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[CRITIQUE] : Mal de Pierres


Réalisateur : Nicole Garcia  
Acteurs : Marion Cotillard, Louis Garrel, Alex Brendemühl, Brigitte Roüan,...  
Distributeur : StudioCanal  
Budget : -  
Genre : Drame.  
Nationalité : Français, Belge. Durée : 1h56min.

Synopsis :
Gabrielle a grandi dans la petite bourgeoisie agricole où son rêve d’une passion absolue fait scandale. A une époque où l’on destine d’abord les femmes au mariage, elle dérange, on la croit folle. Ses parents la donnent à José, un ouvrier saisonnier, chargé de faire d’elle une femme respectable. Gabrielle dit ne pas l’aimer, se voit enterrée vivante.
Lorsqu’on l’envoie en cure thermale pour soigner ses calculs rénaux, son mal de pierres, un lieutenant blessé dans la guerre d’Indochine, André Sauvage, fait renaître en elle cette urgence d’aimer. Ils fuiront ensemble, elle se le jure, et il semble répondre à son désir. Cette fois on ne lui prendra pas ce qu’elle nomme « la chose principale ». Gabrielle veut aller au bout de son rêve.




Critique :



Plus timide ces derniers mois, l'actualité cinématographique de la précieuse Marion Cotillard s'est pourtant méchamment emballé à l'aube du dernier virage de la cuvée 2016.
Une partition tout en délicatesse et retenue dans le nouveau tour de force du génie Xavier Dolan, Juste la Fin du Monde (toujours en salles) tout d'abord, puis un peu plus tard une présence plus que remarqué dans le nouveau long métrage de Robert Zemeckis, Alliés (ou elle partage l'affiche avec Brad Pitt), mais également dans le blockbuser bondissant Assassin's Creed; adaptation du jeu-vidéo culte du même nom pour lequel elle retrouve un an après, le duo Justin Kurzel/Michael Fassbender. 



Un programme chargé auquel il faut ajouter Mal de Pierres donc, nouvelle réalisation de Nicole Garcia, qui a eu les honneurs de faire partie de la délégation française en compétition officielle du dernier Festival de Cannes.
Adaptation ambitieuse du roman à succès Mal di Pietre de Milena Agus, le film suit l'histoire Gabrielle, une jeune femme qui a grandi dans la petite bourgeoisie agricole du sud de la France où son rêve d’une passion absolue fait scandale. 
A une époque où l’on destine d’abord les femmes au mariage, elle dérange, on la croit folle. 
Ses parents, dépassés, la donnent à José, un ouvrier saisonnier, chargé de faire d’elle une femme respectable. 

Gabrielle dit ne pas l’aimer, se voit enterrée vivante. 
Lorsqu’on l’envoie en cure thermale pour soigner ses calculs rénaux, son mal de pierres, un lieutenant blessé dans la guerre d’Indochine, André Sauvage, fait renaître en elle cette urgence d’aimer. 
Ils fuiront ensemble, elle se le jure, et il semble répondre à son désir. 
Cette fois on ne lui prendra pas ce qu’elle nomme " la chose principale ", elle veut aller au bout de son rêve…


On ne pourra décemment pas reprocher à Nicole Garcia d'avoir voulu faire de son huitième long métrage, une sublime fresque mélodramatique et romantique digne d'une oeuvre de l'inestimable Jane Campion; dans un septième art hexagonal qui manque cruellement d'ambition, tenter d'effleurer du bout de la pellicule un genre aussi puissant qu'exigeant, ne peut être qu'un acte salué par les cinéphiles que nous sommes.
En revanche, son exécution ne se montre jamais vraiment à la hauteur de ses glorieux ainés.

Faussement manipulateur, dénué de tout lyrisme et de toute fulgurance aussi bien visuelle (c'est académique voire même proche du téléfilm de luxe, malgré une photographie jouant habilement des contrastes et offrant une reconstitution d'époque soignée) que scénaristique (le final repose sur un twist maladroit), le film souffre cruellement de sa simplicité et de son manque évident de passion dans sa mise en images sans saveur de la démence d'une femme meurtrit d'être autant pris au piège par une société archaïque qui fustige ce qu'elle est, que par son coeur; demeure douloureuse de sentiments la poussant à aller jusqu'au bout d'elle-même.



Si son entrelacement de deux romances bien distinctes (le mariage, sans désir et d'une tristesse absolu au sein d'un cadre coloré, l'autre adultère, fiévreuse et pleine de passion mais interdite) est aussi adroit que l'interprétation inspirée de son casting vedette (Marion Cotillard, parfaite, et Brigitte Roüan en tête), Mal de Pierre n'en est pas moins un mélodrame éreintant et un peu vain, beau dans sa pudeur et sa sensibilité mais beaucoup trop froid, insipide et triste pour convaincre et encore moins divertir.


Jonathan Chevrier



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