[COEURS D♡ARTICHAUTS] : #37. Almost Famous
Parce que l'overdose des téléfilms de Noël avant même que décembre ne commence, couplé à une envie soudaine de plonger tête la première dans tout ce qui est feel good et régressif, nous a motivé plus que de raison à papoter de cinéma sirupeux et tout plein de guimauve; la Fucking Team vient de créer une nouvelle section : #CoeursdArtichauts, une section ou on parlera évidemment de films/téléfilms romantiques, et de l'amour avec un grand A, dans ce qu'il a de plus beau, facile, kitsch et même parfois un peu tragique.Parce qu'on a tous besoin d'amour pendant les fêtes (non surtout de chocolat, de bouffe et d'alcool), et même toute l'année, préparez votre mug de chocolat chaud, votre petite (bon grande) assiette de cookies et venez rechauffer vos petits coeurs de cinéphiles fragiles avec nous !
#37. Presque Célèbre de Cameron Crowe (2000)
Il y a quelque chose d'incroyablement touchant dans la manière qu'à Cameron Crowe de filmer des bouts de vies aussi délicieusement nostalgiques qu'universelles.
Peut-être parce qu'il met volontairement beaucoup de lui dans ces films, et que son vécu, ses expériences personnelles, sa poésie de la vie couplée avec une musique toujours finement choisie (que ce soit les morceaux de pop/rock culte ou les scores majestueux de Nancy Wilson), nous touche en plein coeur et nous hante plus que tout autre cinéaste de sa génération.
Un ami de la famille, un vrai, et encore plus depuis son fantastique Presque Célèbre, sublime plongée dans l'univers si doux de son cinéma, collée aux basques du jeune William Miller.
Soit un môme précoce qui découvre le rock à l'âge de onze ans grâce aux 33 tours que lui a laissé sa sœur avant de quitter la maison familiale et qui, quatre ans plus tard, par le biais d'une rencontre décisive (celle d'avec son idole, le critique rock mythique Lester Bangs), va se retrouver à couvrir pour le Rolling Stone magazine, la tournée du groupe Stillwater.
À peine quinze ans au compteur et encore imbibé par la naïveté d'une adolescence couvée par une mère un poil envahissante, Will va découvrir la vie puissance 1000, puissance rock'n roll avec la magie de la musique, des femmes, des fêtes dantesques et de l'amour dans ce qu'il a de plus pur et insaisissable.
Ce gamin on l'envie, on le jalouse même tant il sera approché au plus près de ce que le rock a de si beau, magique, attirant, intouchable et magnétisant : il l'aura vécu de l'intérieur, quitte à en avoir le coeur brisé et les ailes broyées.
Ce qui rend magique Presque Célèbre, c'est qu'il s'attache au parcours initiatiques de " sous personnages " du rock : William le journaliste en herbe de quinze ans, un gosse trop mature pour son âge qui va découvrir dans un rêve, le monde réel à travers sa passion et des personnages hauts en couleurs. L'ennemi comme son surnommé tous les journalistes.
Ou encore la groupie, ou plutôt la chef des "groupeuses", la jolie Penny Lane, muse lumineuse à la douceur angélique, qui vit le rock comme sa propre vie, par les deux bouts et surtout, au jour le jour.
Les deux sont spectateurs de la fin de la période " sex, drogue and rock'n'roll ", les hippies cèdent leur place "peace and love" aux matérialistes, et le rock laisse son trône de roi de la musique, au disco; tandis que quelques groupes subsistent encore, et tentent de préserver leurs flammes : Led Zeppelin, les Stones, Black Sabbath, Deep Purple et... Stillwater, groupe attachant à la croisée des chemins, aussi proche de la renommée que de la cassure.
Véritable oeuvre puzzle drôle, émouvante et attachante, gorgée de scènes cultes, poétiques (celle de l'aéroport sous les sonorités du thème " Cabin Fever " de Nancy Wilson, synthétise à elle seule toute l'aura du métrage) et portée par un casting de malade, Presque Célèbre pue tellement la nostalgie que s'en est presque indécent.
Il est de ses films béni par le dieu de la pellicule, qui te prend par les sentiments pour mieux te catapulter dans un rêve dont tu ne veux jamais te réveiller.
