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[CRITIQUE] : Young Ones


Réalisateur : Jake Paltrow
Acteurs : Michael Shannon, Elle Fanning, Nicholas Hoult, Kodi Smit-McPhee,...
Distributeur : Potemkin Films
Budget : -
Genre : Western, Science-Fiction.
Nationalité : Américain, Sud-Africain et Irlandais.
Durée : 1h40min.

Synopsis :
Dans un futur proche, l'eau est devenue rare, suscitant convoitise et violence. Dans ce climat hostile, Ernest Holm veille sur sa ferme, son fils Jerome et sa fille Mary, et nourrit l'espoir de rendre ses terres à nouveau fertiles. Tout comme Flem Lever, qui fréquente Mary en secret et n'a qu'une idée en tête : s’emparer des terres d'Ernest quel qu’en soit le prix.



Critique :


Dans la famille Paltrow, nous connaissions déjà le père Bruce, mais surtout la fille, Gwyneth, actrice aussi belle que talentueuse quoiqu'en dise beaucoup de ses (nombreux) détracteurs.

Aujourd'hui, les spectateurs hexagonaux vont désormais devoir compter également avec son frangin, Jake, qui après une jolie carrière sur le petit écran (il réalisa de nombreux épisodes sur la cultissime New-York Police Blues aka NYPD Blues), débarque cette semaine dans nos salles obscures avec Young Ones, son second long-métrage après la comédie romantique The Good Night, malheureusement inédite par chez nous.

Sept ans après son premier essai, il revient donc à la charge avec une nouvelle péloche hautement plus ambitieuse, un drame SF d'anticipation au casting méchamment talentueux : Nicholas Hoult, Elle Fanning, Kodi Smit-McPhee mais surtout l'immense Michael Shannon.


Après une année 2013 en tout point exceptionnel (il était électrisant dans le thriller The Iceman, charismatique à souhait en Zod dans le spectaculaire Man of Steel, et remarqué malgré un petit rôle dans le chef d'oeuvre Mud de son ami le précieux Jeff Nichols), le bonhomme est enfin de retour en 2014 et ce, pour notre plus grand plaisir de cinéphiles endurcis.

Young Ones donc, ou l'histoire dans un futur proche, d'une planète Terre ou l'eau fait cruellement défaut à l'humanité.
Quelle soit potable ou non, elle constitue clairement la richesse la plus précieuse et convoitée au monde.
Dans un univers apocalyptique ou presque, la civilisation tente tant bien que mal de survivre, même si beaucoup sont ceux qui luttent pour mener une vie " normale ".
Quelque part dans une contrée américaine aride, Ernest Holm, un fermier et ancien cultivateur de blé, rêve que ses terres redeviennent un jour fertile.

Histoire de subvenir aux besoins de sa fille Mary, et de son fils, Jerome, il devient marchant itinérant.
Mais la quiétude de son quotidien sera très vite menacée lorsque son ainée s'entiche d'un bad boy et commence à avoir des envies d'ailleurs...

Nous pourrions aisément comparer le second long métrage de Jake Paltrow, avec un autre second long, celui de David Michod, le puissant The Rover - sortie il y a à peine deux mois -, dans leur volonté commune à offrir aux spectateurs un proposition de cinéma engagé et réaliste.


Mieux, les contrées arides sud-africaines (lieu de tournage du film), et son soleil à la lumière aussi écrasante que sa chaleur, rappellent l'esthétique des cultes Mad Max et District 9, l’agressivité de ton en moins.

Sauf qu'au petit jeu facile des comparaisons, Young Ones se verrait très vite littéralement balayé par tous ses illustres ainés dès le premier round, tant il incarne un divertissement lourdement bancal, vide et (trop) souvent prévisible.
Avec un tel propos et un tel casting entre les mains (rien que Shannon est un atout suffisant), Paltrow avait quasiment une péloche potentiellement culte à l'arrivée, un pur néo-western mélancolique et désespéré joliment déboussolant et dépaysant.

Mais la trop grande ambition du projet se retournera constamment contre lui, empêchant ainsi son second long d'incarner le statut d'objet de curiosité ultime qui lui était promis.


Récit scindé en trois parties généralement prenant mais plombé par des raccourcis scénaristique gros comme une maison et une psychologie des personnages totalement bâclée, le film - pas réellement aider non-plus par une mise en scène sans relief et trop porté sur la symbolique -, ne vaut au final que pour son esthétique assez léchée, et son casting de talents solide.

Michael Shannon en tête, charismatique à souhait, incarne avec conviction un père déterminé à protéger les siens et sa ferme, tandis que Nicholas Hoult lui, impressionne de nouveau dans la peau de Flem, charmeur au caractère on ne peut plus sombre et ambigu, qui a su séduire la bouillonnante Mary, jouée par une excellente Elle Fanning.

A leur côté, on notera également la belle partition du jeune Kodi Smit-McPhee, infiniment juste dans la peau du discret Jerome, qui voue une infinie admiration à son paternel.


Néo-western d'anticipation mélancolique et désespéré mais qui se cherche trop pour réellement convaincre, la faute à un script décousu et rarement maitrisé, Young Ones déçoit clairement tant la promesse que laissait présager son alléchante affiche, n'est jamais vraiment tenue de tout son long.

Reste que ses décors crépusculaires hautement dépaysant et la beauté de son casting-titre valent tout de même leur pesant de popcorn...


Jonathan Chevrier


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