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[CRITIQUE] : Resident Evil : Chapitre Final


Réalisateur : Paul WS Anderson
Acteurs : Milla Jovovich, Ali Larter, Ian Glein, Ruby Rose,...
Distributeur : Metropolitan FilmExport
Budget : -
Genre : Action, Epouvante-Horreur.
Nationalité : Américain, Allemand, Australien, Canadien, Français.
Durée : 1h47min.

Synopsis :
Alice, seule survivante de la bataille de Washington contre les zombies, doit retourner à l’endroit où le cauchemar a débuté : le Hive à Raccoon City. C’est là, qu’Umbrella Corporation a regroupé ses forces pour mener un assaut final contre les survivants de l’apocalypse.



Critique :



Paul WS Anderson, l'un des metteurs en scène les plus détestés de l'histoire du septième art ?
Si la question peut se poser, force est d'admettre qu'elle est un poil exagéré, car si ses films sont des nanars incroyablement friqués et foireux, le bonhomme a quand même une fan base assez solide, rien qu'à voir les résultats impensables que font ses péloches au box-office.
L'un des plus mauvais réalisateurs de l'histoire ?
Là encore si le questionnement reste un minimum pertinent, le cinéma du Paulo - à ne jamais, Ô grand jamais confondre avec ses homonymes Paul Thomas Anderson et Wes Anderson, qui eux sont pétris de talents -, n'est devenu peu recommandable qu'à partir de Soldier en 98, ses premiers essais (on pense surtout au puissant Event Horizon) étaient bien au contraire d'aujourd'hui, d'excellentes séries B décomplexés et follement jouissives.


Mais pourquoi tant de haine alors ?
Certainement parce que, outre les films merdiques, le bougre a pris l'habitude d'enchainer les adaptations d’œuvres cultes - jeux vidéos ou encore monument de la littérature -, avec la délicatesse d'un éléphant aveugle en rûte, en les salopant toutes les unes après les autres, sans exception, et surtout sans le moindre remords.
Ou la personnification du phénomène de répulsion/attraction - à l'instar du roi du nanar Uwe Boll - dans toute sa splendeur cinématographique, qui a fait la force, la légende même, du cinéaste.
Que l'on est fan ou pas du Paul WS, le lascar continue de squatter nos salles obscures avec une liberté de tourner frisant l'indécence, preuve en est avec son nouveau long cette semaine, Resident Evil ; Chapitre Final, sixième opus de la franchise foutraque porté par son actrice de femme, Milla Jovovich, qui aura saccagé dans les grandes largeurs l'une des sagas vidéoludiques les plus imposantes de l'histoire du jeu vidéo.


Vendu comme l'apothéose ultime, le blockbuster jouissivement et extrêmement régressif concocté par un sale gosse capricieux se moquant totalement des fans hardcores du jeu cidéo (tout en s'engluant dans un fan service incompréhensible, avec la présence du bestiaire et des personnages du matériau d'origine), du moment que sa bourgeoise à son lot de cascades WTF et de gros plans photoshopés; The Final Chapter, qui s'inscrit comme la suite directe de Retribution, dépasse gaiement les limites ridicules de la saga, pour incarner le meilleur du pire des six films.
Tellement absurde qu'il en génial (le scénario nous prend volontairement pour des cons et démonte dans les grandes largeurs, Umbrella Corporation), l'intrigue - ambitieuse sur le papier -, totalement tronqué par une écriture minimaliste (pour être poli) et sans la moindre cohérence (il accumule les facilités déconcertantes et les flashbacks abusifs), est un prétexte évident pour Anderson pour mieux pondre un nouveau trip sous stéroïdes partant dans tous les sens; sorte de série B aux bordures bien Z, façon trip post-apocalyptique - à la Z Nation - revenant faussement aux origines de la franchise pour mieux en dynamiter ses peu solides fondations.


Bourré de références mal digérées (que ce soit à la saga mère, ou à la pop culture), de CGI foireux et de scènes d'action illisibles tournées au milieu des usines à yaourt désafectés bulgares (la réalisation d'Anderson est plus brouillonne que jamais); Chapitre Final est un grand huit du mauvais goût, ridiculeusement fun, cheap et régressif à souhait, plus bandant encore que Death Race et qui se paye le luxe d'iconiser plus que de raison une Jovovich sublimé à outrance, tout en laissant la porte ouverte à un potentiel septième film.
Pas une idée si folle au fond, si le Paulo a des impots plus costaud qu'à l'accoutumer, ou si (surtout) Hollywood continue à se borner dans sa volonté de gangbangiser la franchise Resident Evil sur grand écran...


Jonathan Chevrier


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