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[CRITIQUE] : Les Recettes du Bonheur


Réalisateur : Lasse Hallström
Acteurs : Helen Mirren, Om Puri, Charlotte Le Bon, Manish Dayal, Clément Sibony, Michel Blanc,...
Distributeur : Metropolitan FilmExport
Budget : -
Genre : Comédie Dramatique.
Nationalité : Américain.
Durée : 2h03min.

Synopsis :
Hassan Kadam a un don inné pour la cuisine : il possède ce que l’on pourrait appeler « le goût absolu »… Après avoir quitté leur Inde natale, Hassan et sa famille, sous la conduite du père, s’installent dans le sud de la France, dans le paisible petit village de Saint-Antonin-Noble-Val. C’est l’endroit idéal pour vivre, et ils projettent bientôt d’y ouvrir un restaurant indien, la Maison Mumbai. Mais lorsque Madame Mallory, propriétaire hautaine et chef du célèbre restaurant étoilé au Michelin Le Saule Pleureur, entend parler du projet de la famille Kadam, c’est le début d’une guerre sans pitié. La cuisine indienne affronte la haute gastronomie française. Jusqu’à ce que la passion d’Hassan pour la grande cuisine française – et pour la charmante sous-chef Marguerite – se combine à son don pour orchestrer un festival de saveurs associant magnifiquement les deux cultures culinaires. Le charmant village baigne désormais dans des parfums débordants de vie que même l’inflexible Madame Mallory ne peut ignorer. Cette femme qui était autrefois la rivale d’Hassan finira par reconnaître son talent et le prendre sous son aile…



Critique :


Autant l'admettre tout de suite, si les cinéphiles endurcis que nous sommes se sont rués comme des malades en salle obscure pour aller mirer Les Recettes du Bonheur, nouveau long métrage du peu passionnant Lasse Hallström (bon, Cher John et Des Saumons dans le Désert passent encore), c'est uniquement pour y voir le séduisant minois de la douce Charlotte Le Bon, dont nous sommes follement amoureux depuis son passage remarqué à la météo du Grand Journal de Canal +.

Ni l'estimable Helen Mirren - aux choix de plus en plus douteux ces dernières années -, ni la pléthore de seconds couteaux français et encore moins le Hallström, mais bien la sublime Charlotte.

Après une semaine des plus mitigée, alternant entre le très bon (Gemma Bovery) et le très décevant (Sex Tape et Mademoiselle Julie), nous espérions sincèrement qu'apercevoir la belle franco-canadienne derrière les fourneaux allait nous faire un effet bœuf tout aussi rafraichissant que la vision d'une Gemma Arterton à la sensualité transpirant le naturel face au savoureusement loquasse Fabrice Luchini.


Et ce, même si nous étions prévenus à l'avance du potentiel statut narnardesque du film, le cinéaste s'étant d'ailleurs déjà évertué à nous endormir avec le culinaire et ennuyeux Chocolat en 2011, avec les pourtant géniaux Johnny Depp et Juliette Binoche.

Adapté du best-seller éponyme signé Richard C. Morais, et produit par ni plus ni moins que Steven Spielberg - on lui pardonnera très vite cet hasardeuse erreur -, le métrage revient donc sur l'histoire vraie du restaurateur indien Hassan Haji.

Le dit bonhomme aurait un don inné pour la cuisine, puisqu'il posséderait ce qu'on appelle " le gout absolu ", rien que ça.
Après avoir quitté leur Inde natale, Hassan et sa famille s'installent dans le sud de la France, dans un paisible petit village du Jura, Saint-Antonin-Noble-Val.
C'est l'endroit idéal pour vivre et la petite famille y projette même très vite d'y ouvrir un restaurant, la maison Mumbai.

Mais lorsque madame Mallory, propriétaire hautaine et chef du célèbre restaurant étoilé du Michelin, Le Saule Pleureur, entend parler du projet d'Hassan, c'est le début d'une guerre sans pitié entre les deux clans.
La cuisine indienne affronte alors la haute gastronomie Française, jusqu'à ce que la passion d'Hassan pour la grande cuisine hexagonale et pour la charmante sous-chef Marguerite, se combine à son don pour orchestrer un festival de saveurs associant magnifiquement les deux cultures culinaires.


Le charmant village baigne dans des parfums débordants de vie que même l'inflexible Madame Mallory ne peut ignorer, au point qu'elle pourrait même finir par reconnaitre le talent du jeune chef et le prendre sous son aile experte...

Un nuage de clichés ambulant sur son lit de guimauve de supermarché, voilà la tambouille culinaire que nous sert sur pellicule le peu inspiré Lasse Hallström avec Les Recettes (tronquées) du Bonheur, belle annonce arnaque de la part d'un cinéaste qui se frotte pour la deuxième fois - qu'on se le dise, la seconde de trop - à notre gourmandise nationale, avec toujours le même manque effarant de réussite.

Pour légitimer un brin son enchainement de poncifs indigeste, le bonhomme offrira en guise d’apéritifs pour calmer le spectateur français, quelques participations de frenchies que l'on aurait voulu ailleurs (Clément Sibony, Charlotte Le Bon, Michel Blanc et Vincent Elbaz), histoire de masquer sa vision biaisée d'une hexagone carte postale et rétrograde façon Hollywood style (béret, Aznavour, baguette sous le bras et compagnie).

Faux feel good movie faussement prévisible et aux personnages plus caricaturaux tu meurs - on passera sous silence les ralentis inutiles façon Michael Bay, pour décortiquer la préparation des mets -, quand il ne pue pas l'incohérence à plein nez (tout le monde parle anglais dans le Jura, c'est bien connu) entre deux popotes et deux feux d'artifices, Les Recettes du Bonheur n'a strictement rien pour lui, pas même une Helen Mirren en pilote automatique qui patauge littéralement dans la semoule - et n’aligne pas un seul mot de français, pas mal pour la grande figure de la bonne bouffe nationale.


On ne lui donnera donc qu'un pourboire pour la présence lumineuse d'une Charlotte Le Bon toujours aussi craquante, soit un bien maigre constat sur l'addition finale, bien trop banale et ragoutante pour convaincre.
Si le ronflant Chocolat nous était resté sur l'estomac, le gluant et triste nouveau long d'Hallström n'atteint même pas notre bouche tant il nous repousse des ses premières bobines.

Un cauchemar aussi bien en cuisine qu'en salles obscures, que l'on appelle vite Gordon Ramsey pour éduquer Hollywood sur la grande cuisine Française (et même sur l'image de notre pays tout court) parce que là, il y a réellement urgence...


Jonathan Chevrier


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