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[CRITIQUE] : Gabby et la maison magique - Le film


Réalisateur : Ryan Crego
Acteurs : Laila Lockhart Kraner, Lior Chabbat, Kristen Wiig, Gloria Estefan,...
Budget : -
Distributeur : Universal Pictures International France
Genre : Animation, Aventure, Comédie, Famille.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h38min

Synopsis :
Gabby part pour une virée en voiture avec sa grand-mère Gigi vers la ville imaginaire de Chat Francisco. Mais lorsque sa précieuse maison de poupée tombe entre les mains de Véra, une femme excentrique dangereusement obsédée par les chats, Gabby va partir à l’aventure, cette fois dans le monde réel, afin de récupérer ses Gabby Chats et sauver leur maison avant qu'il ne soit trop tard.





Quand bien même elle est l'une (où plutôt LA) comédienne la plus hilarante de sa génération, Kristen Wiig a, comme tout le monde, des impôts à payer et elle se doit d'honorer ses dettes en traînant sa pétillante bouille dans des productions pas toujours défendables, qui viennent ternir un CV sur grand écran il est vrai encore exempt d'un vrai et grand rôle marquant.

Si l'on pensait qu'elle avait donné plus que personne en se ridiculisant mignon (plus encore que Pedro Pascal) dans Wonder Woman 1984, celle-ci récidive en mettant carrément les bouchées doubles, en ce début d'automne résolument chiche en bonnes péloches pour nos petites têtes blondes, avec Gabby et la maison magique - Le film de Ryan Crego, adaptation/spin-off dispensable sur grand écran d'une série (visiblement) populaire à travers tout le globe, qui alterne plus où moins adroitement prises de vues réelles et animation et où l'actrice, qui patauge dans la vase d'une performance volontairement exagérée, fait franchement peine à voir (du pur walk of shame comme on en déguste rarement).

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Odyssée gloubi-boulga-esque rose bonbon et anti-touristique au pays de la niaiserie et du fond vert (ne sortez pas la carte du " nous ne sommes pas le public cible " : une catastrophe reste une catastrophe, avec ou sans contexte), vissée sur la quête désespérée et trépidante (on se comprend) d'une adolescente pour retrouver sa maison de poupée pleine de Gabby Cats, sorte de petits chats jouets " adorables " (elle possède même un serre-tête magique en forme d'oreilles de chat qui lui permet de se réduire à leur taille), des griffes d'une simili-Cruella pour chats collectionneuse obsessionnelle et mentalement atteinte; le film, entre l'humour pipi-caca (aux gags qui s'éternisent) d'un épisode de Titeuf qui tenterait de dégainer à la volée quelques pistes de réflexion à la Toy Story (le désintérêt pour les jouets à l'adolescence, la perte de l'émerveillement/innocence de l'enfance etc), est un véritable chaos cartoonesque sans envie ni imagination.

Alors oui, on te voit derrière ton écran en train de te dire " à quoi bon savater la bobine d'un film superficiel et anecdotique, qui ne mérite pas forcément sa vision en salles ?
Comme le septième art qui se purge elle-même avec une gourmandise frisant gentiment avec le sadisme, voir et écrire sur l'absurdité d'un mauvais film, ça fait du bien, ça purifie, c'est important...


Jonathan Chevrier