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[TOUCHE PAS À MES 80ϟs] : #115. The Blues Brothers

© 1980 Universal

Nous sommes tous un peu nostalgique de ce que l'on considère, parfois à raison, comme l'une des plus plaisantes époques de l'industrie cinématographique : le cinéma béni des 80's, avec ses petits bijoux, ses séries B burnées et ses savoureux (si...) nanars.
Une époque de tous les possibles où les héros étaient des humains qui ne se balladaient pas tous en collants, qui ne réalisaient pas leurs prouesses à coups d'effets spéciaux et de fonds verts, une époque où les petits studios (Cannon ❤) venaient jouer dans la même cour que les grosses majors légendaires, où les enfants et l'imaginaire avaient leurs mots à dire,...
Bref, les 80's c'était bien, voilà pourquoi on se fait le petit plaisir de créer une section où l'on ne parle QUE de ça et ce, sans la moindre modération.
Alors attachez bien vos ceintures, mettez votre overboard dans le coffre, votre fouet d'Indiana Jones et la carte au trésor de Willy Le Borgne sur le siège arrière : on se replonge illico dans les années 80 !





#115. The Blues Brothers de John Landis (1980)

Il y a des films qui nous rendent tellement heureux, qui nous font tellement du bien par où ils passent que l'on devrait instinctivement les prescrire à toute âme un minimum en peine ou ayant un sérieux coup de pompe.
Plus qu'une comédie musicale entrainante, plus qu'un feel good movie qui fait swinguer plus d'un fessier engourdi, The Blues Brothers, c'est du juvamine puissance mille sur pellicule, mais surtout une oeuvre qui ne ressemble à aucune autre, le bébé irrévérencieux né de la folie furieuse d'un duo regretté (Jim Belushi et Dan Aykroyd, fer de lance avec Bill Murray, de la première génération du Saturday Night Live), deux génies qui n'ont rien de gendres idéaux.

© 1980 Universal


Pour preuve : essayez de chantonner " ♫ Everybody, Needs Somebody... ♫ " et tout de suite une banane totalement décomplexée vient pointer sur votre visage, et il restera figé tout au long de cette odyssée folle; sorte de Mad Mad Mad Mad World musical façon course-poursuite haletante et constante (elle-même émaillée de courses-poursuites génialement mises en scènes), ou ils affrontent des flics vendeurs, des nazillons, des countrymen et même des fiancées lâchement éconduites.
Véritable ôde à la soul et au rythm'n'blues à la bande originale inégalable (James Brown, Aretha Franklyn, Ray Charles... besoin de plus ?) tout en étant un vrai morceau de fun dans lequel on croise des bonnes soeurs vachardes, une feu Carrie Fisher badass comme Sarah Connor, des nazs de l'Illinois et même une pluie de destruction de bagnoles comme rarement on a pu en voir sur grand écran (même chez tonton Michael Bay) : le film de John Landis, culte de chez culte, est un sommet de luminosité contre la grisaille du quotidien, malgré un propos un poil grave comme point d'ancrage (une éducation sadique en orphelinat, la nécessité de sauver un établissement qui risque d'être fermé par l'État pour des dettes impayées,...), et un regard loin d'être fuyant sur son époque (la crise économique, la pauvreté, la violence policière,...).

© 1980 Universal


Ne luttez pas contre les frangins les plus cools de l'histoire du septième art, de toute manière, ils n'auront décemment pas de mal à vous faire tomber littéralement in love de cette mini-usine à bonheur.
Si tout le monde à besoin de quelqu'un, nous les cinéphiles, on a toujours besoin d'un tel bijou sur pellicule.


Jonathan Chevrier

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