[CRITIQUE] : Gunslinger
Réalisateur : Brian Skiba
Acteurs : Nicolas Cage, Stephen Dorff, Heather Graham, Costas Mandylor, Tzi Ma, Scarlet Rose Stallone,...
Distributeur : - (Sony Pictures Home Entertainment)
Budget : -
Genre : Action, Western.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h44min.
Synopsis :
Thomas Keller et Ben sont guidés par le chef spirituel Jericho dans leur quête de vengeance.
Force est d'admettre, avec une certaine pointe d'amertume évidemment, qu'il nous est obligé de prendre pour acquis le fait que Nicolas Cage, même s'il a su retrouver le chemin de salles obscures ne voulant plus trop de lui pendant une bonne frange des années 2010, ne s'est jamais totalement - et n'en a pas l'intention non plus - dépêtré de la mélasse visqueuse des DTV de luxe difficilement défendables qui a jonché sa filmographie récente.
À tel point qu'il ne cesse de figurer à la distribution de quelques panouilles uniquement où presque bâties sur son propre nom, alors que dans le même mouvement, il ne cesse d'annoncer que son temps dans le septième art, est compté (sujet sur lequel il ne s'exprime plus depuis une bonne année maintenant, certes).
Un tigre ne change jamais ses marques où, plus communément, un comédien aussi malin ne crache pas sur quelques chèques à multiples zéros - et il n'est pas le seul, loin de là.
Après tout, ça met encore un petit peu plus du beurre dans les épinards (d'autant qu'il n'a pas le train de vie le plus onéreux d'Hollywood) et le bonhomme n'a décemment plus rien à prouver à personne, sauf peut-être à lui-même, quitte donc à se challenger un peu à l'occasion à travers des rôles parfois... particuliers.
Pas de suspense cela dit avec le bien nommé Gunslingers de Brian Skiba, dont la filmographie est jonchée de téléfilms cheaps (entre drames faisandés squattant les après-midis de TF1, et les séances de Noël glucosées comme ce n'est pas permis), tant il annonce dès son affiche (Stephen Dorff, Heather Graham, Costas Mandylor, la légende Tzi Ma et même une des filles de Sly, Scarlet Rose Stallone, à la distribution : ça ne ment pas) aussi bien ses maigres intentions que ses piètres qualités.
Western sauce revenge movie bas du front flanqué dans le fin fond du Kentucky et bardé d'hors-la-loi gentiment repentis, véritable cocktail de stéréotypes faciles et de gunfights certes généreux mais shootés sans ambition et surtout sans panache, le film ne cherche jamais véritablement à masquer la superficialité de son entreprise, ni à masquer les lacunes d'une écriture qui ne dépasse jamais les limites de son maigre postulat de départ.
Et pourtant, dans cet océan dénué de tout développement (surtout psychologique, même avec la notion de rédemption en bandoulière), seule un comédien semble s'amuser comme un gamin, totalement conscient de la légèreté excessive d'une entreprise qui se saborde suffisamment toute seule : Nic Cage, dont la performance outrancière détonne du reste de la distribution (et encore plus du sérieux pastoral et risible d'un Stephen Dorff plus monolithique que jamais) mais surtout rayonne, génial qu'il est en pistolero qui a troqué ses flingues pour sa Bible.
Il donne vie a un personnage effroyablement fade et donne de l'énergie à une péloche qui l'est toute autant et qui, à défaut d'avoir quelque chose à raconter, aurait véritablement dû embrasser la même excentricité.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Nicolas Cage, Stephen Dorff, Heather Graham, Costas Mandylor, Tzi Ma, Scarlet Rose Stallone,...
Distributeur : - (Sony Pictures Home Entertainment)
Budget : -
Genre : Action, Western.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h44min.
Synopsis :
Thomas Keller et Ben sont guidés par le chef spirituel Jericho dans leur quête de vengeance.
Force est d'admettre, avec une certaine pointe d'amertume évidemment, qu'il nous est obligé de prendre pour acquis le fait que Nicolas Cage, même s'il a su retrouver le chemin de salles obscures ne voulant plus trop de lui pendant une bonne frange des années 2010, ne s'est jamais totalement - et n'en a pas l'intention non plus - dépêtré de la mélasse visqueuse des DTV de luxe difficilement défendables qui a jonché sa filmographie récente.
À tel point qu'il ne cesse de figurer à la distribution de quelques panouilles uniquement où presque bâties sur son propre nom, alors que dans le même mouvement, il ne cesse d'annoncer que son temps dans le septième art, est compté (sujet sur lequel il ne s'exprime plus depuis une bonne année maintenant, certes).
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| Copyright Lionsgate |
Un tigre ne change jamais ses marques où, plus communément, un comédien aussi malin ne crache pas sur quelques chèques à multiples zéros - et il n'est pas le seul, loin de là.
Après tout, ça met encore un petit peu plus du beurre dans les épinards (d'autant qu'il n'a pas le train de vie le plus onéreux d'Hollywood) et le bonhomme n'a décemment plus rien à prouver à personne, sauf peut-être à lui-même, quitte donc à se challenger un peu à l'occasion à travers des rôles parfois... particuliers.
Pas de suspense cela dit avec le bien nommé Gunslingers de Brian Skiba, dont la filmographie est jonchée de téléfilms cheaps (entre drames faisandés squattant les après-midis de TF1, et les séances de Noël glucosées comme ce n'est pas permis), tant il annonce dès son affiche (Stephen Dorff, Heather Graham, Costas Mandylor, la légende Tzi Ma et même une des filles de Sly, Scarlet Rose Stallone, à la distribution : ça ne ment pas) aussi bien ses maigres intentions que ses piètres qualités.
Western sauce revenge movie bas du front flanqué dans le fin fond du Kentucky et bardé d'hors-la-loi gentiment repentis, véritable cocktail de stéréotypes faciles et de gunfights certes généreux mais shootés sans ambition et surtout sans panache, le film ne cherche jamais véritablement à masquer la superficialité de son entreprise, ni à masquer les lacunes d'une écriture qui ne dépasse jamais les limites de son maigre postulat de départ.
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| Copyright Lionsgate |
Et pourtant, dans cet océan dénué de tout développement (surtout psychologique, même avec la notion de rédemption en bandoulière), seule un comédien semble s'amuser comme un gamin, totalement conscient de la légèreté excessive d'une entreprise qui se saborde suffisamment toute seule : Nic Cage, dont la performance outrancière détonne du reste de la distribution (et encore plus du sérieux pastoral et risible d'un Stephen Dorff plus monolithique que jamais) mais surtout rayonne, génial qu'il est en pistolero qui a troqué ses flingues pour sa Bible.
Il donne vie a un personnage effroyablement fade et donne de l'énergie à une péloche qui l'est toute autant et qui, à défaut d'avoir quelque chose à raconter, aurait véritablement dû embrasser la même excentricité.
Jonathan Chevrier



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