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[TOUCHE PAS À MES 80ϟs] : #40. Top Gun

© 1986 Paramount Pictures

Nous sommes tous un peu nostalgique de ce que l'on considère, parfois à raison, comme l'une des plus plaisantes époques de l'industrie cinématographique : le cinéma béni des 80's, avec ses petits bijoux, ses séries B burnées et ses savoureux (si...) nanars.
Une époque de tous les possibles où les héros étaient des humains qui ne se balladaient pas tous en collants, qui ne réalisaient pas leurs prouesses à coups d'effets spéciaux et de fonds verts, une époque où les petits studios (Cannon ❤) venaient jouer dans la même cour que les grosses majors légendaires, où les enfants et l'imaginaire avaient leurs mots à dire,...
Bref, les 80's c'était bien, voilà pourquoi on se fait le petit plaisir de créer une section où l'on ne parle QUE de ça et ce, sans la moindre modération.
Alors attachez bien vos ceintures, mettez votre overboard dans le coffre, votre fouet d'Indiana Jones et la carte au trésor de Willy Le Borgne sur le siège arrière : on se replonge illico dans les années 80 !




#40. Top Gun de Tony Scott (1986)

C'est assez dingue de voir le grand écart opéré par le feu le (très) regretté Tony Scott avec son premier long, le formidablement noir Les Prédateurs, et son second, le totalement régressif et décomplexé Top Gun, production estampillée Bruckheimer/Simpson (jouissive donc mais limitée... mais jouissive) qui transpire les années 80 de tous les pores de la pellicule.
Pur popcorn movie prétexte à convenir à tous les publics, le film réussit le pari totalement improbable d'incarner autant un vrai divertissement pour hommes, avec ses scènes d'action bien emballées et ses héros charismatiques aux amitiés viriles (ah le beach volley torses nus..), autant qu'une romance résolument tournée vers le public féminin, avec une love story shootée à l'eau de rose et joliment craquante - même si on y croit pas des masses non plus.
Fou mais vrai, et pourtant tout est là pour contenter tout le monde : de la rivalité masculine testostéronée et à la limite de l'ambiguïté, de la Guerre Froide bien cliché (Russie pas gentille), des séquences aériennes immersives (et rarement égalées depuis), du drama (Goose...), de la séduction sensuelle, de l'amour compliquée, le tout gentiment calé dans un enrobage de coolitude so 80's, jamais trop complexe ni trop débilisant non plus (même si les dialogues, merveilleux en VF, sont à couper au couteau plus d'une fois), et une B.O. éternelle.


© 1986 Paramount Pictures

« I feel the need… the need for speed »

Car oui, avant d'être un B movie kitsch à souhait, un spot grandeur nature pour la Navy avec de vrais avions qui déchirent la pellicule (un défi technique monumental de filmer des combats aériens à Mach 2) où même un véhicule direct sans retour vers le star système pour un Tom Cruise au sourire carnassier et plus frimeur tu meurs, Top Gun c'est aussi et surtout une B.O. d'enfer et un tube : Take my Breath Away de Berlin, tube cultissime qui incarne plus le film que la moindre de ses scènes dans la psyché des spectateurs (Oscar et Golden Globe à la clé).
Penser à la chanson, c'est se remémorer instantanément Top Gun, que ce soit pour en rire ou pour se rappeler avec nostalgie que même au premier, au second ou au millième degré, le film de Tony Scott est un pur plaisir coupable qui fout toujours une sacré banane à chaque vision, et un vrai hit pour toute une génération de bouffeur de péloches - et surtout de VHS.
Et puis honnêtement, sans Top Gun les ZAZ ne nous auraient jamais offert le génial Hot Shots !, et Tom Cruise n'aurait sans doute jamais été la star qu'il est aujourd'hui.
On t'aime Tony, pour plein de choses mais aussi et surtout pour ça.


Jonathan Chevrier


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