[CRITIQUE] : Nino
Réalisatrice : Pauline Loquès
Acteurs : Théodore Pellerin, William Lebghil, Salomé Dewaels, Jeanne Balibar,...
Distributeur : Jour2Fête
Budget : -
Genre : Drame.
Nationalité : Français.
Durée : 1h36min.
Synopsis :
Dans trois jours, Nino devra affronter une grande épreuve. D’ici là, les médecins lui ont confié deux missions. Deux impératifs qui vont mener le jeune homme à travers Paris, le pousser à refaire corps avec les autres et avec lui-même.
Mine de rien, en l'espace de quelques péloches mieux que bien choisies, William Lebghil est gentiment passé du stade de second couteau irritant d'un teen show français embarassant et jamais drôle - SODA - à celui de trublion sympathique et (très) plaisant à suivre du septième art hexagonal, dont on ne peut que louer chacune de ses partitions, quelles soient au premier comme au second plan, à tel point que l'on pourrait presque, même si quelques contre-exemples viendraient évidemment contredire cela (vraiment peu, à la différence de beaucoup), dire que tout produit auquel s'attache le bonhomme, vaut décemment son pesant de pop-corn et qu'il est l'un des seuls aujourd'hui, pour lesquels on se rend dans une salle obscure sans trop réfléchir.
Et ce n'est pas l'excellent premier long-métrage de la wannabe cinéaste Pauline Loquès, Nino, qui viendra contredire cette vérité, drame délicat et pudique façon cousin loin d'être éloigné au monument Cléo de 5 à 7 d'Agnès Varda (pas un petit point de comparaison certes, mais pas aussi écrasant qu'il en a l'air), gentiment adoubé par la dernière réunion cannoise.
Portait sensible et délicat d'un jeune homme vulnérable et désorienté, bousculé face à l'annonce d'une maladie qui impacte tout autant sa santé que son avenir et sa fertilité, où la cinéaste se place, sur une poignée d'heures décisives (où il devra encaisser, en plein anniversaire, la nouvelle, prendre des décisions importantes et réfléchir à la personne idéale pour l'accompagner tout au long de son long et douloureux traitement), au plus près de son malaise - évidente et totalement compréhensible - face à une situation nouvelle à laquelle il ne pouvait décemment pas être préparé, au plus près de son errance intime et obligée où il tente de renouer tout autant avec ses proches qu'avec lui-même, où il tente d'enfin embrasser une vue pleine de solitude alors qu'il na jamais été aussi proche de la perdre.
Bienveillant et intime, doux-amer et chaleureux à la fois malgré sa gravité évidente (et pas exempt de quelques lourdeurs/maladresses narratives dispensables certes, sans pour autant que sa tristesse, dénué de tout misérabilisme putassier, apparaisse totalement accablante), Nino ne serait cependant rien sans la prestation impressionnante de Théodore Pellerin (un rôle réellement exigeant, qu'il endosse comme un gant), dont la caméra épouse toutes les contradictions comme le chaos intérieur avec une justesse rare.
Une (très) belle découverte.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Théodore Pellerin, William Lebghil, Salomé Dewaels, Jeanne Balibar,...
Distributeur : Jour2Fête
Budget : -
Genre : Drame.
Nationalité : Français.
Durée : 1h36min.
Synopsis :
Dans trois jours, Nino devra affronter une grande épreuve. D’ici là, les médecins lui ont confié deux missions. Deux impératifs qui vont mener le jeune homme à travers Paris, le pousser à refaire corps avec les autres et avec lui-même.
Mine de rien, en l'espace de quelques péloches mieux que bien choisies, William Lebghil est gentiment passé du stade de second couteau irritant d'un teen show français embarassant et jamais drôle - SODA - à celui de trublion sympathique et (très) plaisant à suivre du septième art hexagonal, dont on ne peut que louer chacune de ses partitions, quelles soient au premier comme au second plan, à tel point que l'on pourrait presque, même si quelques contre-exemples viendraient évidemment contredire cela (vraiment peu, à la différence de beaucoup), dire que tout produit auquel s'attache le bonhomme, vaut décemment son pesant de pop-corn et qu'il est l'un des seuls aujourd'hui, pour lesquels on se rend dans une salle obscure sans trop réfléchir.
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Copyright Blue Monday Productions - France 2 Cinéma |
Et ce n'est pas l'excellent premier long-métrage de la wannabe cinéaste Pauline Loquès, Nino, qui viendra contredire cette vérité, drame délicat et pudique façon cousin loin d'être éloigné au monument Cléo de 5 à 7 d'Agnès Varda (pas un petit point de comparaison certes, mais pas aussi écrasant qu'il en a l'air), gentiment adoubé par la dernière réunion cannoise.
Portait sensible et délicat d'un jeune homme vulnérable et désorienté, bousculé face à l'annonce d'une maladie qui impacte tout autant sa santé que son avenir et sa fertilité, où la cinéaste se place, sur une poignée d'heures décisives (où il devra encaisser, en plein anniversaire, la nouvelle, prendre des décisions importantes et réfléchir à la personne idéale pour l'accompagner tout au long de son long et douloureux traitement), au plus près de son malaise - évidente et totalement compréhensible - face à une situation nouvelle à laquelle il ne pouvait décemment pas être préparé, au plus près de son errance intime et obligée où il tente de renouer tout autant avec ses proches qu'avec lui-même, où il tente d'enfin embrasser une vue pleine de solitude alors qu'il na jamais été aussi proche de la perdre.
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Copyright Blue Monday Productions - France 2 Cinéma |
Bienveillant et intime, doux-amer et chaleureux à la fois malgré sa gravité évidente (et pas exempt de quelques lourdeurs/maladresses narratives dispensables certes, sans pour autant que sa tristesse, dénué de tout misérabilisme putassier, apparaisse totalement accablante), Nino ne serait cependant rien sans la prestation impressionnante de Théodore Pellerin (un rôle réellement exigeant, qu'il endosse comme un gant), dont la caméra épouse toutes les contradictions comme le chaos intérieur avec une justesse rare.
Une (très) belle découverte.
Jonathan Chevrier