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[CRITIQUE] : Marry Me


Réalisatrice : Kat Coiro
Avec : Jennifer Lopez, Owen Wilson, John Bradley, Sarah Silverman,...
Distributeur : Universal Pictures International France
Budget : -
Genre : Comédie, Romance.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h52min

Synopsis :
Kat Valdez, une star de la scène musicale forme un couple hyper glamour avec sa future moitié, le jeune chanteur prodige Bastian. Alors que leur duo Marry Me cartonne au box-office, les amoureux ont prévu de se dire oui pour la vie devant un parterre de fans déchainés, lors d’une cérémonie retransmise en multiplexe. Dans la foule, Charlie Gilbert, un professeur de maths divorcé, qui chaperonne sa fille Lou accompagné de sa meilleure amie, assiste bien malgré lui à l’évènement. Mais quand Kat apprend quelques secondes avant la cérémonie que Bastian l’a trompée avec sa propre assistante, sa vie entière est remise en question. Elle entre alors sur scène, bouleversée, et c’est au moment où tout est sur le point de s’écrouler aux yeux de tous qu’elle se raccroche in extremis au visage d’un inconnu dans la foule. Si celui qu’elle connaissait a pu la trahir peut-être qu’un inconnu pourra la sauver. Suivant cette impulsion folle, elle décide d’épouser cet inconnu qui n’est autre que Charlie. Contre toute attente, ce qui avait commencé sur un coup de tête va se transformer en une véritable histoire d’amour. Mais deux personnes issues d’univers si différents peuvent-elles dépasser leurs préjugés et trouver un terrain d’entente, quand tout semble vouloir les séparer ?



Critique :


Ce qu'il y d'assez cocace à la vue de Marry Me, c'est qu'il n'y a strictement rien de choquant dans l'idée que la péloche aurait très bien pu sortir il y a vingt ans tout rond dans nos salles obscures, avec le même casting vedette à sa tête (ne dîtes pas Anaconda !).
C'est dire la propension qu'à la comédie romantique US à - majoritairement - galérer pour se renouveler, autant que celle que peut connaître les carrières d'Owen Wilson (hors ses escapades au sein du cocon familial chez Wes Anderson) et Jennifer Lopez (malgré quelques beaux sursauts, notamment Queens), à en faire de même.
Mais passé ce constat triste ou drôle selon les points de vues, le nouveau long-métrage de Kat Coiro, plutôt rompue au genre, ne cherche rien de plus qu'à revenir à une forme de divertissement simple et innocent, une comédie romantique aussi peu crédible et déconcertante qu'elle peut s'avérer charmante et attachante, même dans ses (grosses) faiblesses.

Copyright Universal Studios. All Rights Reserved.

Avec son pitch sirupeux et furieusement méta, ressemblant à une fusion maladroite entre l'émission Mariés au Premier Regard et Coup de Foudre à Notting Hill, le tout avec une narration lissée au rouleau compresseur Nora Ephron/Simon Curtis; le film suit comment une immense star de la pop - Kat Valdez -, censée épouser sur scène et en direct son fiancé lui aussi chanteur populaire, change diamétralement son fusil d'épaule lorsqu'elle apprend qu'il l'a trompé, et choisi finalement arbitrairement, de s'unir avec un simple professeur de mathématiques - Charlie Briggs - qu'elle ne connaît ni d'Adam ni d'Éve, présent avec une amie proche et sa fille dans le public...
Trompant naïvement toutes les prédictions rationnelles (contre toute attente - non -, leur mariage fonctionne), cette union de mondes/forces passablement déséquilibrées (elle détruit potentiellement la vie tranquille d'un homme qui lui, lui à profiter à nouveau de certains des plaisirs les plus humbles du monde) fait agréablement bien le service après-vente, profitant de l'implication sincère de ses interprètes vedettes, même si leur alchimie est timide (J-Lo, au-delà du trip méta, a composée 9 titres pour ce film tandis qu'Owen Wilson est plus touchant que jamais), boostés par le solide tandem Sarah Silverman (gentiment on fire) et John Bradley (excellent en manager sous tension).

Copyright Universal Studios. All Rights Reserved.

Artificiel et prévisible à souhait autant qu'il est attachant et honnête dans ses intentions (la narration prône la tolérance avec même un doigt mouillé de satire sur le star système), Marry Me, enrobé avec juste ce qu'il faut de mièvrerie pour ne pas risquer l'indigestion, ne pète pas fondamentalement dans la soie de l'originalité et aurait clairement pu crouler sous la poids de toutes ses références et comparaisons fortuites à ses pairs.
Mais il fait joliment le café et se savoure comme une bonne sucrerie de saison, et s'impose comme le (seul, c'est vrai) divertissement parfait en salles, pour la Saint-Valentin.


Jonathan Chevrier


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