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[CRITIQUE] : Lukas


Réalisateur : Julien Leclerc
Acteurs : Jean-Claude Van Damme, Sveva Alviti, Sami Bouajlia, Karris,...
Distributeur : Océan Films
Budget : -
Genre : Action, Thriller.
Nationalité : Français.
Durée : 1h22min.

Synopsis :
Un ancien garde du corps qui enchaine les petits boulots de sécurité dans des boites de nuit pour élever sa fille de 8 ans se retrouve contraint de collaborer avec la police. Sa mission: infiltrer l’organisation d’un dangereux chef de gang flamand.



Critique :


On aime passionnément JCVD par chez nous, le tataneur belge au phrasé aussi dévastateur qu'un coup de tatate renversé dans le menton, est de loin l'un des plus grands héros de notre enfance, gentiment intercalé entre les rois Sylvester Stallone, Arnold Schwarzenegger et Kurt Russell.
Méchamment cantonné aux DTV de luxe ces dernières années, alors qu'il semble enfin assumer un penchant humoristique qui aurait fait des ravages dans des comédies - ou des buddys movies - plus inspirés, le bonhomme nous revient cette fois sur grand écran, après la brillante première - et unique - saison de la série Jean-Claude Van Johnson (comédie mi-méta mi-WTF produite et diffusée sur Amazon Prime), avec la série B musclée Lukas de l'excellent Julien Leclercq (L'Assault, Gibraltar et le récent Braqueurs).
Une bande à la sortie un poil hasardeuse (la fin de l'été, pas si propice à une présence accrue des spectateurs en salles) dans lequel il campe un papa courage/ancien garde du corps reconverti en videur de boîtes de nuit, obligé d'infiltrer une organisation criminelle flamande axée sur le trafic de faux billets.



Jouissivement nerveux et humain à la fois, méchamment référencé au cinéma ricain (comme toute la filmo du cinéaste), bien plus dense que la majorité des péloches énervées hexagonales, usant parfaitement de la fragilité évidente de son scénario pour offrir un divertissement ramassé et maitrisé, Lukas est un actionner/thriller prenant et tendu comme la ficelle d'un string, à la violence aussi intense que frontale.
Solide et précis même si l'intrigue souffre d'un gros coup de mou après une excellente introduction, empathique malgré une caractérisation des personnages assez sommaire (JCVD en impose en héros aussi mutique qu'il est d'une sensibilité touchante, Sami Bouajila est toujours exceptionnel et Kaaris fait le job, comme pour Braqueurs) et une accumulation de clichés pas toujours bien senties; le métrage, crédible et prenant de bout en bout, est un B movie burné convaincant, énergique et porté par une vraie envie d'offrir un moment de cinéma bien de chez nous qui dépote.



La caméra de Leclercq privilégie l'action percutante et les shots d'adrénalines à la mise en images fine et originale d'une descente aux enfers cruel d'un homme bon mais constamment rattrapé par ses démons, pas un mal tant vu le rendu final, un thriller brutal mené tambour battant (et ne dépassant pas les quatre-vingts minutes, comme son précédent long) et allant constamment à l'essentiel, on ne peut que féliciter ce choix.


Jonathan Chevrier


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