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[FUCKING SERIES] : The Society saison 1 : All Alone


(Critique - avec spoilers - de la saison 1)


Elle a débuté sur le petit écran en montrant son joli minois dans la vénérée Supernatural, où elle incarnait rien de moins que la fille d'un ange, Castiel (où plutôt la fille de son vaisseau humain, pour être précis), avant de gentiment squatter bon nombre de séries et même de se retrouver au casting vedette de ce qui s'annonce comme l'un des plus beaux - et mérité - succès de l'été des blockbusters, Détective Pikachu de Robin Letterman : la question est peut-être donc un poil attive mais... et si Kathryn Newton était en passe d'être l'une des potentielles next big thing d'Hollywood ?

Copyright Seacia Pavao/Netflix
Une interrogation légitime, surtout qu'elle débarque cette semaine en tant que lead féminin d'un show Netflix au pitch plus que prometteur, The Society signé par le papa de la cultissime La Vie à Cinq, Christopher Keyser, un teen drama qui dépeint un monde où les adultes se sont gentiment barrés après un vrai/faux voyage scolaire, en laissant leurs ados irresponsables se débrouiller par eux-mêmes.
Version volontairement modernisé de Sa Majesté des Mouches de William Golding autant qu'une version YA des deux shows Under The Dome/The Leftlovers, chapeautée par le duo Keyser/Marc Webb (réal sur trois episodes), la série réussit le grand écart plutôt improbable de toucher dans sa chronique adolescente désespérée (avec ses jeunes héros perdus et ne sachant pas réellement ce qui leur est arrivé), de tenir en haleine avec son mystère latant façon huis-clos à grande échelle au fantasme utopique (un monde libre sans contrainte ni adultes pour nous sermonner), que de vraiment impressionner dans son étude sociale plutôt maline et audacieuse, avec cette lutte de pouvoir à l'équilibre précaire qui menace d'imploser à tout instant, prouvant que la liberté à son prix et qu'il est loin d'être reluisant.
Une vision un brin nihiliste mais crédible et malade, qui n'est pas sans rappeler l'état même d'une Amérique actuelle en souffrance, gangrenée par les inégalités, aux adolescents souvent paumés (on ne compte plus les massacres scolaires) et dont la rage est de plus en plus contenue... jusqu'au point de non retour.

Copyright Seacia Pavao/Netflix
Usant habilement des codes du teen drama (romances faciles, personnages - surtout masculins - stéréotypés,...) sans pour autant vraiment s'en détacher (dialogues faciles et débilisant, héros peu empathiques,...) mettant joliment l'accent sur l'humain et s'avérant globalement bien incarnée, The Society, plaisante de tout son long, est une solide chronique adolescente dans la droite lignée de Sabrina et 13 Reasons Why (en plus maîtrisé), dont l'intérêt à son égard grimpe crescendo jusqu'à un final qui nous fait vraiment, vraiment espérer qu'une seconde saison ne tarde pas trop à pointer le bout de son nez...


Jonathan Chevrier


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