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[Y-A-QUOI A LA TELE CETTE SEMAINE ?] : #40. Semaine du 17 au 23 mars 2019



Chaque semaine je fais — pour vous — le tour des programmes TV en extirpant de tout cela une programmation cinématographique autour de trois œuvres.


Semaine du 17 Mars au 23 Mars



Dimanche 17 Mars. 

21 Jump Street de Chris Miller & Phil Lord sur TF1 SeriesFilms.
 
Au lycée, Schmidt et Jenko étaient les pires ennemis, mais ils sont devenus potes à l’école de police. Aujourd’hui, ils se retrouvent mutés dans l’unité secrète de la police, l’équipe du 21 Jump Street, dirigée par le capitaine Dickson. Ils vont troquer leur arme et leur badge contre un sac à dos et se servir de leur physique juvénile pour infiltrer un lycée.

Les adaptations de séries télé en long-métrage c’est souvent une fausse bonne idée. Dans le cas de 21 Jump Street c’était une vraie bonne idée, pourquoi ? Parce que c’est comme de tout, un excellent film c’est aussi trouver la bonne personne, ici en l’occurrence les bonnes personnes. Chris Miller et Phil Lord, derrière le génial La Grande Aventure Lego, parviennent a capté le ton juste, le long-métrage vogue entre respect de l’œuvre originale et émancipation de cette dernière lui permettant/autorisant d’exister par lui-même. Ainsi, Miller et Lord impose leurs pattes, 21 Jump Street vient adroitement se nicher au carrefour entre un Edgar Wright de la trilogie Cornetto et un Adam McKay époque Very Bad Cops. Autrement dit, un film foutrement extravagant, déjanté le plus souvent, parvenant a se faire habilement burlesque et doté d’une réalisation ébouriffante de créativité.



Mardi 19 Mars. 

Rush de Ron Howard sur France4.

James Hunt et Niki Lauda concourent pour les illustres écuries McLaren et Ferrari. Issu de la haute bourgeoisie, charismatique et beau garçon, tout oppose le play-boy anglais James Hunt à Niki Lauda, son adversaire autrichien, réservé et méthodique. Leur combat prend une dimension épique imprévue quand Lauda est grièvement brûlé sur le circuit du Nürburgring. Puis lorsque, quarante jours seulement après son terrible accident, il reprend la course…

Balayer la carrière de Ron Howard c’est faire un tour de montagne russe. Des films tels que Cocoon, Apollo 13 ou Frost/Nixon côtoie des Da Vinci Code, Le Dilemme ou Au Cœur de l’Océan. Alors où se situe Rush ? Dans un haut ou bas ? Oh, Rush c’est le sommet le plus haut de la montagne russe Howardien, c’est son chef d’œuvre ni plus ni moins. Grandement épaulé par Peter Morgan, scénariste anglais déjà derrière Frost/Nixon, Ron Howard trouve un nouveau souffle. Le voici furieusement énergique, inventif a chaque instant, il semble avoir tellement confiance en son récit qu’il s’autorise les plus belles folies derrière sa caméra. Oui, car la force de Rush reste son scénario, d’une subtile intelligence, Peter Morgan ne tient pas à narrer chaque minute de la vie de ses personnages; mais bel et bien à entretenir un intérêt perpétuel du spectateur pour cette histoire tout en imposant un véritable chaos d’émotions, d’adrénaline et aussi de point d’humour très british. Le tout donne une seule envie, une nouvelle collaboration entre les deux messieurs.



Jeudi 21 Mars. 

Seven de David Fincher sur TMC.

Pour conclure sa carrière, l’inspecteur Somerset, vieux flic blasé, tombe à sept jours de la retraite sur un criminel peu ordinaire. John Doe, c’est ainsi que se fait appeler l’assassin, a décidé de nettoyer la société des maux qui la rongent en commettant sept meurtres basés sur les sept péchés capitaux : la gourmandise, l’avarice, la paresse, l’orgueil, la luxure, l’envie et la colère.

Seven. On est seulement au second film de Fincher — même si ce dernier aime renier Alien3- et tout est déjà là. La chair du cinéma Fincherien semble se concentrer sur ce film clé dans sa carrière. Seven, c’est d’abord une ambiance, l’image s’imbibe d’un glauque sirupeux, magnifiquement mis en image par Darius Khondji. S’il épouse les codes du thriller à la perfection, le réalisateur va aller plus loin, car dans Seven on autopsie une Amérique pourrissante, celle qui vieillit, celle dont les idéaux deviennent de vastes souvenirs. Dans un autre temps, le cinéaste joue avec la fascination la morbide pour ses serials-killers aux allures de rock-star. Et soudain, ça apparaît, l’enquête, les autopsies, les fausses pistes, tout cela n’étaient qu’un squelette visant à rassurer le spectateur pour mieux le déstabiliser par la suite. 



Thibaut Ciavarella 

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