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[CRITIQUE] : Le Dernier Diamant


Réalisateur : Eric Barbier
Acteurs : Yvan Attal, Bérénice Béjo, Jean-François Stevenin, Antoine Basler,...
Distributeur : Océan Films
Budget : -
Genre : Thriller.
Nationalité : Luxembourgeois, Français, Belge.
Durée : 1h48min.

Synopsis :
Simon, un cambrioleur en liberté surveillée, accepte de monter sur le plus gros coup de sa vie: Le vol du "Florentin", un diamant mythique mis en vente aux enchères par ses propriétaires. Pour réussir, il devra approcher Julia, l'experte diamantaire, pour qui la vente constitue un enjeu personnel et familial considérable. Au-delà d'un casse particulièrement osé, Simon entrainera Julia vers un destin qu'elle n'aurait pas pu imaginer.



Critique :

Depuis le triomphe - mérité il est vrai - du The Artist de son mari Michel Hazanavicius, la belle franco-argentine Bérénice Bejo se voit considérer (enfin, on a envie de dire) à sa juste valeur dans un septième art hexagonal qui il est vrai, ne l'avait pas réellement exploitée à sa juste valeur auparavant.

Quelques prods populaires par ci (Populaire justement, Au Bonheur des Ogres) des interprétations prestigieuses chez les plus grands par là (Le Passé d'Asghar Farhadi, grâce à qui elle aura un prix d'interprétation à Cannes), la madame continue donc doucement mais surement à construire sa légende.

Et en attendant de la retrouver à nouveau sur la Croisette cette année pour y présenter The Search, le nouveau long d'Hazanavicius, là voilà de retour sur nos écrans avec Le Dernier Diamant, quatrième péloche d'Eric Barbier.
Ou un nouveau thriller pour le bonhomme, dont le dernier film en date, Le Serpent, avait déjà en son casting vedette le précieux Yvan Attal.


Le Dernier Diamant ou l'histoire de Simon, un cambrioleur de haut en vol en conditionnel, qui dévalise avec classe les chambres de divers hôtels à coups de planifications aussi millimétrées qu'osées.
Un jour, on va lui proposer le plus gros coup de sa vie : partir à Anvers, et y voler le " Florentin ", un gros diamant mythique qui sera justement mis en vente aux enchères par ses propriétaires.
Pour mener son plan à bien, il va devoir se rapprocher de la belle Julia, l'experte diamantaire, pour qui la vente du fameux caillou constitue un enjeu aussi bien professionnel que personnel depuis le décès malheureux de sa mère.

Et même si son scénario semblait bien huilée, tout ne se passera pas comme prévue pour Simon, idem pour Julia, dont la proximité de sa liaison avec le cambrioleur, la mènerait vers un destin qu'elle n'aurait pu décemment imaginer...

Film de casse dans les plus nobles lettres de l'art, Le Dernier Diamant dénote franchement de la production française actuelle, en allant taquiner du bout de la pellicule un genre nettement plus (et mieux) valorisé par le cinéma ricain.
C'est donc tout naturellement que le film de Barbier cite l'une des références du genre, L'Affaire Thomas Crown - que ce soit l'original ou le superbe remake de John McTiernan -, que ce soit via sa gestion du suspens ou sa mise en scène joliment soignée.

Une technique finement traitée qui va de pair avec un scénario minutieux et malin, qui si il n'évite pas certaines longueurs (notamment via des scènes complétement inutiles) et même certains gros clichés vu mille fois ailleurs, s'évertue de servir un rythme prenant, bien servis par des dialogues bien écrit et une action savamment dosée.


Intelligemment coupé en deux actes - la planification du casse puis ses répercutions -, lui permettant de se démarquer de ses nombreuses références sans pour autant en égaler leur perfection, le film de Barbier - qui prouve une nouvelle fois qu'il maitrise bien toutes les ficelles du thriller - se permet même le luxe d'aligner quelques twists surprenants, tous plus ou moins bien amenés.

La seule vraie faute de gout de la péloche au final du Dernier Diamant, outre une certaine prévisibilité et un manque de nervosité parfois, réside donc dans sa volonté de vouloir intégrer une romance bien trop classique et peu entrainante, au sein de sa tortueuse intrigue.

Dommage, car ses nombreux interprètes, Attal et Bejo en tête - enfin, surtout -, sont réellement convaincants, même si leur traitement laisse parfois un peu à désirer (on pense surtout au personnage de mentor de Simon, interprété par Jean-François Stévenin, lourdement sous-utilisé)...

Ne pétant pas dans la soie de l'originalité et ne révolutionnant pas le film de braquage sans pour autant s'avérer vain et ridicule, Le Dernier Diamant est un divertissement old school fleurant bon le strass et la nostalgie, tendu et classe juste ce qu'il faut.


Une péloche à la française qui ne se rêve pas américaine (rien que pour ça, chapeau), embrassant aussi bien les défauts que les qualités d'un cinéma prenant rarement de paris aussi osé.

L'effort n'est certes pas extraordinaire, mais il est sincèrement appréciable.


Jonathan Chevrier

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