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[CRITIQUE] : Jurassic World : Le Monde d'après



Réalisateur : Colin Trevorrow
Avec : Chris Pratt, Bryce Dallas Howard, Laura Dern, Sam Neill, Jeff Goldblum, DeWanda Wise,…
Distributeur : Universal Pictures International France
Budget : 165M$
Genre : Action, Aventure, Science-fiction.
Nationalité : Américain.
Durée : 2h26min

Synopsis :
Quatre ans après la destruction de Isla Nublar. Les dinosaures font désormais partie du quotidien de l’humanité entière. Un équilibre fragile qui va remettre en question la domination de l’espèce humaine maintenant qu’elle doit partager son espace avec les créatures les plus féroces que l’histoire ait jamais connues.



Critique :

En 2015, les dinosaures étaient de retour dans un parc à thème. Jurassic World – nouvelle saga pour nous apprendre que de nos jours recréer des dinosaures n’est pas une bonne idée – débarque dans nos salles obscures avec son troisième opus Le Monde d’après.

Dans ce nouveau monde, qui fait suite au film réalisé par J.A Bayona, ces dinosaures vivent maintenant en liberté. Ils sont dans Central Park, s’invitent à des mariages et galopent parmi les chevaux sauvages. Bien évidemment, la cohabitation se passe mal et pose des questionnements moraux et écologiques que le scénario traitera en fond. Colin Trevorrow, de retour dans la saga, n’a pas le temps ni la volonté (ce n’est surtout pas dans le cahier des charges) de faire du militantisme. Pur produit de divertissement, Jurassic World : Le Monde d’après veut surtout nous donner le meilleur spectacle possible.

Copyright 2022 Universal Studios and Amblin Entertainment. All Rights Reserved.

Au vu de la vague nostalgique que nous propose Hollywood depuis six ans, il n’était qu’une question de temps avant de revoir sur grand écran le trio originel de Jurassic Park. Presque trente ans après le film culte de Steven Spielberg (il fêtera ses trente balais le 11 juin 2023), Ellie Sattler, Alan Grant et Ian Malcolm se retrouvent pour de nouveau éviter les crocs de monstres sanguinaires. Les nouveaux personnages que nous ont apporté la saga, Owen Grady et Claire Dearing partagent l’affiche avec les anciens, dont (magie du montage) les deux récits viennent s’entrechoquer au bon moment pour à la fois dévoiler le complot de BioSyn (énième entreprise dirigée par un multi-milliardaire à la folie des grandeurs) et à la fois sauver Maisie Lockwood, kidnappée à cause de son statut de clone (twist dévoilé lors du climax de Fallen Kingdom).

Complot international, action james bondesque lors d’une séquence à Malte (Owen et Claire s’infiltrent aisément dans une mission du FBI pour attraper des trafiquants de dinosaures), kidnapping, poésie de la nature et moment d’émotion, Jurassic World : Le Monde d’après ne se refuse rien et essaie, tant bien que mal, de tout imbriquer en moins de deux heures trente. Pari tenu mais à quel prix ? Celui du récit, balisé au possible qui court après le temps. Les coïncidences s’enchaînent, les incohérences aussi mais qu’importe tant que le grand spectacle est au programme. Sur le terrain du divertissement pur, le public n’aura pas le temps de s’ennuyer, c’est sûr. Ce nouvel opus est un parfait pop-corn movie, que l’on peut s’enfiler le temps d’une soirée cinéma, si et seulement si l’univers du film ne vous a jamais vraiment fait vibrer. Les fans de Jurassic Park viendront s'époumoner (et à raison) face à cet appel suranné à la nostalgie.

Copyright 2022 Universal Studios and Amblin Entertainment. All Rights Reserved.

Le film est d’autant plus accablant quand on voit avec quelle facilité l’écriture s’engouffre dans des tropes archaïques : le personnage féminin dont l’évolution tourne autour de la maternité, de son envie de maternité, de son côté maternel ou qui se transforme en Wonder Woman pour sauver son enfant ; les sempiternels blagues pour contrebalancer les rares moments d’effrois (rares et souvent mal amenés, on sauve deux plans dans la jungle où Claire échappe de peu à un dinosaure).

Jurassic World : Le Monde d’après confirme une troisième fois que cette nouvelle saga était une addition inutile à Jurassic Park. CGI déjà périmés, nostalgie lourdingue, grand spectacle mais petit scénario, nous espérons que ce dernier film met réellement un point final à Jurassic World, parce que nous avons bien tou⋅tes compris que faire revivre les dinosaures, c’est mal.


Laura Enjolvy



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