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[CRITIQUE] : Le Bonhomme de Neige



Réalisateur : Tomas Alfredson
Acteurs : Michael Fassbender, Rebecca Ferguson, Charlotte Gainsbourg, J.K. Simmons, Chloé Sevigny, James d'Arcy, Toby Jones, Val Kilmer,...
Distributeur : Universal Pictures International France
Budget : -
Genre : Thriller.
Nationalité : Britannique, Américain, Suédois.
Durée : 1h59min.

Synopsis :
Lorsque le détective d’une section d’élite enquête sur la disparition d’une victime lors des premières neiges de l’hiver, il craint qu’un serial killer recherché n’ait encore frappé. Avec l’aide d’une brillante recrue, il va tenter d’établir un lien entre des dizaines de cas non élucidés et la brutalité de ce dernier crime afin de mettre un terme à ce fléau, avant la tombée des prochaines neiges. 




Critique :

Dire que l'on attendait beaucoup du nouveau long-métrage du génial papa de Morse et La Taupe, Tomas Alfredson, est un doux euphémisme.
Génie de la pellicule derrière la caméra, un casting de talent proprement impressionnant devant (Michael Fassbender, Rebecca Ferguson, Charlotte Gainsbourg, J.K. Simmons, Chloé Sevigny, James d'Arcy, Toby Jones, Val Kilmer,...) et un polar noir façon traque de serial killer en terre glacial côté toile de fond (adapté du best-seller The Snowman, du populaire écrivain norvégien Jo Nesbo) : Le Bonhomme de Neige envoyait tellement du lourd que s'en était presque indécent, tant il avait tout pour être le thriller de l'année 2017.



Une fois vu - ou plutôt encaissé -, c'est plutôt l'inverse tant le film semble s'échiner a aligner les mauvais points avec un entêtement franchement déconcertant.
Si comme d'habitude, Alfredson prend volontairement des libertés avec le matériau d'origine, vrai thriller éprouvant en terre hostile, on sort douloureusement frustré de ce brouillon mi-captivant mi-déprimant, dans lequel on ne reconnaît ni la touche si personnelle de son metteur en scène (et encore moins son sens si particulier du tempo), ni la magie du roman certes prévisible mais enivrant de Nesbo, ici transformé en pauvre thriller/série B anonyme - des wannabe Se7en pour la plupart - tout droit sortie des 90's, à la psychologie frisant lourdement avec le néant (malgré une entrée en matière plutôt intrigante).



Monté au hachoir avec des coupures abruptes, risible à souhait (vrai film de studio, le film se déroule en Norvège avec des personnages parlant tous impeccablement anglais...), à peine sauvé par des décors naturels autant ébouriffant qu'étouffant (les paysages enneigés d'Oslo, rappelant le cadre imposant du Millenium de Fincher) et un casting impliqué (Rebecca Ferguson et Michael Fassbender en tête, ce dernier en impose d'ailleurs en flic déprimé et alcoolo); Le Bonhomme de Neige est une déception au moins à la hauteur de l'attente qu'il a su attiser.
A contrecoeur, on lui préfèrera bien plus le bien plus maitrisé Wind River du King Taylor Sheridan, bien plus maitrisé et aux thèmes sensiblement similaires...


Jonathan Chevrier



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