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[CRITIQUE] : Dans le Noir


Réalisateur : David F. Sandberg
Acteurs : Teresa Palmer, Maria Bello, Gabriel Bateman, Billy Burke,...
Distributeur : Warner Bros. France
Budget : -
Genre : Épouvante-Horreur, Thriller.
Nationalité : Britannique.
Durée : 1h21min.

Synopsis :
Une famille en proie à une mystérieuse créature qui ne vit que dans le noir.
Petite, Rebecca a toujours eu peur du noir. Mais quand elle est partie de chez elle, elle pensait avoir surmonté ses terreurs enfantines. Désormais, c'est au tour de son petit frère Martin d'être victime des mêmes phénomènes surnaturels qui ont failli lui faire perdre la raison. Car une créature terrifiante, mystérieusement liée à leur mère Sophie, rôde de nouveau dans la maison familiale. Cherchant à découvrir la vérité, Rebecca comprend que le danger est imminent… Surtout dans le noir.



Critique :


Au sein d'un été des blockbusters bourré jusqu'à la gueule de déception en tout genre (de Tarzan à Independance Day : Resurgence en passant par celles, plus mesurées, de Suicide Squad et Star Trek Sans Limites), seules les péloches horrifiques auront réellement su répondre présent à l'appel et nous offrir ce que l'on attendait réellement; des vrais et bons moments de flippe.

Instinct de Survie, Conjuring 2, Dernier Train pour Busan et, dans une moindre mesure, l'efficace American Nightmare 3, l'épouvante a retrouvée de sa splendeur après quelques années plus que moribondes, ou seules quelques exceptions (It Follows et Sinister en tête), ont su subtilement se créer un chemin dans la psyché des cinéphiles endurcis que nous sommes.

Un retour en grâce qu'il faut imputer autant à Jason Blum - pas si manchot que ça das ses productions -, mais avant tout et surtout au génial James Wan, dont les habiles réalisations (Saw, Death Sentence, Insidious et Conjuring, Les Dossiers Warren en tête) l'ont doucement mais surement intronisé comme le digne successeur de John Carpenter et feu Wes Craven.


Également producteur avisé (il a produit toutes les suites à succès de ses franchises, spin-off inclut), le bonhomme nous revient en cette fin d'été avec le très buzzé Dans le Noir, gros carton de l'été outre-Atlantique (4,9M$ de budget et déjà 90M$ de recettes rien que sur ses terres), mis en boite par David F. Sandberg - qui réalisera également Annabelle 2.

Film de fantômes au concept franchement malin, Lights Out en v.o, compte l'histoire d'une sympathique famille en proie à une mystérieuse créature qui ne vit que dans le noir.
Petite, Rebecca a toujours eu peur du noir, mais quand elle est partie de chez elle, elle pensait avoir surmonté ses terreurs enfantines.
Désormais, c’est au tour de son petit frère Martin d’être victime des mêmes phénomènes surnaturels qui ont failli lui faire perdre la raison, car une créature terrifiante, mystérieusement liée à leur mère Sophie, rôde de nouveau dans la maison familiale.
Cherchant à découvrir la vérité, Rebecca comprend que le danger est imminent, surtout dans le noir...

Misant sur une peur commune à beaucoup d'entre nous, l’obscurité, foyer primaire de l'angoisse, Sandberg (qui adapte ici en long son court primé du même nom) tisse intelligemment une chasse perdue d'avance contre le noir, l'inconnu et l'imaginaire terrifiant qu'il véhicule, mais également de la peur du sommeil; au sein d'un thriller horrifique mené tambour battant et allant constamment à l'essentiel - et ce dès sa terrifiante ouverture.


Efficace de bout en bout, suggérant autant qu'il en montre - la figure du Mal est vite dévoilée - et jouant pleinement de ses faiblesses (facilités narratives, clichés à gogo, forte tendance à sur-expliquer l'histoire à coups de flashbacks ronflants ou encore un cruel manque d'enjeux et de développement des personnages) pour mieux miser sur une intrigue simpliste et judicieusement minimaliste (qui se joue pleinement de son budget riquiqui), au surnaturel volontairement épuré de tout jump scare putassier puisqu'ils véhiculent tous, la présence de l'entité maléfique.

Tendu comme la ficelle d'un string et terrifiant à souhait, porté par un casting impliqué et empathique (Maria Bello et Teresa Palmer sont sublimes), ainsi que par une mise en scène virtuose (de la gestion de l'espace à la direction d'acteurs, tout est parfaitement maitrisé); Dans le Noir est une pure série B flippante et anxiogène, un joli moment de cinéma humble et modeste, qui n'a que pour seul ambition que de foutre la trouille à son auditoire.

Et David F. Sandberg, dont c'est simplement le premier passage derrière la caméra, y arrive avec une facilité proprement indécente - comme James Wan en son temps, avec Saw...


Jonathan Chevrier


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