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[CRITIQUE] : L'Empire de la Perfection


Réalisateur : Julien Faraut
Acteurs : John McEnroe et Matthieu Amalric.
Distributeur : UFO Distribution
Budget : -
Genre : Documentaire.
Nationalité : Français.
Durée : 1h30min.

Synopsis :
Le cinéma ment, pas le sport… Au début des années 80, le tennisman John McEnroe est copié dans toutes les écoles, étudié sous toutes les coutures, filmé sous tous les angles. Roland Garros 84 : il a tutoyé la perfection, et pourtant…



Critique :


Si le bonhomme avait déjà eu les honneurs d'une mise en image grisante et franchement passionnante (sous les traits d'un Shia LaBeouf totalement habité) du combat de titans qui l'avait opposé en finale de Wimbledon en 1980, à une autre légende de la petite balle jaune, Björn Borg dans le prenant Borg/McEnroe de Janus Metz Pedersen, cette fois John McEnroe est bel et bien le sujet de son propre film, le documentaire L'Empire de la Perfection du frenchy de Julien Faraut; une plongée aussi follement ludique que furieusement scientifique et physique au coeur du jeu et de la personnalité (en tout point unique) de l'ancien numéro un mondial, à l'époque où son tennis - tout comme son caractère tout aussi fantasque - était littéralement au sommet de son art.



Pédagogique sans jamais être barbant, dramatique sans jamais être triste une seule seconde, épaulé par la voix amusée et fascinée de Mathieu Amalric en voix-off de luxe, le cinéaste décortique la figure McEnroe avec méticulosité et humour, de son (impossible) quête de perfection et d'excellence qui le fera passé par tous les stades - surtout la colère -, à l'aura quasi mystique qui se dégage de ses passes d'arme avec la fine fleur du gotha mondial.
Abordant ce sport avec un angle totalement inédit, cassant la monotonie de son montage - mené d'une main de maître et riche en archives - avec un étonnant aspect " Tati-esque " à coups de bruitages/couinements délirants (artifices aussi fous que proprement géniaux), L'Empire de la Perfection, vraie expérience de cinéma à part entière aussi immersive que captivante, magnifie la singularité du geste et rend un hommage sincère et savoureux à un monstre des courts qui sévissait durant les glorieuses 80's.


Jonathan Chevrier

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