[CRITIQUE] : L'Été L'Éternité
Réalisatrice : Émilie Aussel
Avec : Agathe Talrich, Marcia Guedj-Feugeas, Matthieu Lucci,...
Distributeur : Shellac
Budget : -
Genre : Drame, Romance.
Nationalité : Français.
Durée : 1h15min
Synopsis :
Vivre et aimer du haut de ses 18 ans, plonger dans l’insouciance de l’été, perdre brutalement sa meilleure amie, s’apercevoir que rien ne dure toujours, renaître.
Critique :
Le récit initiatique adolescent ayant pour prisme la découverte du monde, de l'amour et de la sexualité du point de vue d'une jeune héroïne (et de celui, tout aussi directe, d'une femme réalisatrice), est un thème redevenu gentiment populaire ces dernières années dans le septième art hexagonal, depuis que le brillant Grave de Julia Ducournau, est venu mettre tout le monde d'accord.
Et à l'instar de Ducournau voire même de Léa Mysius avec son excellent Ava, Émilie Aussel choisir d'arpenter le même chemin fascinant mais semé d'embûches, pour son premier long-métrage : L'Été L'Éternité, qui mêle lui aussi le réalisme et la sincérité poétique, avant de frapper ce cocktail enchanteur et éphémère par la rudesse de la douleur insondable du deuil et de sa lente acceptation.
La chronique d'un été insouciant et solaire où les vannes fusent autant que les regards et les rapprochements complices, la chronique d'un été où tout va bien jusqu'à ce que... tout va mal, et que l’une des jeunes filles de la bande meurt soudainement.
Démarre alors un portrait plutôt subtil et décomplexé de l'adolescence, notamment dans sa manière d'aborder les thèmes charnières du teen movie (l'éveil à l'amour, la sexualité - la " petite mort " - et la fragilité de la vie - la " grande mort "), avec la facture du mélodrame en toile de fond - avec un cadre naturel omniprésent et éblouissant -, et une envie féroce de refuser tout académisme putassier.
Et on y croit sincèrement à ce poème onirique et singulier sur la fin d'une époque que l'on espérait éternel (comme la douceur d'un été finalement), une ballade mélancolique sur une adolescence traumatisée qui se cherche (surtout la meilleure amie de la défunte, Lise, engoncé dans un état d'inertie plutôt qu'un flux constant de larmes), qui a un besoin vital d'enchantement dans un océan de solitude et de douleur contenue.
Charmant, sensible et poétique dans ses multiples visages, L'Été L'Éternité incarne une épopée intime douce-amère et contrastée, un premier essai authentique et joliment audacieux, tout simplement.
Jonathan Chevrier
Avec : Agathe Talrich, Marcia Guedj-Feugeas, Matthieu Lucci,...
Distributeur : Shellac
Budget : -
Genre : Drame, Romance.
Nationalité : Français.
Durée : 1h15min
Synopsis :
Vivre et aimer du haut de ses 18 ans, plonger dans l’insouciance de l’été, perdre brutalement sa meilleure amie, s’apercevoir que rien ne dure toujours, renaître.
Critique :
Charmant, sensible et poétique dans ses multiples visages, #LÉtéLÉternité incarne une épopée intime douce-amère et contrastée, une ballade mélancolique sur une adolescence traumatisée qui se cherche, frappée par la dure réalité de la fin d'une époque qu'elle espérait éternel. pic.twitter.com/SvkAfJLgaA
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) May 4, 2022
Le récit initiatique adolescent ayant pour prisme la découverte du monde, de l'amour et de la sexualité du point de vue d'une jeune héroïne (et de celui, tout aussi directe, d'une femme réalisatrice), est un thème redevenu gentiment populaire ces dernières années dans le septième art hexagonal, depuis que le brillant Grave de Julia Ducournau, est venu mettre tout le monde d'accord.
Et à l'instar de Ducournau voire même de Léa Mysius avec son excellent Ava, Émilie Aussel choisir d'arpenter le même chemin fascinant mais semé d'embûches, pour son premier long-métrage : L'Été L'Éternité, qui mêle lui aussi le réalisme et la sincérité poétique, avant de frapper ce cocktail enchanteur et éphémère par la rudesse de la douleur insondable du deuil et de sa lente acceptation.
La chronique d'un été insouciant et solaire où les vannes fusent autant que les regards et les rapprochements complices, la chronique d'un été où tout va bien jusqu'à ce que... tout va mal, et que l’une des jeunes filles de la bande meurt soudainement.
Copyright Shellac Distribution |
Démarre alors un portrait plutôt subtil et décomplexé de l'adolescence, notamment dans sa manière d'aborder les thèmes charnières du teen movie (l'éveil à l'amour, la sexualité - la " petite mort " - et la fragilité de la vie - la " grande mort "), avec la facture du mélodrame en toile de fond - avec un cadre naturel omniprésent et éblouissant -, et une envie féroce de refuser tout académisme putassier.
Et on y croit sincèrement à ce poème onirique et singulier sur la fin d'une époque que l'on espérait éternel (comme la douceur d'un été finalement), une ballade mélancolique sur une adolescence traumatisée qui se cherche (surtout la meilleure amie de la défunte, Lise, engoncé dans un état d'inertie plutôt qu'un flux constant de larmes), qui a un besoin vital d'enchantement dans un océan de solitude et de douleur contenue.
Charmant, sensible et poétique dans ses multiples visages, L'Été L'Éternité incarne une épopée intime douce-amère et contrastée, un premier essai authentique et joliment audacieux, tout simplement.
Jonathan Chevrier