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[CRITIQUE] : Transformers : The Last Knight


Réalisateur : Michael Bay
Acteurs : Mark Wahlberg, Laura Haddock, Anthony Hopkins, Josh Duhamel,...
Distributeur : Paramount Pictures France
Budget : 215 000 000 $
Genre : Action, Science-Fiction.
Nationalité : Américain.
Durée : 2h23min.

Synopsis :
The Last Knight fait voler en éclats les mythes essentiels de la franchise Transformers, et redéfinit ce que signifie être un héros. Humains et Transformers sont en guerre. Optimus Prime n’est plus là… La clé de notre salut est enfouie dans les secrets du passé, dans l’histoire cachée des Transformers sur Terre. Sauver notre monde sera la mission d’une alliance inattendue : Cade Yeager, Bumblebee, un Lord anglais et un professeur d’Oxford. Il arrive un moment, dans la vie de chacun, où l’on se doit de faire la différence. Dans Transformers: The Last Knight, les victimes deviendront les héros. Les héros deviendront les méchants. Un seul monde survivra : le leur… ou le nôtre.




Critique :


Depuis toujours, le cinéma de Michael Bay s'est vu caractériser par un fort penchant pour les effets pétaradants et bigger than life, une anthologie de la destruction en plusieurs tomes qui si elle était fortement jouissive un temps, s'est vu devenir méchamment éreintante à l'aube de son attachement à la franchise Transformers - outre son excellent écart (rachat auprès des cinéphiles ?) de conduite sur les puissants 13 Hours et No Pain No Gain.
Si le troisième opus, Transformers : La Face Cachée de la Lune, s'était avéré être un meilleur divertissement que le second film, La Revanche (que l'on peut résumer en trois phases : gros plan sur la plastique de Megan Fox - explosions - gros plan sur la plastique de Megan Fox), il provoqua en revanche, plus d'un bâillement face à son final interminable - plus de quarante-cinq minutes -, et son accumulation un poil abusif, de destructions réellement massives.
Censé incarner un reboot/suite à la nécessité discutable, Transformers : l'Âge de l'Extinction ne faisait guère mieux malgré une première heure plaisante àsuivre avec l'introduction du nouveau héros de la saga, le charismatique Mark Wahlberg; ainsi qu'un penchant plus affirmé pour les destructions de masses hors USA, gros investisseurs étrangers obligé (coucou China !)


Trois ans plus tard et lui aussi adepte de l'abrutissement total, Transformers : The Last Knight est un divertissement encore plus jouissif que ces quatre petits ainés, et qu'il repousse encore plus loin le standard du blockbuster imposant et impressionnant, il démontre surtout une fois de plus, les limites de la méthode Michael Bay de moins en moins défendable avec le temps, tant ses délires du toujours plus grand, toujours plus long, toujours plus spectaculaire, toujours plus cher et étonnement toujours plus rentable, frise lourdement avec l'agacement général.
Bigger, Faster, Stronger but not Better anymore...
S'inscrivant dans la droite lignée des précédents opus tout en les dépassant clairement de la tête et des épaules niveau WTF (même si dans le fond, le premier opus reste le plus plaisant et moins abrutissant de tous), The Last Knight épouse donc indubitablement toutes leurs tares, à savoir un scénario méchamment fantomatique, qu'une multitude de sous-intrigues et de personnages caractérisés à la truelle, balancés sans grandes convictions, peine à en masquer les (grosses) faiblesses.



Tournant en rond depuis le second métrage, la franchise semble ne plus rien avoir de bon à raconter et cela se sent très vite, trop même, au point que la lassitude guète le spectateur dès les premières incohérences.
Encore une fois ici, les méchants robots en veulent aux gentils et nous nous retrouvons incompréhensiblement encore de nouveau en plein milieu de leur gué-guerre (gros twist à la clé, avec un heel turn totalement spoilépar la campagne promotionnelle), toujours aussi impuissant, même si les enjeux montent d'un cran et que la survie de l'humanité est également dans la balanc, de manière plus probante..
Certes, la franchise Transformers n'a jamais véritablement brillée pour ses scénarios, mais se borner à calquer plus ou moins la même recette (efficace et facile) et le même pitch sur quatre épisodes, cela force évidemment avec la fainéantise pure et simple, tant aucune franchise à l'heure actuelle, semble autant se rebooter à chaque film.


Sans scénar, pompant autant chez la concurrence que dans lanfilmo même de Bay - moins grave - et avec un argument de vente tronqué (Toretto/Optimus même combat), la vision de ce The Last Knight ne vaut donc finalement que pour son exagération visuelle, qui tient tout simplement du jamais vu auparavant de la part d'un Bay qui fait, il est vrai, preuve encore une fois d'une maitrise incroyable dans l'excès sans limite.
N'y allant jamais par le dos de la cuillère, le génie visuel over the top du bonhomme se fait sacrément plaisir (surtout dans son climax) dans la débauche de moyens technique, accouchant de scènes proprement hallucinantes, de courses-poursuites épiques et d'excellents moments de bravoures qui pourraient pleinement suffire aux cinéphiles si le tout ne paraissait pas souvent, difficile à suivre - la 3D décevante n'aidant pas non plus à la lisibilité.
Car pire que d'en prendre plein les mirettes dans un délire purement fun, c'est de se voir mitrailler les rétines pendant plus de deux heures sans forcément pouvoir réellement suivre tout ce qu'il nous est montré, qui frustre et déçoit plus que de raison .
Et c'est bien là que réside au final le plus grand défaut du film, cette surenchère abusive, ce trop-plein affreusement lassant sur la durée (comme les autres opus, Bay aurait pu tailler au moins trente minutes dans le gras de son burger filmique).


Assourdissant, patriotique (c'est du Bay), mal rythmé, overdosé aux CGI et aux placements de produits, brouillon, sans enjeux originaux aussi bien narratif que dramatique mais bien moins alambiqué que les opus 2 et 3, porté par un Wahlberg qui fait un bien fou à la franchise en tant que Vrai héros - il était déjà le petit olus du 4 -, un enrobage fun, une sublime photographie et un humour plus enfantin et moins lourdingue sans pour autant paraitre plus adulte; The Last Knight est un immense délire crétin et éreintant, à l'énormité jouissive et face auquel on serait certainement moins clément si il ne venait pas des mains du pape de la destruction Hollywoodienne.
Reste à voir maintenant ce que la franchise donnera sans lui à sa barre...



Jonathan Chevrier

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