Au tout début du métrage, la soeur de William lui disait sur un petit mot d'adieu : " Écoute Tommy et allume une bougie, tu verras ton avenir ".
Faites comme lui, regardez Presque Célèbre sous les rythmes entrainants de sa bande originale (surtout Feel Flows des Beach Boys, meilleur tube du groupe ever), et vous comprendrez encore plus vite pourquoi le cinéma de Crowe est aussi merveilleux.
Jonathan Chevrier
#37. Presque Célèbre de Cameron Crowe (2000)
Il y a quelque chose d'incroyablement touchant dans la manière qu'à Cameron Crowe de filmer des bouts de vies aussi délicieusement nostalgiques qu'universelles.
Peut-être parce qu'il met volontairement beaucoup de lui dans ces films, et que son vécu, ses expériences personnelles, sa poésie de la vie couplée avec une musique toujours finement choisie (que ce soit les morceaux de pop/rock culte ou les scores majestueux de Nancy Wilson), nous touche en plein coeur et nous hante plus que tout autre cinéaste de sa génération.
Un ami de la famille, un vrai, et encore plus depuis son fantastique Presque Célèbre, sublime plongée dans l'univers si doux de son cinéma, collée aux basques du jeune William Miller.
PARAMOUNT HOME ENTERTAINMENT |
Soit un môme précoce qui découvre le rock à l'âge de onze ans grâce aux 33 tours que lui a laissé sa sœur avant de quitter la maison familiale et qui, quatre ans plus tard, par le biais d'une rencontre décisive (celle d'avec son idole, le critique rock mythique Lester Bangs), va se retrouver à couvrir pour le Rolling Stone magazine, la tournée du groupe Stillwater.
À peine quinze ans au compteur et encore imbibé par la naïveté d'une adolescence couvée par une mère un poil envahissante, Will va découvrir la vie puissance 1000, puissance rock'n roll avec la magie de la musique, des femmes, des fêtes dantesques et de l'amour dans ce qu'il a de plus pur et insaisissable.
Ce gamin on l'envie, on le jalouse même tant il sera approché au plus près de ce que le rock a de si beau, magique, attirant, intouchable et magnétisant : il l'aura vécu de l'intérieur, quitte à en avoir le coeur brisé et les ailes broyées.
Ce qui rend magique Presque Célèbre, c'est qu'il s'attache au parcours initiatiques de " sous personnages " du rock : William le journaliste en herbe de quinze ans, un gosse trop mature pour son âge qui va découvrir dans un rêve, le monde réel à travers sa passion et des personnages hauts en couleurs. L'ennemi comme son surnommé tous les journalistes.
Ou encore la groupie, ou plutôt la chef des "groupeuses", la jolie Penny Lane, muse lumineuse à la douceur angélique, qui vit le rock comme sa propre vie, par les deux bouts et surtout, au jour le jour.
Les deux sont spectateurs de la fin de la période " sex, drogue and rock'n'roll ", les hippies cèdent leur place "peace and love" aux matérialistes, et le rock laisse son trône de roi de la musique, au disco; tandis que quelques groupes subsistent encore, et tentent de préserver leurs flammes : Led Zeppelin, les Stones, Black Sabbath, Deep Purple et... Stillwater, groupe attachant à la croisée des chemins, aussi proche de la renommée que de la cassure.
PARAMOUNT HOME ENTERTAINMENT |
Véritable oeuvre puzzle drôle, émouvante et attachante, gorgée de scènes cultes, poétiques (celle de l'aéroport sous les sonorités du thème " Cabin Fever " de Nancy Wilson, synthétise à elle seule toute l'aura du métrage) et portée par un casting de malade, Presque Célèbre pue tellement la nostalgie que s'en est presque indécent.
Il est de ses films béni par le dieu de la pellicule, qui te prend par les sentiments pour mieux te catapulter dans un rêve dont tu ne veux jamais te réveiller.
Au tout début du métrage, la soeur de William lui disait sur un petit mot d'adieu : " Écoute Tommy et allume une bougie, tu verras ton avenir ".
Faites comme lui, regardez Presque Célèbre sous les rythmes entrainants de sa bande originale (surtout Feel Flows des Beach Boys, meilleur tube du groupe ever), et vous comprendrez encore plus vite pourquoi le cinéma de Crowe est aussi merveilleux.
Jonathan Chevrier