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[SƎANCES FANTASTIQUES] : #98. Leprechaun in the Hood

© Trimark Pictures


Parce que les (géniales) sections #TouchePasAMes80s et #TouchePasNonPlusAMes90s, sont un peu trop restreintes pour laisser exploser notre amour du cinéma de genre, la Fucking Team se lance dans une nouvelle aventure : #SectionsFantastiques, ou l'on pourra autant traiter des chefs-d'œuvres de la Hammer que des pépites du cinéma bis transalpin, en passant par les slashers des 70's/80's ; mais surtout montrer un brin la richesse d'un cinéma fantastique aussi abondant qu'il est passionnant à décortiquer. Bref, veillez à ce que les lumières soient éteintes, qu'un monstre soit bien caché sous vos fauteuils/lits et laissez-vous embarquer par la lecture nos billets !



#98. Leprechaun 5 : La malédiction de Rob Spera (2000)


Alors c'est tout con, et c'est sans doute nos cerveaux gentiment déviants qui nous poussent à cela (qu'on se le dise, c'est sensiblement la même chose avec Doug Bradley pour la saga Hellraiser, mais également avec Robert Englund pour la franchise A Nightmare on Elm Street, avec qui l'exemple est un poil plus pertinent tant sa carriere ne se résume pas à l'incarnation de ce boogeyman ultime) mais, quand bien même le bonhomme aura méchamment marqué son époque avec le film doudou Willow, rip-off plus où moins bien luné du Seigneur des Anneaux par jour George Lucas pillant à la louche loeuvre de J.R.R. Tolkien (les plus fragiles citeront des divers rôles - maquillés - dans la saga Harry Potter) : pour nous, ce bon vieux Warwick Davis c'est avant tout et surtout ce put*** de Leprechaun, ce lutin vengeur plus avare que tonton Picsou et vilain tout aussi vérolé que déglingué d'une franchise comico-horrifique qui l'est toute autant, où le comédien qui laisse exploser toute son excentricité, est juste absolument... génial.

 © Trimark Pictures/Courtesy Everett Collection

Il est le MVP, le trèfle à quatre feuilles ensanglanté d'une saga sensiblement tournée avec la fesse gauche mais au coeur gros comme ça, bourrée jusqu'à la gueule de délires improbables et cheap (symboles mêmes de projets guerillas chapeautés avec un dixième du budget cantine d'un blockbuster Hollywoodien) qui l'ont envoyé dans l'espace (comme Jason) et même dans le ghetto face à Ice-T et feu Coolio, comme dans le fantastique Leprechaun in the Hood (Leprechaun 5 : La malédiction par chez nous... shame) où, à la recherche de sa flûte magique volée par trois voyous/rappeurs losers, le lascar va mettre L.A. à feu et à sang, fumer quelques joints et même rapper (oui) avant de prendre le contrôle des ghettos, mais également de toute l'industrie musicale !

Vrai Z qui s'assume (et qui renoue même avec un esprit Blaxploitation qui n'avait pas eu d'héritier, depuis les expérimentations fun de Wes Craven), aussi gore qu'il est esthétiquement dégueulasse et monté à l'aveugle (Rob Spera n'est pas Brian Trenchard-Smith, et ça se sent malgré quelques plans vraiment généreux), mais dont le rythme effréné et le bodycount assez gourmand; le film, peut-être la meilleure suite de la saga après le troisième opus, est un bonheur de trip à la stupidité tellement crasse et généreuse qu'elle tutoie le génie pure.
Les blagues les plus folles et connes sont, souvent, les plus bonnes...


Jonathan Chevrier