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[FUCKING SERIES] : Alice in Borderland saison 1 : Suivrez-vous le lapin blanc ?

(Critique - sans spoilers - de la saison 1)

Avec un titre si intriguant et une esthétique sentant bon le post-apo et les néons, la série Alice in Borderland avait tout pour être le carton annoncé de cette fin d’année 2020. Alors, redite guère originale de Battle Royale et Hunger Games, ou véritable pépite dans les propositions sérielles de la plateforme ?

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Le scénario de la série n’a, a priori, pas grand-chose d’original : un groupe de trois amis, jeunes tokyoïtes un peu paumés, se retrouve transporté mystérieusement dans une capitale déserte, aux nuits rythmées par des jeux mortels leur permettant de rallonger -ou non- leur séjour dans cet univers. Une expiration de visa signifiant, bien évidemment, la mort assurée. Mais la suite de la saison, courte (8 épisodes d’une cinquantaine de minutes chacun) et rythmée, réserve son lot de surprises et ne nous emmène pas forcément là où on l’attend.
La première force de la série se trouve évidemment dans ses jeux, effrayants autant que fascinants, où le spectateur se prend lui-même à cette curieuse résolution d’énigmes. Comme dans un escape game filmé, la tension et la peur sont de mises, autant que la force physique et mentale de nos héros. La réussite des personnages sera autant la nôtre, pour peu que l’on se laisse embarquer, et que vous ayiez révisé vos classiques des jeux de cour de récré. En plus gore, évidemment. Il faut mentionner la violence évidente de certains épisodes, qui ne laisseront pas indifférents, à ne pas mettre sous tous les yeux. Le mystère autour de l’univers de la série reste entier, et laisse les suppositions les plus improbables se faire.

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La deuxième force de la série réside dans ses personnages, mis en valeur tout au long de la saison, réussissant avec peu d’exposition à montrer leurs forces, faiblesses, et autres éléments de background. Ils gardent une part d’ombre, le contexte les forçant à tout faire pour leur survie, mais restent attachants et bien reconnaissables. Leurs décisions sont justifiées, nous évitant de pester contre leurs choix comme dans certains films d’horreur. Le casting est solide, Kento Yamazaki en tête, en Arisu (Alice), jeune étudiant passionné de casse-tête mais peu motivé par la vie que lui réservent ses parents. 
Le ton de la série est une autre réussite, se voulant ainsi sombre et inquiétant, tout en se réservant des parties plus légères, poétiques, ou carrément grotesques. Les looks et décors sont flamboyants, entre urbex et colonie de vacances. La série, sans fulgurances de mise en scène, réussit ainsi tout de même à trouver une esthétique réaliste et fort sympathique. Elle se démarque d'autres productions plus oubliables par un volontaire minimalisme donnant l'occasion à de bons effets spécieux de briller.

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Malgré quelques artifices narratifs et longueurs dans les derniers épisodes, Alice in Bordeland est donc une série efficace, prenante et originale qui réussira à vous tenir en haleine. Résolvez les jeux avec Arisu, Chôta et Karube, et survivez à ce Tokyo alternatif. Saurez-vous deviner ce que symbolisent chaque personnage dans l’histoire originale d’Alice au Pays des Merveilles ?


Léa aka Cilly Karma


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