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[CRITIQUE] : Hunger Games : l'Embrasement


Réalisateur : Francis Lawrence
Acteurs : Jennifer Lawrence, Josh Hutcherson, Liam Hemsworth, Philip Seymour Hoffman, Donald Sutherland, Elizabeth Banks, Woody Harrelson, Jeffrey Wright, Sam Caflin, Jena Malone, Stanley Tucci, Toby Jones, Amanda Plummer, Lenny Kravitz,...
Distributeur : Metropolitan FilmExport
Budget : 130 000 000 $
Genre : Action, Drame, Science-Fiction.
Nationalité : Américain.
Durée : 2h26min.

Synopsis :
Katniss Everdeen est rentrée chez elle saine et sauve après avoir remporté la 74e édition des Hunger Games avec son partenaire Peeta Mellark.
Puisqu’ils ont gagné, ils sont obligés de laisser une fois de plus leur famille et leurs amis pour partir faire la Tournée de la victoire dans tous les districts. Au fil de son voyage, Katniss sent que la révolte gronde, mais le Capitole exerce toujours un contrôle absolu sur les districts tandis que le Président Snow prépare la 75e édition des Hunger Games, les Jeux de l’Expiation – une compétition qui pourrait changer Panem à jamais…


Critique :

Débarqué dans nos salles obscures il y a tout pile - ou presque - une pige et demie, Hunger Games premier du nom avait fait son petit boucan au sein de la communauté cinéphile.

Dynamitant le box-office mondial tout en laissant sur leur faim la majeure partie des spectateurs, cette adaptation du succès littéraire éponyme signé Suzanne Collins avait déjà, dès le départ, tout en elle pour diviser son public : un propos salement louché sur le culte Battle Royale, un côté romance " jeunes adultes " à la Twilight (pas le côté le plus séduisant de sa mixture on est d'accord) et un univers aussi riche que celui du sorcier binoclard Harry Potter, dont on immense triomphe franchisé, sert de modèle à toutes les majors Hollywoodiennes depuis près d'une décennie maintenant.

Inutile de préciser que son franc succès en a étonné plus d'un - malgré ses évidentes qualités il est vrai -, et que sa suite, en salles dès aujourd'hui, était salement attendu au tournant, surtout que depuis la production s'était laisser aller à quelques recrutrements poids lourds côté casting (l'excellent Jeffre Wright et l'inestimable Philip Seymour Hoffman pour ne citer qu'eux), qui avait tout pour nous intriguer au plus haut point.

Faisant directement suite au premier film, Hunger Games : l'Embrasement - cette fois signé par le yes man, mais très doué, Francis Lawrence -, fait dès le départ bien plus office de blockbuster que ne l'était le film original, aux allures bien plus bricolé et indé.
Pas un mal, vu qu’esthétiquement, la bande parait nettement plus propre, fluide et maîtrisé que celle signé par Gary Ross.

L'action y est cent fois plus lisible, les décors quasi " Gatsby-esque " y sont plus éblouissant que jamais mais surtout, la violence ce fait cette fois bien plus visuelle et cruelle que lors de la précédente aventure, ou celle-ci était volontairement castrée sur l'autel du divertissement populaire et racoleur en masse.


Plus mature, intense et spectaculaire, avec Catching Fire (titre en v.o), Lawrence livre donc aux cinéphiles une oeuvre bien plus consistante que celle de son prédécesseur, en y gommant la majeure partie de ses défauts tout en y conservant habilement, quelques-uns de ses bons points.
Mais pour le coup le voilà bien là le hic de cette suite si attendue, car à force de trop vouloir faire mieux et corriger les erreurs passées, les deux scénaristes Simon Beaufoy et Michael Arndt ont oubliés de dôter leur script d'un détail on ne peut plus essentiel : une véritable personnalité.

Si ils ont su, intelligement, développer la profondeur de leurs personnages - même les plus insignifiants seconds couteaux -, leur adaptation fait cruellement du surplace tant pendant deux heures bien tassées, elle dessine une révolution qui n'éclatera finalement jamais.

Peuples au bord de l'explosion, gouvernement totalitaire de plus en plus... totalitaire justement, l'Embrasement n'en ai, in fine, jamais réellement un, l'histoire privilégiant bien plus son fameux (et d'ailleurs très inventif et ludique) " Jeux de l'Expliation ", mais préparant surtout le terrain pour les deux derniers films de la franchise, Révolution Partie 1 et 2.

Du coup, aussi divertissante soit-elle, cette suite parait souvent répétitive et désincarnée dans son propos, là ou elle aurait pu incarner une jolie petite sœur au récent Snowpiercer de Bong Joon-ho, nouvelle grosse référence de SF social.


Dommage, vraiment dommage, car l'évolution de Katniss elle, est franchement captivante et aurait clairement mérité un écrin un poil plus ambitieux.

Moins passive, moins innocente mais clairement de plus en plus torturée par l'amour qu'elle porte aux deux hommes de sa vie et à l'esprit révolutionnaire qui brûle en elle, sous les traits de la merveilleuse Jennifer Lawrence, Katniss attire tous les regards et les attentions, et explose littéralement la concurrence dans la peau du symbole ultime de tout un peuple.

Derrière elle, si Peeta (excellent Josh Hutcherson) fait bien meilleure figure que lors de son premier passage dans l'arène - ou il était, un peu, le boulet de la belle héroine -, ce sont surtout les puissants et charismatiques Président Snow et Haut Juge Heavensbee (les précieux Donald Sutherland et Philip Seymour Hoffman) qui apportent le meilleur des répondants à Katniss, tant et si bien que l'on trépigne d'avance de découvrir ce qu'ils préparent de pire pour la suite.

Suite aux faux airs de remake et d'opus de transition à la fois, Hunger Games : l'Embrasement, clairement plus réussi que son aîné, n'en est pas moins un divertissement hautement efficace et ludique, bien plus intelligent et riche que la quasi-globalité des productions young adult produit à la chaîne par Hollywood la putain ses dernières années, histoire de gangbangisé un filon qui a déjà suffisamment tourné dans la cave.


Même si il laisse salement sur sa faim, il promet deux opus de clôture absolument grandiose (du moins, on l'espère hein).

Un " petit " mal pour un bien donc, surtout que le joli minois de la Jennifer mérite bien que l'on s'attarde deux heures en salles, pour le mirer...



Jonathan Chevrier


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