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[CRITIQUE] : Daddy Cool


Réalisateur : Maya Forbes
Acteurs : Mark Ruffalo, Zoe Saldana, Imogene Wolodarsky, Ashley Aufderheide,...
Distributeur : Bac Films
Budget : -
Genre : Comédie, Drame.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h30min.

Synopsis :
Entre fous rires et crises de larmes, Cameron Stuart ne sait plus où donner de la tête. Diagnostiqué bipolaire, Cameron suit un traitement dans le but de reconquérir sa femme Maggie et de réintégrer le cocon familial qu’ils forment avec leurs deux filles. Mais lorsque Maggie décide de quitter Boston pour partir à New-York reprendre ses études, la jeune femme n'a pas d'autre choix que de confier la garde de ses enfants à ce père pas tout à fait comme les autres…



Critique :


Depuis son intronisation saluée au sein du Marvel Cinematic Universe dans la peau du géant vert sauce musclor destructeur Hulk, force est d'avouer que la carrière de l'excellent Mark Ruffalo a connu un second souffle des plus salvateur.

Un second souffle auquel on peut ajouté à deux, trois succès commerciaux et critiques remarqués (Insaisissables, New-York Melody, The Normal Heart et le récent Foxcatcher), qui ont définitivement installé le comédien comme l'un des talents les plus en vues du moment au sein du septième art ricain.

Et alors que le pétaradant et spectaculaire Avengers : L’Ère d'Ultron squatte encore bon nombres de salles dans l'hexagone, le bonhomme nous revient déjà cet été avec Daddy Cool de Maya Forbes, scénariste sur le (très) sympathique Monstres Contre Aliens de DWA, ou encore la série True Love, et dont c'est le premier passage derrière la caméra.


Attendu dans les salles obscures pour le 8 juillet prochain mais projeté en avant-première ce dimanche au définitivement très riche Champs-Élysées Films Festival (après être passé par Sundance et Deauville l'an dernier), Infinitely Polar Bear en v.o. incarne un joli drame sur le thème peu évident - mais surtout très peu traité sur grand écran -, de la bipolarité avec une sincérité et une maitrise remarquable, offrant à Mark Ruffalo l'un de ses rôles les plus brillants.

Daddy Cool donc, ou l'histoire entre fous rires et crises de larmes durant l'année 1978, de Cameron Stuart, un homme dans la force de l'age qui ne sait plus où donner de la tête.
Diagnostiqué bipolaire, Cameron suit un traitement dans le but de reconquérir sa femme Maggie et de réintégrer le cocon familial qu’ils forment avec leurs deux filles.

Mais lorsque Maggie décide de quitter Boston pour partir à New-York reprendre ses études, la jeune femme n’a pas d’autre choix que de confier la garde de ses enfants à ce père pas tout à fait comme les autres…


Pure bête de festival à forte connotation personnel regroupant tous les tics ou presque des chroniques du cinéma indépendant sauce US (la famille middle limite low class qui a plein de problèmes mais qui ne perd jamais espoir, le tout porté par une touche aussi nostalgique que vintage et avec une bande originale du tonnerre), Daddy Cool n'en est pas moins un lumineux et attachant drame sur l'audace de deux parents d'une famille atypique, au traitement des plus audacieux.

 A l'instar de Mommy, jamais la bipolarité n'est montré de manière blessante voir bourrée de préjugée (à la différence d'un personnage comme Monk) puisqu'elle est secondaire à l'histoire - et est montré de manière " cool " -, tout comme le féminisme assumée par le personnage de Maggie, quittant le cocon familiale pour reprendre ses études et leur offrir un avenir meilleur.

Infinitely Polar Bear c'est avant tout et surtout l'histoire vraie, un brin triste et humaine d'un couple finalement comme les autres, à la dérive mais capable de se battre pour l'amour de leur enfants et contre les standards imposés du foyer supposé " normal " américain de la fin des 70's/début des 80's.


Pertinente et simple - dans le bon sens du terme - déclaration d'amour à la vie jamais moraliste et encore moins larmoyant, tout aussi touchante que sublimé par un humour souvent malin (jouant en grande partie sur les frasques de Cameron), Maya Forbes signe un premier essai indécent de naturel, à la réalisation soignée, intelligemment rythmé (le script au demeurant très original, suit le changements des protagonistes au fil des saisons) et aux personnages crédibles et finement croqués.
Si la toujours aussi craquante Zoe Saldana impressionne avec une interprétation subtile et tout en retenue (comme quoi bien dirigée, la belle Gamorra assure toujours), c'est surtout la performance ahurissante d'un Mark Ruffalo prouve que le cinéma indépendant lui va tellement bien (il y a toujours trouver ses plus beaux rôles), qui marque la rétine du spectateur.

Absolument parfait, il est merveilleux et attendrissant dans la peau instable d'un père au grand cœur diminué aussi bien par sa condition sociale que par sa maladie, mais qui aime les siens plus que tout.


Charmant, drôle, surprenant, beau et tendre à la fois, Daddy Cool est un feel good movie comme on les aime mais surtout comme le cinéma ricain s'amuse à nous offrir chaque été entre deux blockbusters.

Et, délicieux hasard du destin, ce bon vieux Ruffalo était déjà du meilleur opus du genre l'an dernier (New-York Melody), preuve que le bonhomme a définitivement le don pour choisir ses films...


Jonathan Chevrier


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