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[CRITIQUE DVD] : Hansel & Grettel : Witch Hunters

 

Réalisateur : Tommy Wirkola
Acteurs : Jeremy Renner, Gemma Arterton, Famke Janssen, Peter Stormare, Thomas Mann, Derek Mears,...
Distributeur : Paramount Pictures France
Budget : 60 000 000 $
Genre :  Fantastique, Action.
Nationalité : Américain et Allemand.
Durée : 1h28min.
Date de sortie en salles : 06 mars 2013
Date de sortie en DVD/Blu-Ray : 05 juillet 2013

Synopsis :
Liés par le sang, Hansel et Gretel ont aujourd’hui soif de vengeance, et ils s’en donnent à cœur joie. Pourtant, sans le savoir, ils sont désormais victimes d’une menace bien plus grande que leurs ennemis : leur passé.


 Critique :

Y'a pas à tortiller du cul et faire la prude pour nada, dès ses premières images promotionnelles, Hansel & Gretel : Witch Hunters t'annonçait clairement la couleur quand à la gueule de son produit final, soit une pure série B tendance très Z, aussi délirante et divertissante que jouissivement décomplexée et décérébrée, plus Van Helsing bordélique de Sommers, que Dracula classique et culte de Coppola quoi...
Un putain de problème en soit ?

Pas vraiment t'as vu, ça n'a jamais cherché à faire la course aux statuettes et aux récompenses du bon gout qu'il n'aura de toute manière jamais (même par un putain de hasard), et franchement c'est pas plus mal.
Le seul chichi un poil embêtant dans l'histoire c'est plus sa distribution en salles, un tantinet à chier.
Balancé à la " vas-y que je te pousse " en salles dans une période pas franchement aisée pour une prod de ce genre (et ce même si ça colle pile poil avec les vacances scolaires des mioches), la fin de l'hiver, timing squatté on ne sait pas pourquoi par une pléthore de films de possessions depuis quelques années (Le Dernier Exorcisme et sa suite, Devil Inside, les films merdiques de Katherine Heigl...).
Perso je l'aurais plus vu, pour son potentiel de ton décalé, squatté les salles un peu avant l'été, voir même pourquoi pas dans la case banco d'Halloween, mais bon c'est pas moi qui choisit t'as vu, et je me dois de consommer le film que lorsque les producteurs ont bien l'amabilité de nous le foutre en salles ou dans les bacs à DVD.

Une vraie sortie bouche-trou, un comble donc pour une bande prête et gisante depuis belle lurette dans les tiroirs de la MGM (la sortie à été repoussée pour une conversion en 3D, à ce qu'on dit...), studio il y a encore peu à la dérive (et qui vu ses choix de productions, risque de nouveau à être très vite en crise, pas vrai Padilha et ton remake pas attendu du tout de Robocop) et qui cherche ici à essayer de profiter au maximum de la côté grandissante de Jeremy Renner, dont les triomphes colossaux de Mission : Impossible - Ghost Protocole, Avengers et dans une moindre mesure Jason Bourne : L'Héritage (suffisamment rentable in fini, pour qu'une suite soit engagé) sont encore fraichement imprimés dans les mémoires cinéphiles et Hollywoodiennes.

Si on peut légitimement se poser la question sur les raisons de son implication sur ce projet (pourquoi, après s'être efforcer à trusté le haut de l'affiche de trois des plus grosses franchises de ces dernières années, et s'être offert une place au chaud dans la A-list des producteurs Hollywoodiens, tout risquer en tournant un quasi-nanar fantastico-comico-gore ??? Le fun ?), on peut décemment admettre que sans son nom et sa présence, le film n'aurait sans doute jamais vu le jour, et ce malgré un Will Ferrell du bon gout à la prod, le charme et la sensualité combinées des bombes Gemma Arterton et Famke Janssen (deux ex-James Bond girls en plus), ou l'aura sympatoche du cinéaste norvégien Tommy Wirkola, papa du très buzzé Dead Snow.


Surfant sur la vague du phénomène à la mode en ce moment, la réactualisation de contes célèbres sur petit et grand écran (amorcé par Disney et son Alice signé Tim Burton en 2010, mais vraiment popularisé avec le succès de la série Once Upon A Time), tout en cherchant à réellement offrir un nouveau point de vue complétement différent de celui du matériau d'origine (ce qu'on fait en quelque sorte, le récent Blanche-Neige et le Chasseur et le prochain film de Singer, Jack, Le Chasseur de Géants), et plaire conjointement aux fans de films de genre et à ceux des séries B musclés, Witch Hunters se pose donc là comme un pari hautement complexe, aussi casse-gueule que potentiellement culte.

Alors, vraie réussite qui dépote ou au contraire, à force de trop vouloir pécho les sorcières, le Hansel en est venu à vidé son chargeur sur sa bandante de sœurette ?
Bah un peu les deux, bref je m'explique.

