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[FUCKING SÉRIES] : Game of Thrones saison 7 : Les spectateurs se souviendront


(Critique - avec spoilers - de la saison 7)



À la différence de l'autre mastodonte de la télé câblée US, The Walking Dead qui, à défaut de ne plus réellement tenir ses promesses se paye en plus le luxe de régresser en qualité au fil des ans, Game of Thrones elle, est une série qui ne cesse de se bonifier à mesure qu'elle prend de la bouteille, et qui a le bon goût de retenir les leçons de ses erreurs.



Alors que sa brillante sixième saison se clôturait avec panache (Daenerys se rapprochait tranquillement mais sûrement du trône de fer, désormais occupée par une Cersei plus machiavélique que jamais alors que la famille Stark remettait à nouveau la main sur le Nord et le château de Winterfell), la septième saison promettait tout simplement de préparer une ultime fois le terrain pour offrir aux spectateurs le grand double fight ultime : Daenerys vs Cersei + les humains vs les morts.
Bonne nouvelle, malgré une salve d'épisodes épurée à l'extrême - sept épisodes contre dix auparavant -, cette septième cuvée n'a pas traîné pour nous en mettre plein les mirettes et laisser exploser toute le potentiel jouissif d'un show qui est (et de loin) l'un des plus grisant jamais produit.



Sans trembler et en misant telle une série B musclée, sur l'efficacité coûte que coûte (quitte à carrément abandonner toute cohérence géographique et temporelle), les showrunners de GoT ont joués de finesse pour faire de cet avant dernier rendez-vous, le meilleur de la série à ce jour.
Shootée à cent à l'heure, prenante de bout en bout et bâtit sur les deux quêtes majeures de cette fin de série (celle du trône et celle, plus vitale, de la lutte contre les morts, traitées pourtant à armes égales), cette septième saison aligne les morceaux de bravoure (final lu Theon is back !), les liquidations en tout genre (Littlefinger ♡) et les scènes spectaculaires à la pelle (l'épisode 6 à lui seul vaut son pesant de popcorn), tout en offrant à chaque personnage le temps de s'exprimer et de placer judicieusement - ou pas - son pion sur l'échiquier final, annoncé comme grandiose.



Évidemment au jeu des comparaisons dans cette saison parfaite, les couples Cersei/Jaime et Jon/Daenerys en sortent les grands vainqueurs, prouvant d'une façon totalement improbable comment le show arrive de manière assez perverse, à nous passionner pour des amours certes douloureusement sincères, mais incestueux.
Si Cersei est toujours aussi perverse et manipulatrice avec le seul homme qu'elle n'a jamais aimé - et désormais, sans doute, le seul être à l'aimer tout court -, l'idylle naissante entre la mère des dragons et le nouveau roi du Nord est le sel qui a pimenté une saison qui aura grandement tournée autour d'eux et leur capacité à concilier leur statut de guide et d'héritiers légitimes à un trône de fer qui leur est promis - surtout à Jon vu le twist prévisible du season final.



Est-ce que leur amour survivra à leur ambition d'être le roi - ou la reine - des sept royaumes ?
Mais surtout, survivront-ils au Night King, désormais au-delà du mur et maître d'un dragon de glace ?
C'est la grande question qui habitera les six derniers épisodes tant la guerre qui animait les hommes, bâtie sur un mensonge, semble totalement futile face à la survie contre les marcheurs blancs, qui semblent presque invincibles.
Dans deux ans jours pour jours (pas avant 2019...), Game of Thrones dévoilera ses ultimes vérités, et autant l'avouer tout de suite, on n'en peut déjà plus d'attendre...

Jonathan Chevrier


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