[CRITIQUE] : Interrail
Réalisateur : Carmen Alessandrin
Acteurs : Marie Zabukovec, Carl Malapa, Manon Valentin, ...
Distributeur : Apollo Films
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h31min
Synopsis :
C’est l’histoire d’un groupe d’amis fraîchement bacheliers qui font le tour de l’Europe en Interrail... Un apprentissage de la liberté et du groupe, pas toujours compatible mais qui sera la base éternelle de leur meilleur souvenir.
Critique :
Sur-écrit, pas forcément bien interprété non plus (pas facile de s'en sortir non plus avec des personnages caricaturaux à mort) malgré une sincérité palpable, #Interrail est un teen/road movie jamais vraiment prenant ni plaisant à suivre, malgré quelques charmantes envolées pic.twitter.com/19EbzR5KLY— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) 14 juillet 2018
De Tamara et sa suite à LOL (damn...), en passant par Les Beaux Gosses, on ne peut pas réellement dire que le teen movie cher à John Hughes a été célébré à sa juste valeur dans l'hexagone, sauf si on oblige notre mémoire à revenir assez loin en arrière : coucou L'Auberge Espagnole et Le Ciel, Les Oiseaux et Ta Mère, qui peuvent presque aussi, prétendre appartenir au plus balisé " films de potes ".
Et c'est plus vers ces deux oeuvres phares que tentait de s'inscrire Interrail, premier long-métrage de Carmen Alessandrin, justement produit par Liza Azuelos (LOL again), au pitch aussi simpliste (un groupe d'amis, fraîchement bacheliers, voyage en train à travers le Vieux Continent) que potentiellement accrocheur.
Au potentiel seulement, car rien ne semble véritablement aller à la vision de ce premier essai, sorte de récit initiatique entre amours et déceptions adulescentes jamais empathiques (les amitiés sont maladroitement mises à l'épreuve), tourné façon spot SNCF à gros budget ou le réalisme d'une itinérance en groupe (la complexité pourtant évidente du vivre-ensemble en communauté) est sacrifié sur l'autel du " voyager c'est trop bien ", ou chaque rencontre est majoritairement bienveillante et où les embûches ne pointent que trop rarement le bout de leur nez.
Sur-écrit (pas vraiment dans le bon sens) au point de tuer toute potentielle spontanéité - notamment niveau dialogues - pas forcément bien interprété non plus (pas facile de s'en sortir non plus avec des personnages caricaturaux à mort...) malgré une sincérité palpable, Interrail est un teen/road movie jamais vraiment prenant ni plaisant à suivre, malgré quelques envolées charmantes et justes qui masquent le manque d'alchimie cruel entre chacun des héros.
N'est pas Cédric Klapisch, ni Djamel Bensalah qui veut.
Jonathan Chevrier