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[CRITIQUE] : Dragon Ball Super : Broly

 

Réalisateur : Tatsuya Nagamine
Acteurs : Patrick Borg, Eric Legrand, Mark Lesser,...
Distributeur : Wild Bunch Distribution
Budget : -
Genre : Action, Animation, Aventure.
Nationalité : Japonais.
Durée : 1h40min

Synopsis :
Goku et Vegeta font face à un nouvel ennemi, le Super Saïyen Légendaire Broly, dans un combat explosif pour sauver notre planète.



Critique :


Dragon Ball Z n'avait plus squatté nos salles obscures depuis le début des années 2000, avec les piteux OAV Le Retour de Broly et (surtout) Bio Broly, qui avaient fini d'achever le traitement indigne du pauvre guerrier millénaire pourtant si charismatique et badass (le voir tout dégoulinant de boue verte en criant Cachalot... ça marque).
Depuis, c'est surtout DBZ qui s'est totalement achevé avec la merveilleuse suite Dragon Ball GT, tellement qualitative qu'il aura fallu une bonne décennie et le retour du big boss Toriyama pour définitivement l'enterrer avec Dragon Ball Super, pas forcément toujours originale ni plaisante à suivre, mais qui réserve décemment son lot de bons moments et de bons fights bien jouissif.
Reste que passé quelques projections timides pour Battle of God et La Résurrection de Freezer, Goku et Vegeta on mit les petits plats dans les grands pour permettre à Broly de faire son come-back en bon et dû forme dans l'univers du manga, puisque le troisième OAV de l'ère Super, Dragon Ball Super : Broly, aura bien les honneurs d'une sortie nationale dans l'hexagone et à la vue du bébé, c'est amplement mérité tant il surclasse de la tête et des épaules ces deux aînés, dans une sorte de reboot de la storyline du Saiyen tout véner maîtrisé et franchement grisant.



Nouvel arc de cette seconde jeunesse créative gentiment intercalé après le grand tournoi inter-dimensionel, le film se paye le luxe de regarder dans le rétroviseur pour mieux réinventer l'histoire d'un Broly qui en avait bien besoin, autant que celui du background des saiyens et plus directement Bardock, papa de Goku et qui a ici tout le temps de s'exprimer dans une sous-intrigue qui nous rappellerait presque au bon souvenir de la vision de Krypton avec Jor-el dans le mésestimé Man of Steel (logique dans un sens, tant DBZ partage énormément de points communs avec Superman).
Un retour loin d'être anodin, tant il a pour but de confronter directement Goku a son héritage saiyen, trop longtemps mis de côté dans la série et qui avait justement été esquissé avec son nouveau statut - tout comme Vegeta - de Super Saiyen God, mais surtout de (re)faire du personnage, résolument plus " bouffon " dans Super, LE grand héros majeur.
Même le génial Gogeta a été déterré de son OAV awesome (La Fusion, l'un des meilleurs), pour mieux conforter son statut et répondre également, un vrai fantasme pour les accros du manga que nous sommes.
C'est là décemment la grande force de cet OAV, couplé avec le retour tout en douceur de Broly, inséré avec intelligence dans l'histoire de Super (notamment par le biais d'un Freezer jouissivement détestable) et auquel on croque enfin une vraie personnalité et un vrai background dramatique réellement crédible et empathique.



Porté par une animation globalement réussite (malgré quelques gros couacs, comme la scène ou Piccolo apprend la fusion à Vegeta), solide dans les échanges de politesses musclés (les bastons sont toutes très bien emballées et agrémentées de vraies idées de mises en scène) et une gestion des ombres et des couleurs affûtée, Dragon Ball Super : Broly, loin d'être toujours parfait (quelques longueurs, une transition 2D-3D maladroite, une musique abrutissante à la limite du hors sujet,...), n'en est pas moins un excellent film, riche en action et qui place puissamment les bases du futur du show, qui pour le coup s'annonce vraiment, vraiment alléchant...


Jonathan Chevrier