[CRITIQUE] : Le Secret des Mésanges
Réalisateur : Antoine Lanciaux
Acteurs : avec les voix de Lucie Léontiadis, Anton Souverbie-Giorgis, Marina Le Guennec,...
Distributeur : Gebeka Films
Budget : -
Genre : Animation, Aventure, Famille.
Nationalité : Français.
Durée : 1h17min.
Synopsis :
Lorsque Lucie, 9 ans, arrive à Bectoile pour les vacances, elle n'a aucune idée des aventures qui l'attendent ! Sa mère Caro y mène des fouilles archéologiques avec son collègue Pierrot. Cette dernière a grandi dans ce même village qui est aussi le théâtre d'un secret de famille que Lucie s'apprête à découvrir. Guidée par un couple de mésanges et avec l’aide de son nouvel ami Yann, Lucie est bien décidée à se plonger dans son histoire familiale. Des sous-sols d'un château en ruine à une vieille caravane oubliée à l'orée des bois, cette aventure les mènera de surprises insolites en fabuleuses découvertes !
Si l'on pouvait un poil se plaindre - à raison - d'une proposition animée un poil timide dans les salles obscures (sans doute à mettre au crédit d'une rentrée où chaque distributeur commençait, gentiment mais sûrement, à placer ses pions pour l'ultime virage de l'année), gageons que l'arrivée des vacances scolaires a sensiblement fait rentrer les choses dans l'ordre, tant il ne se passe pas une semaine sans que l'on soit - joliment - assailli par des péloches (souvent bien de chez nous, cocorico) hautement recommandables : citons, à la volée, Mary Anning de Marcel Barelli, La Mort n’existe pas de Félix Dufour-Laperrière, Marcel et Monsieur Pagnol de Sylvain Chomet ou encore Jack et Nancy - les plus belles histoires de Quentin Blake de Gerrit Bekers et Massimo Fenati, La Vie de château, mon enfance à Versailles de Clémence Madeleine-Perdrillat et Nathaniel H'limi et même Arco de Ugo Bienvenu.
![]() |
| Copyright Gebekah Films |
Une jolie liste à laquelle il faut désormais ajouter le délicat Le Secret des Mésanges, premier long-métrage d’animation du discret faiseur et wannabe cinéaste Antoine Lanciaux, dont l'aspect un chouïa conventionnel (dans son écriture tout du moins, tant son animation en 2D et en papier découpé - la technique du " cut out " -, le différencie pleinement de ses petits camarades du moment), ne gâche en rien sa douceur ni son appel enthousiaste et sincère à l'aventure.
D'un pitch presque prétexte à exhumer sa propre enfance (à travers, ni plus ni moins que les vacances estivales tout en secrets, en rêves et en rencontres d'une fillette de 9 ans à la campagne), Lanciaux croque une drôle, poétique et réconfortante fable estivale, à la narration tout du long clouée aux basques d'une gamine attachante éprouvant un attachement profond pour la nature comme pour les animaux
Ajoutez à ça une célébration idéaliste - mais jamais naïve - des notions de solidarité et de famille ainsi qu'une présence marquée de Brassens à la bande originale, et voilà l'une des séances les plus belles et tendres du moment.
Jonathan Chevrier







