[CRITIQUE] : Butt Boy
Réalisateur : Tyler Cornack
Avec : Tyler Rice, Tyler Cornack, Shelby Dash,...
Distributeur : Shadowz
Budget : -
Genre : Comédie, Thriller, Fantastique.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h39min.
Synopsis :
Le détective, fraîchement sobre, Russell Fox, rencontre son parrain de son groupe de soutien, Chip Gutchel. Son enquête sur un enfant disparu le conduit à soupçonner Chip. Il commence à réaliser que la dépendance de Chip n'est peut-être pas à l'alcool mais à quelque chose de beaucoup plus sinistre...
Critique :
Il n'y a pas suffisamment de films dits " canons " pour que l'on puisse considérer qu'il existe un cinéma fétichiste du popotin (jamais cru pouvoir écrire cela un jour...), mais force est d'admettre que s'il devait y avoir une oeuvre phare en la matière, force est d'admettre que le gentiment décalé Butt Boy de Tyler Cornack serait probablement en train de se disputer le trône aux côtés du délirant Society de Brian Yuzna.
Avec un high concept aussi ridiculeusement improbable que génial (un informaticien - campé par le réalisateur lui-même - découvre lors d'un examen rectal de routine qu'il peut mettre N'IMPORTE QUOI dans son trou du cul, avant d'utiliser cette capacité - vraiment - magique pour se livrer à un déchaînement de meurtres en série, en absorbant ses victimes avec son fondement, et d'être traqué par le flic dont il est le parrain aux AA), la péloche est fait de cet esprit totalement déchaîné qui constitue même le plus sombre des Midnight Movies, ces bisseries décomplexées où le plaisir réside autant dans ce que l'on voit, que dans l'attente de voir si ce que l'on imagine devient possible - comme Des Serpents dans l'avion.
Moins intéressé cependant par l'idée de surprendre que d'épouser les contours d'un pastiche du polar conventionnel, même s'il assume pleinement sa singularité (c'est quand-même un film sur un gars qui peut absorber des mômes entiers par son trou du cul), le film se situe quelque part entre l'étrangeté bienveillante du cinéma Quentin Dupieux (où des éléments bizarres gravitent tout naturellement dans un univers rationnel) et une vision régressive - mais pas totalement grossier pourtant - du cinéma arty US, s'appuyant tout du long sur un humour décalé et étonnamment non-scatologique (pas même un gros pet bien gras à l'occasion, c'est limite blasphématoire vu le sphincter développé de son personnage titre).
Pas exempt de thématiques sérieuses (comme l'exploration certes légère mais réelle, de l'addiction et de la dépendance sous toutes ses formes, substitutions pour combler des trous métaphoriques - et littéraux - en nous-mêmes), Butt Boy est une comédie absurde et barrée étonnamment tendre, qui aurait sans doute mérité d'aller encore un peu plus au fond des choses (pardon), pour prétendre à une place au panthéon des meilleurs stoners hardcore de récente mémoire.
Il n'en reste pas moins un divertissement sauvage qui arrive à nous divertir avec une histoire de cul sans sexualité, true story...
Jonathan Chevrier
Avec : Tyler Rice, Tyler Cornack, Shelby Dash,...
Distributeur : Shadowz
Budget : -
Genre : Comédie, Thriller, Fantastique.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h39min.
Synopsis :
Le détective, fraîchement sobre, Russell Fox, rencontre son parrain de son groupe de soutien, Chip Gutchel. Son enquête sur un enfant disparu le conduit à soupçonner Chip. Il commence à réaliser que la dépendance de Chip n'est peut-être pas à l'alcool mais à quelque chose de beaucoup plus sinistre...
Critique :
Constamment enlacé entre l'étrangeté bienveillante du cinéma Quentin Dupieux et le pastiche furieux du polar conventionnel,#ButtBoy, porté par un high concept aussi ridicule et improbable que génial, est un pur Midnight Movie, une comédie absurde aussi folle qu'étonnamment tendre pic.twitter.com/X0iEknKf41
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) March 5, 2022
Il n'y a pas suffisamment de films dits " canons " pour que l'on puisse considérer qu'il existe un cinéma fétichiste du popotin (jamais cru pouvoir écrire cela un jour...), mais force est d'admettre que s'il devait y avoir une oeuvre phare en la matière, force est d'admettre que le gentiment décalé Butt Boy de Tyler Cornack serait probablement en train de se disputer le trône aux côtés du délirant Society de Brian Yuzna.
Avec un high concept aussi ridiculeusement improbable que génial (un informaticien - campé par le réalisateur lui-même - découvre lors d'un examen rectal de routine qu'il peut mettre N'IMPORTE QUOI dans son trou du cul, avant d'utiliser cette capacité - vraiment - magique pour se livrer à un déchaînement de meurtres en série, en absorbant ses victimes avec son fondement, et d'être traqué par le flic dont il est le parrain aux AA), la péloche est fait de cet esprit totalement déchaîné qui constitue même le plus sombre des Midnight Movies, ces bisseries décomplexées où le plaisir réside autant dans ce que l'on voit, que dans l'attente de voir si ce que l'on imagine devient possible - comme Des Serpents dans l'avion.
Epic Pictures |
Moins intéressé cependant par l'idée de surprendre que d'épouser les contours d'un pastiche du polar conventionnel, même s'il assume pleinement sa singularité (c'est quand-même un film sur un gars qui peut absorber des mômes entiers par son trou du cul), le film se situe quelque part entre l'étrangeté bienveillante du cinéma Quentin Dupieux (où des éléments bizarres gravitent tout naturellement dans un univers rationnel) et une vision régressive - mais pas totalement grossier pourtant - du cinéma arty US, s'appuyant tout du long sur un humour décalé et étonnamment non-scatologique (pas même un gros pet bien gras à l'occasion, c'est limite blasphématoire vu le sphincter développé de son personnage titre).
Pas exempt de thématiques sérieuses (comme l'exploration certes légère mais réelle, de l'addiction et de la dépendance sous toutes ses formes, substitutions pour combler des trous métaphoriques - et littéraux - en nous-mêmes), Butt Boy est une comédie absurde et barrée étonnamment tendre, qui aurait sans doute mérité d'aller encore un peu plus au fond des choses (pardon), pour prétendre à une place au panthéon des meilleurs stoners hardcore de récente mémoire.
Il n'en reste pas moins un divertissement sauvage qui arrive à nous divertir avec une histoire de cul sans sexualité, true story...
Jonathan Chevrier