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[CRITIQUE] : Shadows

Réalisateur : Glenn Chan
Acteurs : Stephy Tang,
Philip Keung, Tse Kwan-Ho,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Thriller, Fantastique.
Nationalité : Japonais
Durée : 1h34min

Synopsis :
La psychiatre médico-légale Ching a un don spécial pour l'aider à résoudre ses cas. Elle peut pénétrer le subconscient de ses patients et découvrir ce qu'ils cachent, même d'eux-mêmes. Son dernier cas déroute la police. Un assistant social exemplaire a brutalement assassiné sa propre famille puis tenté de se suicider. Il prétend que des voix dans sa tête l'ont forcé à commettre cet acte horrible. Avec l'aide d'un flic coriace qui aime sortir du livre, elle découvre qu'il existe des cas similaires comme celui-ci. Mais Ching se retrouve suspecte lorsqu'elle est confrontée à un traumatisme non résolu de son propre passé.




Critique :


Assez rares sont finalement les cinéastes qui tentent des approches inédites pour renouveler les codes formels des genres qu'ils abordent, histoire de se démarquer un minimum de la production récente.
Il faut donc comprendre là que la majorité - voire plus - se contente de faire peu ou le strict minimum, même quand ils sont des réalisateurs chevronnés tels que Glenn Chan (qui était un temps simple directeur de la photographie sur le projet) avec son Shadows, un thriller psychologique bardé des tics habituels du cinéma hongkongais, avec un chouïa - pour être poli - de cohérence en moins.
Tentant d'offrir une définition réaliste - donc potentiellement flou - sur les notions du bien et du mal au coeur du crime a Hong Kong, le récit suit les atermoiements tortueux d'une psychiatre ayant la capacité de pouvoir farfouiller dans l'inconscient des gens - pourquoi pas.
Ce pouvoir, elle le met plus ou moins au service de la police pour enquêter sur une série d'affaires effrayantes.
Ce à quoi il ne s'attend pas cependant, c'est une révélation de son propre passé traumatisant débarque un jour sur la table...

Copyright mm2 Studios Hong Kong

Rythme diabolique, personnages dessinés en quelques coups de crayons mal taillés, situations complexes résolues avec aisance comme s'il s'agissait d'un vulgaire pet dans le vent, le tout dans un emballage esthétique soigné et absolument irréprochable (superbe photographie d'Oliver Lau, cascades et SFX au diapason); Shadows et son script aussi chargé qu'il est alambiqué (plombé par de nombreux flashbacks qui ne transforment jamais le plomb en or), malgré quelques twists plutôt accrocheur et une intrusion dans le cinéma horrifique assez maline (non pas dans ses effets, inexistants, mais plutôt dans sa décontraction à dépeindre - presque sous tous les angles - les atrocités commises par ses personnages tourmentés), ne pète pas dans la soie de l'originalité, et se laisse même un poil regarder sans déplaisir pour tout auditoire qui n'est pas trop exigeant.
Pour les autres, le fait que le scénario annihile lui-même ses zones d'ombres, réduit volontairement sa portée émotionnelle et massacre sa finesse conceptuelle en standardisant les agissements de ses personnages, devrait vite leur indiquer de passer leur chemin...


Jonathan Chevrier


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