[CRITIQUE] : My Zoé
Réalisatrice : Julie Delpy
Avec : Julie Delpy, Richard Armitage, Daniel Brühl, Gemma Arterton, ...
Distributeur : BAC Films
Budget : -
Genre : Drame
Nationalité : Allemand, Français, Britannique
Durée : 1h42min
Synopsis :
Après son divorce, Isabelle, généticienne, tente de reprendre sa vie en main. Elle tombe amoureuse et décide de relancer sa carrière. Mais son ex-mari, James a du mal à l'accepter et lui rend la vie dure dans la bataille qu'il mène pour obtenir la garde de leur fille Zoe. Une tragédie les frappe et la famille s'en trouve brisée. Isabelle décide alors de prendre le destin en main.
Critique :
#MyZoé peut rebuter par son côté organique ou son propos. Pourtant, il témoigne de l'audace de Delpy pour questionner l’éthique et l'obsession, déjà abordée dans #LaComtesse, en transformant la monstruosité de la comtesse hongroise par l’amour éternel d’une mère. (@CookieTime_LE) pic.twitter.com/2a78isRjs0
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) June 13, 2021
Julie Delpy revient à la réalisation avec My Zoé, son septième long métrage. À la fois productrice, scénariste, réalisatrice et actrice sur ce nouveau projet, la cinéaste aux multiples casquettes signe un film tout à fait singulier. Une histoire dense, qui va puiser dans le drame social, dans l’émotion charnelle et dans la question morale de la science.
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My Zoé est un film où il faut explorer les moindres recoins du cadre. Découpé en trois actes bien distincts, le récit nous happe à mesure que les différents thèmes s'emboîtent, se distordent et s’entremêlent. Julie Delpy déploie surtout un certain talent pour filmer des personnages franchement antipathiques. Que ce soit James (Richard Armitage) en ex-mari toxique, un docteur (Daniel Brühl) ambitieux, ou même Isabelle (Julie Delpy), très têtue et parfois égoïste, les personnages feraient sortir n’importe qui de ses gonds. Le dialogue se fait abrasif, les joutes verbales s’accumulent à mesure que les tensions autour de la séparation des parents de Zoé s'accentuent. C’est d’ailleurs par ce biais que la réalisatrice peint leur histoire révolue, s’interdisant de ce fait l’utilisation de flash-back. Par de petites piques bien senties, les ex-conjoints se déchirent, la culpabilité faisant office de balle de tennis. James accuse Isabelle d’être une mère égoïste, privilégiant son travail à sa fille. De son côté, avec un peu plus de subtilité, Isabelle dévoile une part sombre de ce papa-poule parfait, un comportement violent et manipulateur.
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My Zoé peut rebuter. Son côté organique, son propos qui questionne la morale et l’éthique. Pourtant, comme dans chacun de ses films, ce nouveau long métrage est infusé par la passion de sa réalisatrice. My Zoé témoigne l’audace de la cinéaste de questionner l’obsession, déjà abordée dans La Comtesse, en transformant la monstruosité de la comtesse hongroise par l’amour éternel d’une mère.