Je sais que tu l'as connais la story d'origine vu qu'on a déjà assez dut te la ressasser encore et encore pour que tu pionces sans faire d'histoires quand t'étais mioches, mais je te la rappelle quand même t'as vu.
L'histoire racontait donc les malheurs de Hansel et Gretel, frangin et frangine abandonné une nuit dans la forêt par leur daron parce que lui et sa femme avait peur de la famine qui guettait le foyer (enfin ça c'est la version officielle, dans le film tu verras c'est pas la même).
Donc plutôt que de les voir mourir de faim ils ont préférer les savoir mort dehors dans la forêt, c'est plus rapide et sans traces tu me diras, et puis face aux Experts t'es tranquille, t'as juste à dire que ces deux ptits cons se sont échappés pour rejoindre une soirée d'ados, et que si ils sont mort bah c'est leur faute.

Bon pour en revenir aux deux mioches, solo la nuit dans la forêt, ils avaient pas de quoi être tranquille, ils crevaient la dalle et de froid, aussi.


Par chance, ils vont trouver et se réfugier dans une casa faîte uniquement de bonbons, le rêve de tout gosse quoi.
Mais quand ton nom de famille c'est pas Hilton, ton ticket pour le paradis tu le gagnes pas comme ça, et très vite ils vont réaliser que la casa elle appartient à une biatch de sorcière qui cherche à les engrosser comme des petits ricains obèses, pour mieux les bouffer ensuite.
Bah ouais faut la comprendre en même temps la pauvre, le ragout d'écureuils et de lapins à un moment t'en a marre, tu veux gouter à autres choses et tâter de l'humain comme son poto Hannibal Lecter.
Pas de chance pour elle, elle est tomber sur deux mioches plus intelligent qu'elle, et au lieu de les foutre au four c'est elle qui y finit, la pauvre...

Bref les années passent, les deux mioches ont bien grandit et ils ont tellement kiffés niquer de la sorcière que s'en est devenu leur boulot, zigouilleurs d'enchanteresses histoire d'éviter qu'elles ne viennent à bouffer du mioches, elles aussi.
Merde, c'est clair que c'est pas chez nous avec ces poufieux du Pôle Emploi ni avec l’Éducation Nationale, que tu trouveras une aussi bandante filière...
Un jour, ils sont appelés à faire la loi dans un village ou une dizaine de marmots ont mystérieusement disparus, enfin mystérieusement non parce que tu doutes très vite que les autres biatch y sont sensiblement pour quelque chose.

Et une fois là-bas, il ne leur faudra pas cinq minutes pour comprendre que les sorcières préparent un gros coup, gros coup qui justement aura un lien très étroit avec leur passé...


Bon je ne vais pas tourner autour du pot ça ne sert à rien, si tu t'attendais à un putain de film avec ce Witch Hunters, saches cher lecteur que tu t'es salement fourré le doigt jusqu'au fin fond du trou du cul, car il est ni plus ni moins qu'une merde mais attention, une belle merde, bien faîte, assumée et franchement super fun, ou tout le contraire du récent Abraham Lincoln : Chasseur de Vampires qui lui était juste à chier, tout court.

Pas fidèle ni cohérent avec le récit d'origine, dont le lien est torché en dix minutes chrono dans l'intro (mais bon ça je t'admets qu'on s'en fout pas mal), régressif, mal rythmé, scénaristiquement à plat très vite (une intrigue et des personnages secondaires pas assez détaillés, et qui se paye en prime des romances mal amenées et surplombantes) et sans aucune psychologie (un coup le duo se fait botter le cul, un autre c'est eux qui botte, sans aucun changement de flow ni même d'habitudes de combat), usant aussi salement, des ralentis, du fond vert et d'effets spéciaux foireux que Nicole Kidman du Botox, à la photographie aussi dégueulasse que son montage est souvent illisible dans l'action (une fois encore, comme pour Die Hard 5, c'est Steve Wonder et Gilbert Montagné qui ont été embauchés pour glorieusement torcher le montage d'un blockbuster ricain, qui l'eut cru hein !), joué par un casting en complète roue-libre qui ne pensent qu'à taper la pause et gagner un bon petit chèque, Hansel & Gretel : Witch Hunters aligne sans grands efforts tous les clichés du plus nanardesque des nanars friqués...

Mais ne te méprends pas cher lecteur, c'est bien là dans ses milliers de défauts qui auraient tués plus d'une péloche, que réside son côté le plus génial, car en assumant clairement son côté foutraque, Wirkola et son équipe font vraiment du n'importe quoi, et ils y arrivent à la perfection voilà pourquoi le film est in fine une savoureuse et divertissante petite pépite délurée à n'absolument pas manquer !
C'est très, très rare que cela arrive mais oui, je te conseille vivement d'aller voir une merde, et plutôt deux fois qu'une même...
Décérébré, fun et gore comme pas possible, ultra généreux dans la démesure extrême (le final est incroyable, ça défouraille à tout va de la sorcière !) et à la b.o archi-bruyantes, balançant autant de pauses iconiques que de punchlines de malades et n'ayant jamais, au grand jamais, peur du ridicule (qui tue, faut pas l'oublier), la bande jouit d'une telle liberté de ton et d’exécution dans la folie de la part de son metteur en scène que s'en est limite indécent pour la concurrence.

