[CRITIQUE] : Traumatika
Réalisateur : Pierre Tsigaridis
Acteurs : Rebekah Kennedy, Ranen Navat, AJ Bowen,...
Distributeur : Shadowz
Budget : -
Genre : Épouvante-Horreur.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h27min
Synopsis :
Les terreurs nocturnes de Mikey deviennent réalité lorsque sa mère commence à montrer des signes de possession démoniaque.
À défaut d'avoir un tant soit peu trembler dans des salles pas assez obscures (on a plus été horrifié par Gabby et la maison magique - Le film de Ryan Crego que par Black Phone 2 de Scott Derrickson, c'est dit, cette spooky season cuvée 2025 aura au moins totalement tenue sa promesse sur nos petits écrans, notamment via une plateforme Shadowz évidemment du rendez-vous (ce serait quand-même con de ne pas l'être, pour un catalogue dédié aux frissons), qui nous aura dégainé une jolie salve de séances - inédites comme des classiques - tout au long du mois, de Stopmotion de Robert Morgan à Jimmy and Stiggs de Joe Begos, en passant par Good Boy de Ben Leonberg, Frankie Freako de Steven Kostanski où encore Traumatika, second long-métrage d'un Pierre Tsigaridis (le chouette mais deja bordélique Two Witches) pas vraiment frappé par le sceau de l'originalité - et encore moins du bon goût -, mais armé d'une hargne gentiment excessive qui en ferait presque une séance hautement recommandable.
Thriller psychologique glauque et chaotique sous fond de possession démoniaque, qui arbore - assez étrangement - les coutures d'un film à sketchs sombre et grotesque, Traumatika, qui fait fit de la familiarité évidente de son pitch comme de ses thématiques (une énième histoire de transmission de traumatismes infantiles, même si Tsigaridis brouille un brin la frontière entre le traumatisme littéral et celui plus métaphorique), voire même encore plus de sa structure narrative non linéaire et décousue comme ce n'est pas permis (ça jongle comme un sagouin entre les points de vue des personnages et les époques, plombant en grande partie son pouvoir immersif), a tout de l'exercice de style sadique et déglingué concocté par un sale gosse beaucoup trop provocateur pour son bien (et qui ne cache pas son admiration pour Gaspar Noé, jusque dans sa partition sonore).
Et pourtant, quelques jolies choses subsistent dans ce cauchemar sensationnaliste et convenu, des vrais moments de terreurs authentiques (et dérangeants) à son ton ferocement décomplexé, sans oublier la partition impressionnante de Rebekah Kennedy, dont la transformation de victime a monstre, est plutôt bien amenée.
Ça ne pese pas toujours lourd dnas la balance certes, mais on avait dit " presque " recommandable.
Jonathan Chevrier

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