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[TERRIBLE SEQUELS] : #3. Bloodsport 3

Copyright FM Entertainment International N.V.

Qu'on se le dise, même si elles arrivent à incarner des morceaux de cinéma légitimes - voire même franchement excellentes pour certaines -, les suites ont toujours eu mauvaise presse.
Raison de plus donc pour que nous, petite bande de cinéphiles qui aiment sadiquement se faire du mal (mais pour la bonne cause), nous nous penchions non pas sur ses dits cas mais bel et bien sûr le fond de la cuvette du pire, ses suites regrettables, inutiles et terribles; le tout dans un esprit un minimum ludique (car pourquoi ne pas si les mauvais films ne sont même pas là pour nous faire triper, à quoi bon ?).
Alors prends ton magnétoscope (ou ton lecteur DVD, mais c'est moins fun), enveloppe-toi dans le drap de la nostalgie et laisse-toi aller à une bonne dose de régression qui sent bon le bousin, la Fucking Team est là pour jouer les pilotes de l'impossible !



#3. Bloodsport III : L'Ultime Kumite d'Alan Mehrez (1997)


Après le succès du Bloodsport 2, Daniel Bernhardt ne perd pas de temps et enchaîne plusieurs productions dont le nanar Futur War produit par CinéExcel, ainsi que les très sympathiques True Vengeance de Mark DiSalle (Kickboxer) et Perfect Target de Sheldon Lettich (Full Contact).
En 1997, il reprend son rôle d’Alex Cardo dans Bloodsport 3 : L’Ultime Kumite, qui est sa troisième et dernière collaboration avec la société F.M Entertainment.

 
Alan Mehrez, l’homme qui a ressuscité et enterré Bloodsport

Le long-métrage ne bénéficiera pas d’une sortie au cinéma et sera réservé exclusivement au marché de la vidéo. Alan Mehrez prend de nouveau les commandes du long-métrage. D’ailleurs, le producteur de Cyborg 3, réalisera deux autres films après Bloodsport 3 qui sont, The Good Life (après le départ du réalisateur Barry Samson) avec Frank Stallone et son projet ultime qui mettra un terme à sa carrière de réalisateur, Sinbad: The Battle of the Dark Knights, dans lequel on peut retrouver Richard Grieco (21 Jump Street) et Dean Stockwell (Code Quantum). Le long-métrage verra aussi la première et avant-dernière collaboration entre Alan Mehrez et le scénariste/acteur Elvis Restaino, responsable de Bloodsport 4 : The Dark Kumite. D’ailleurs, Alan Mehrez disparaîtra des radars après ce dernier film.

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Un remake déguisé 2, mais seulement au bout de vingt minutes

Bloodsport 3 se veut un peu plus original que le précédent film… Du moins durant 20 minutes. On retrouve Alex Cardo, quelques années plus tard après sa victoire contre Demon. Il est désormais père d’un fils de dix ans et découvre que ce dernier s’est fait renvoyer de l’école après s’être battu contre trois camarades. Et au lieu de le gronder, il décide de l’emmener faire du camping et de lui inculquer les véritables valeurs. Et pour cela, il lui explique qu’il a été un valeureux combattant et qu’il s’est battu dans l’un des plus violents tournoi appelé le Kumite... un autre que celui déjà montré dans le précédent volet.
Il lui conte son histoire qui se déroule juste après Bloodsport 2. Alors qu’il avait renoncé à toute compétition, il se voit contraint à participer à un autre Kumite, lorsque le directeur du prochain tournoi tue Sun, son ami et mentor.


Les incohérences d’un film à l’autre

Dès les premières minutes, il y a plusieurs incohérences. En effet, lors du générique, on nous montre un Alex Cardo en grande difficulté face à Demon, un peu comme au début de Rocky 5. Sauf quand dans ce dernier, on voit Stallone gagner. Alors que là, une personne qui n’a pas vu le précédent film, pense qu’Alex Cardo a perdu le Kumite.
Autre point d’incohérence, son fils. Effectivement, nous ne savons pas d’où il vient et qui est sa mère. Et ensuite, il connaît le Kumite (Le chanceux), car il dit, je cite, « C’est le superbowl des arts-martiaux ». Pour rappel, le Kumite est censé est être un tournoi clandestin secret, pas un tournoi d’UFC diffusé par ESPN.


Du positif dans ce monde de fou


En revanche, il y a deux points très intéressants dans ce 3e film.
Un, la partie James Bond. Puisque oui, dans Bloodsport 3, Alex Cardo se la joue espion, avant de redevenir un valeureux combattant du Kumite (L’année de sortie du film coïncide avec celle de Demain ne meurt Jamais).
Deux, les chorégraphies de combat. Et pour ce faire, Daniel Bernhardt est épaulé par bon nombre de sportifs expérimentés dont les cascadeurs J.J Perry et Chad Stahelski (Futur réalisateur de John Wick).
Côté casting, on retrouve James Hong qui joue une minute afin de toucher son chèque, et le grand John-Rhys Davies, qui cabotine à fond.

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L’Ultime Kumite… En attendant le suivant

Pour le reste, Bloodsport 3 : l’Ultime Kumite est une copie du second opus, ni plus ni moins. La bande-son est d’ailleurs reprise (Le fameux Rhythm Of Kumite résonne encore dans mes oreilles.), le montage est le même, tout comme le déroulement du tournoi. On voit les limites du concept au fil du film et on se demande pourquoi ils ont fait un quatrième volet. Surtout pourquoi avoir fait une saga à Bloodsport, d’autant plus que les producteurs ne prennent aucun risque.
Daniel Bernhardt, reste tout de même attachant et nous sommes impressionnés par ses techniques martiales.
Le long-métrage reçu un bon accueil en vidéo et un quatrième film voit le jour deux ans plus tard… Malheureusement.


Jason


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