[CRITIQUE] : La Maison du Mal
Réalisateur : Samuel Bodin
Acteurs : Woody Norman, Lizzy Caplan, Anthony Starr, Cleopatra Coleman,...
Distributeur : Metropolitan FilmExport
Budget :
Genre : Épouvante-horreur.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h28min.
Synopsis :
Peter, âgé de huit ans, est tourmenté par un bruit mystérieux et incessant de tapotement provenant du mur de sa chambre – mais ses parents affirment que ce n’est que le fruit de son imagination. À mesure que sa peur s'intensifie, Peter se persuade que ses parents lui cachent un terrible secret et perd toute confiance en eux, ce qui ne fait qu’accroître son angoisse et ses terreurs...
Critique :
Au rayon des nombreuses péloches horrifiques appelées à atteindre des salles - définitivement pas assez - obscures cet été, La Maison du Mal, estampillé premier long-métrage du frenchy Samuel Bodin (la sympathique mais éphémère série Marianne, dont le ton clivant en aura échaudé plus d'un), arrivait bon dernier de notre petite liste des séances, quand bien même un petit cocorico aurait été de rigueur (même si l'on est bien en face d'une production américaine gentiment calibrée et corsetée).
Si la curiosité n'était pas forcément au rendez-vous malgré un chouette casting (Lizzy Caplan, Anthony Starr, Cleopatra Coleman et Woody " C'mon C'mon " Norman), pas aidé par une sortie limitée - comme sa campagne promotionnelle - au milieu des deux mastodontes Barbie et Oppenheimer, force est d'admettre qu'à l'arrivée, même s'il est aussi furieusement générique que le laisse présager son titre passe-partout, n'est pas aussi indéfendable qu'il n'en a l'air.
L'histoire, sous forte influence Wes Cravenienne (Le sous-sol de la peur), et qui aurait très bien pu tenir sur la pellicule d'un court-métrage, est vissée autour des atermoiements d'un môme tourmenté et solitaire, persuader d'entendre des bruits à l'intérieur des murs de sa maison - et qu'elle soit hantée par une entité surnaturelle -, alors que ses parents concourent volontairement au fil du récit, au statut de pires parents de l'année, avec une gourmandise à peine masquée.
Porté par un cinéaste indéniablement doué derrière la caméra, et prompt à faire grimper la tension crescendo, La Maison du Mal, in fine surtout plombé par une narration prévisible et prétexte (quand elle n'embrasse pas généreusement tous les clichetons horrifiques, qui lui tombe sous le bulldozer qui lui sert de plume), qui n'assume pas pleinement son originalité en préférant, paresseusement, se conformer au dictat du genre (via une pluie de trroooooppppees, comme dit plus haut), jusqu'à s'auto-saborder via un final expéditif, se paye néanmoins un sacré bal d'interprétations solides qui relèvent constamment le niveau de la séance.
Que ce soit une merveilleuse et vénéneuse Lizzy Caplan, en mère aussi manipulatrice qu'elle vit pleinement dans la peur, où un Antony Starr des grands jours, en paternel méchamment intimidant, sans oublier un excellent Woody Norman, chaque interprète, même si le long-métrage laisse constamment l'impression qu'ils sont sous-utilisés, vend admirablement bien son rôle.
C'est maigre, rachitique même, mais ajoutez à ça une ambiance plutôt pesante et une photographie léchée de Philip Lozano, et on est pas si loin (si, allez...) d'une fable sombre et horrifique tout droit sortie des lignes des frangins Grimm.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Woody Norman, Lizzy Caplan, Anthony Starr, Cleopatra Coleman,...
Distributeur : Metropolitan FilmExport
Budget :
Genre : Épouvante-horreur.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h28min.
Synopsis :
Peter, âgé de huit ans, est tourmenté par un bruit mystérieux et incessant de tapotement provenant du mur de sa chambre – mais ses parents affirment que ce n’est que le fruit de son imagination. À mesure que sa peur s'intensifie, Peter se persuade que ses parents lui cachent un terrible secret et perd toute confiance en eux, ce qui ne fait qu’accroître son angoisse et ses terreurs...
Critique :
Aussi générique et bardé de tropes faciles que le laisse furieusement présager son titre, #LaMaisonDuMal ne péte pas dans la soie de l'originalité, et encore moins dans celle du bon goût horrifique, mais à au moins pour lui une jolie photo et un solide trio Caplan/Starr/Norman. pic.twitter.com/b6zm6yEiHc
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) July 20, 2023
Au rayon des nombreuses péloches horrifiques appelées à atteindre des salles - définitivement pas assez - obscures cet été, La Maison du Mal, estampillé premier long-métrage du frenchy Samuel Bodin (la sympathique mais éphémère série Marianne, dont le ton clivant en aura échaudé plus d'un), arrivait bon dernier de notre petite liste des séances, quand bien même un petit cocorico aurait été de rigueur (même si l'on est bien en face d'une production américaine gentiment calibrée et corsetée).
Si la curiosité n'était pas forcément au rendez-vous malgré un chouette casting (Lizzy Caplan, Anthony Starr, Cleopatra Coleman et Woody " C'mon C'mon " Norman), pas aidé par une sortie limitée - comme sa campagne promotionnelle - au milieu des deux mastodontes Barbie et Oppenheimer, force est d'admettre qu'à l'arrivée, même s'il est aussi furieusement générique que le laisse présager son titre passe-partout, n'est pas aussi indéfendable qu'il n'en a l'air.
Copyright Metropolitan FilmExport |
L'histoire, sous forte influence Wes Cravenienne (Le sous-sol de la peur), et qui aurait très bien pu tenir sur la pellicule d'un court-métrage, est vissée autour des atermoiements d'un môme tourmenté et solitaire, persuader d'entendre des bruits à l'intérieur des murs de sa maison - et qu'elle soit hantée par une entité surnaturelle -, alors que ses parents concourent volontairement au fil du récit, au statut de pires parents de l'année, avec une gourmandise à peine masquée.
Porté par un cinéaste indéniablement doué derrière la caméra, et prompt à faire grimper la tension crescendo, La Maison du Mal, in fine surtout plombé par une narration prévisible et prétexte (quand elle n'embrasse pas généreusement tous les clichetons horrifiques, qui lui tombe sous le bulldozer qui lui sert de plume), qui n'assume pas pleinement son originalité en préférant, paresseusement, se conformer au dictat du genre (via une pluie de trroooooppppees, comme dit plus haut), jusqu'à s'auto-saborder via un final expéditif, se paye néanmoins un sacré bal d'interprétations solides qui relèvent constamment le niveau de la séance.
Copyright Metropolitan FilmExport |
Que ce soit une merveilleuse et vénéneuse Lizzy Caplan, en mère aussi manipulatrice qu'elle vit pleinement dans la peur, où un Antony Starr des grands jours, en paternel méchamment intimidant, sans oublier un excellent Woody Norman, chaque interprète, même si le long-métrage laisse constamment l'impression qu'ils sont sous-utilisés, vend admirablement bien son rôle.
C'est maigre, rachitique même, mais ajoutez à ça une ambiance plutôt pesante et une photographie léchée de Philip Lozano, et on est pas si loin (si, allez...) d'une fable sombre et horrifique tout droit sortie des lignes des frangins Grimm.
Jonathan Chevrier