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[TOUCHE PAS NON PLUS À MES 90ϟs] : #18. The Iron Giant

© 2010 Warner Bros. Ent. All Rights Reserved

Nous sommes tous un peu nostalgique de ce que l'on considère, parfois à raison, comme l'une des plus plaisantes époques de l'industrie cinématographique : le cinéma béni des 90's, avec ses petits bijoux, ses séries B burnées et ses savoureux (si...) nanars.
Une époque de tous les possibles où les héros étaient des humains qui ne se balladaient pas tous en collants, qui ne réalisaient pas leurs prouesses à coups d'effets spéciaux et de fonds verts, une époque où les petits studios venaient jouer dans la même cour que les grosses majors légendaires, où les enfants et l'imaginaire avaient leurs mots à dire,...
Bref, les 90's c'était bien, tout comme les 90's, voilà pourquoi on se fait le petit plaisir de créer une section où l'on ne parle QUE de ça et ce, sans la moindre modération.
Alors attachez bien vos ceintures, prenez votre ticket magique, votre spray anti-Dinos et la pillule rouge de Morpheus : on se replonge illico dans les années 90 !




#18. Le Géant de Fer de Brad Bird (1999)

S’il y a bien un film que j’ai pu regarder de nombreuses fois durant ma jeunesse, c’est bien Le Géant de Fer. Film culte dans l’univers de l’animation, il est difficile de croire que le film fut un échec commercial, faute d’un manque de promotion de la part de Warner Bros, causé par l'échec cuisant d’un autre film d’animation sorti l’année précédente, Excalibur, l'épée magique. Heureusement, le film a réussi à trouver son public au fil des années.
Inspiré par une histoire écrite par Ted Hughes en 1968 pour consoler ses enfants suite au suicide de sa femme Sylvia Plath, Le Géant de Fer est également né dû au deuil de son réalisateur, Brad Bird, suite au meurtre de sa sœur par le mari de cette dernière. Brad Bird s’est donc demandé ce qu'il arriverait si une arme avait une âme et ne voulait pas être une arme.

© 2010 Warner Bros. Ent. All Rights Reserved

Le Géant de Fer est un film qui illustre une belle et émouvante histoire d'amitié entre Hogarth Hughes (petit hommage à l’auteur Ted Hughes donc) et un robot d'origine extraterrestre et de comment Hogarth va rendre ce robot plus humain que les humains eux-même. Le Géant de Fer aborde des thèmes passionnants et universels et à travers le personnage du géant, traite principalement du concept d'existentialisme, ainsi que de la nature humaine. Au début, le géant est un peu comme un nouveau né et c’est en côtoyant Hogarth qu’il va commencer à faire preuve de sentiments et pourtant, le géant se révèle être une arme destructrice. Le film va donc jouer sur cette dualité: le géant a supposément été conçu pour être une machine de destruction mais ce n’est pas ce qu’il souhaite être. Et comme le dit si bien Hogarth à un moment du film: tu es celui que tu choisi d’être. Le film garde tout de même un côté léger et enfantin, et malgré quelques scènes qui ne laissent pas de marbre (je pense notamment à la scène avec les chasseurs ainsi que la fin), Le Géant de Fer contient des moments vraiment drôles.
Bien que la trame de l’histoire soit assez simple, le tout fonctionne parfaitement: visuellement, c’est vraiment très agréable à l’oeil (les décors du film sont inspirés des peintures d’Edward Hopper et celles de Norman Rockwell - d’ailleurs, l’intrigue du film se passe dans une ville qui s'appelle Rockwell), le contexte de l’histoire n’est pas commune pour un film d’animation pour enfants (la fin des années 50, en pleine Guerre Froide), les personnages sont attachants et on a un antagoniste qui fait rire et qu’on adore détester. Le plus important, comme je le disais, est que même si l’histoire reste simple, elle est merveilleusement bien écrite et on ne peux pas nier que Le Géant de Fer est un excellent film d’animation et qui plus est, le tout premier long-métrage d’animation réalisé par Brad Bird, on ne peut donc qu’être admiratif.

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Les thématiques du  films font que Le Géant de Fer a un aspect intemporel et de par ses différentes niveaux de lecture, peut autant plaire aux enfants qu’aux adultes. Selon moi, ce film fait un sans faute et je prends toujours plaisir à le regarder, avec un regard peut-être plus adulte qu’auparavant mais toujours en gardant mon âme d’enfant.


Jules

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