivait dans son livre (un briquet qui absorbe la lumière, des échecs ensorcelés, un rappel tout, des balais qui volent, … mais oui bien sûr).



Chris Colombus a signé il y a dix-sept ans un film à l’ambiance merveilleuse sur l’enfance, avec un univers qui a fait rêver les petits comme les grands. Harry Potter est certes imparfait, mais la magie, elle, est restée et ne nous quittera jamais vraiment.


Laura Enjolvy