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[CRITIQUE] : Violence Voyager


Réalisateur : Ujicha
Acteurs :  Daisuke Ono, Naoki Tanaka, Aoi Yuki,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Animation, Expérimental, Épouvante-Horreur.
Nationalité : Japonais.
Durée : 1h23min.

Synopsis :
Le jeune Bobby et son ami Akkun vont explorer une montagne aux alentours de leur village. Ils vont y découvrir Violence Voyager, un parc d’attraction ignoré de tous, mais qui semble encore ouvert.

Critique :


Rien de mieux qu'une bonne péloche animée bien dark pour bonifier la sélection d'un Étrange Festival 2018 qui, quoi qu'en diront certains, a clairement briller par la qualité de ces choix et de son offre, plus encore que pour les récentes éditions.
Violence Voyager, second long-métrage de l'adepte de la " gekimation " (qui consiste à manipuler des figurines de papier pour les filmer en live), Ujicha (papa du très barré The Burning Buddha Man), est donc " l'élu " cette année, et quel élu sur le papier vu son pitch bien délirant, contant l'histoire rocambolesque de deux gamins, Bobby et Akkun, piégé par un vieil excentrique qui les catapulte dans un parc d'attractions - Violence Voyager - qui s'avère en réalité, un laboratoire pour ses expériences sadiques.
Avec l’aide improbable d’un chimpanzé, d’un chat et d’une chauve-souris, Bobby devra aller au bout de Violence Voyager pour sauver sa vie et celle de ses amis.



Délirant - dans tous les sens du terme -, aussi grotesque qu'il est volontairement borderline et excessif, le film d'Ujicha est peut-être l'oeuvre la plus bordélique de la session 2018, tant elle incarne un véritable fourre-tout conventionnel et référentiel (le film de kung-fu, le teen movie sauce Amblin,...), potache (l'humour pipi-caca est épuisant et annihile souvent quelques passages horrifiques) mais surtout souvent indécent (la violence enfantine, la nudité des personnages jamais réellement justifiée, la pédophilie en filigrane,...) et à la facture visuelle originale mais déroutante à la fois, tant elle créée une distance constante avec le spectateur - empêchant de facto toute empathie -, essentielle cela dit pour accepter une partie de la violence montrée à l'écran.
Un vrai bad trip expérimental, fiévreux et gore pas toujours défendable donc, mais qui a au moins le mérite d'assumer tout du long sa singularité (c'est déjà ça)...


Jonathan Chevrier



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