Les sorcières ont des nez crochus, sont toutes droit sortis du casting rejeté du minable The Craft (mais si tu te souvient, le teen movies tout pourris avec Neve Campbell et Robin Tunney !), et sont menés par une Famke Janssen maquillée de fou et qui ne vieillit visiblement pas (botox à la louche ? Yes sir !), mais qui se lâche et qui est encore plus barrée que dans Goldeneye (fallait le faire) dans le rôle de la reine des biatchs à pouvoir, Muriel.


Hansel est un diabétique qui a besoin de sa piquouse (dont on ne sait jamais son contenu, ni même d’où il va les chercher parce qu'à part acheter des sapes et des citrouilles au marché, il en branle pas un clou niveau course le gars) en plein fight comme Dolph Lundgren dans Universal Soldier.
Le village allemand ou se passe la plupart de l'intrigue, ressemble aux décors d'un DTV de Dracula lituanien, et il est géré par un shérif (en Allemagne, WTF ???) incarné Peter Stormare (l'un des plus talentueux et mésestimé seconds tendance troisième, couteaux d'Hollywood) cabotinant plus qu'à l'habitude, et copieusement ridiculisé par les héros, un peu comme ce fut le cas dans son autre film de " contes ", Les Frères Grimm, à la qualité et au metteur en scène (Mister poisse Terry Gilliam) nettement plus côté.

Quand aux deux héros, Hansel et Gretel campés par Jeremy Renner et Gemma Arterton, c'est du cinq étoiles dans le spectacle magique et décomplexé.
Le premier, plus swag, iconique et poseur que jamais, fait une fois de plus (peut-être celle de trop) ce qu'il sait le mieux faire, à savoir jouer l'énerver qui aime péter de la gueule en long, en large et en travers, la seule chose changeant à l'habitude ici, c'est que son arsenal d'armes est plus que fournit (et qu'il à également droit à un petit plan cul, aussi).
La seconde elle, incarne l'atout charme de la péloche pas badass mais furieusement bandante.
Si elle a toujours du mal à être à l'aise dans la castagne (et ça se remarque encore plus quand t'as un type habitué à ce genre de prods comme Renner à côté), son costume lui aura suffit à tout spectateur masculin d'avoir vu son investissement intégralement justifié.

En effet, son futale de cuir lui moule tellement son jolie cul (qu'on ne voit définitivement pas assez) et son corset lui presse tellement la poitrine qu'on a franchement du mal à comprendre comment Hansel n'est pas eu envie de se farcir sa sœur depuis les joies de la puberté...

Totalement jouissif et bancal, nanar friqué et honorable comme on en fait plus ou presque (la franchise Resident Evil fait quand même le boulot depuis dix piges dans le genre), le film aurait pu être sensas si il n'avait pas une 3D sincèrement décevante, vraiment mal torchée et basique, elle ne valait pas ses longs mois d'attentes (même sous le format 2D, tu sens que ça n'envoie que quelques projectiles et quelques éclaboussures sur l'écran et rien de plus, belle carotte du réal sur le budget).
Novice avec le procédé, le Wirkola la rend tout simplement invisible là ou un Paul WS Anderson, conscient de sa merde, cherche un minimum à la rendre ludique.

N'est pas un faiseur de diarrhée qui veut en même temps, c'est que c'est tout un art de faire ça à priori...


Dans un foutoir loin d'être originale et fidèle (je me répète mais si tu viens là histoire de remplir ta fiche de lecture pour ne pas te taper une sale note à ton devoir parce que tu as eu la flemme de lire le bouquin, cherches pas ici t'es niqué dans les grandes largeurs), mais assez crétin pour être plaisant, Witch Hunters est le divertissement parfait à se faire entre potes quand les samedis soirs s'annoncent galères, et que les pizzas et les bières sont les compagnes les plus fidèles.
Certes c'est con et bordélique (mais pas autant que le culte Van Helsing quand même, faut l'avouer personne peu testé celui-là !) mais qu'est-ce que c'est bon, c'est comme du Abraham Lincoln et Resident Evil, mais en bien.

Si comme moi t'es un fana de prod décomplexée, au fun communicatif et que t'es pas trop regardant parfois sur la qualité, alors la vieux t'as trouvé ton nouveau délire du moment, et tu vas pouvoir foutrement y prendre ton pied sans aucune modération.
Ça n'apportera rien au septième art et encore moins à la filmographie de ses interprètes mais qu'importe, le délire est là et c'est ça le principal.

La fin du film reste ouverte, et tu sens à peine que si succès il y a (ça a pas trop mal marché aux states), on va s'empresser de gangbangisé le tout en franchise.
Franchement moi qui suis d'habitude réfractaire au procédé, pour ce cas présent je ne serais pas contre, quitte à voir une merde autant qu'elle soit bien faite et assumée, et là plus qu'ailleurs le boulot est bien fait.

Bravo au norvégien Tommy Wirkola, premier blockbuster Hollywoodien et il obtient direct un billet très prisé pour Nanarland, c'est Paul WS Anderson et Uwe Boll qui vont être jaloux...



Jonathan Chevrier


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